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[CRITIQUE] : Crois pas qu'on dort


Réalisatrice•eur : Nick Walters et Lou Marillier
Acteurs : Leyna Kamkasoumphou, Maysane Kamkasoumphou et Charles-Antoine Kouakou.
Distributeur : CGR EVENTS
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Hollandais, Français.
Durée : 1h45min.

Synopsis :
Le portrait brut et intime de Maysane, Leyna et Charles-Antoine, trois jeunes athlètes parisiens qui se préparent pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Filmés pendant 5 ans, on les voit grandir, faire face aux difficultés de l’adolescence ainsi qu’aux sacrifices qu’implique le défi qu’ils se sont lancé : représenter la France lors du plus grand rassemblement sportif mondial.



Critique :



Si la devise de Pierre de Coubertin veut toujours que " l'important, c'est de participer ", force est d'admettre que dans l'intimité du sport de haut niveau, et encore plus dans sa retranscription cinématographique : seule la victoire est importante, et l'histoire comme le spectateur ne retient pas forcément celles et ceux qui sacrifient tout mais n'arrivent pas toujours à remporter l'or à l'arrivée.
Une vérité elle-même accentuée par un cirque médiatique qui s'avère parfois encore plus impitoyable que les lois du sport elles-mêmes.

Dans un élan contradictoire, Crois pas qu'on dort du tandem Nick Walters et Lou Marillier, vient célébrer l'humanité derrière la détermination extraordinaire, explore l'authenticité réelle derrière l'envie et l'ambition de réussir coûte que coûte, capturée à travers le regard de trois jeunes athlètes parisiens lancés dans la course folle des Jeux Olympiques et des Jeux Paralympiques 2024 : les sœurs jumelles Leyna et Maysane Kamkasoumphou, deux étoiles montantes du taekwondo qui s'efforcent de tracer leur voie sous l'œil vigilant de leur père et entraîneur, et Charles-Antoine Kouakou, coureur spécialiste du 200 et 400m.

Crédit : D.R. (Pi Studios / SRAB Films / CGR EVENTS)

Trois athlètes comme autant d'âmes passionnées que la caméra suit - véritablement - au plus près pendant cinq années de préparation intense, entre le poids écrasant des attentes (personnelles comme extérieures) et la nécessité de se forger une identité propre (encore plus vraie pour deux jumelles aux aspirations sportives similaires), entre les triomphes et les luttes intimes et professionnelles, entre la quête de grandeur et les sacrifices nécessaires pour atteindre cet objectif réservé qu'à une poignée d'athlètes.
Peu importe véritablement l'issue finalement, car c'est la dite odyssée derrière la finalité qui importe, l'essence même de la définition de grandir tout en se donnant les moyens de poursuivre son rêve le plus cher, même face à l'adversité la plus totale.

Avec sensibilité et sous des sonorités à l'énergie du hip-hop entraînante (chapeautées par Para One et Same Tiba, qui épousent à merveille les montagnes russes émotionnelles du récit), Walters et Marillier dressent trois portraits à la fois sans filtre, empathiques et pétri de cœur et croquent une exploration profondément juste et humaine, à la fois inspirant et réaliste du dévouement et de l'ambition nécessaires au sport de haut niveau.
Clairement, la petite claque enthousiasmante et bouleversante que l'on attendait pas en ce début d'année ciné 2025, mais qui fait vraiment chaud à l'âme.


Jonathan Chevrier