[CRITIQUE] : The Beast Within
Réalisateur : Alexander J. Farrell
Acteurs : Kit Harington, Caoilinn Springall, Ashleigh Cummings, James Cosmo,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h37min.
Synopsis :
1965, une fillette de 10 ans, commence à s'interroger sur la vie inhabituelle qu'elle mène dans l'enceinte fortifiée de sa famille, au fin fond des montagnes de l'Arkansas. Elle découvre qu'une fois par mois, son père se transforme en monstre...
Critique :
On pourra dire ce qu'on veut de Kit Harington, dont l'avenir au sein du MCU suite à l'excellent (oui) Les Éternels de Chloe Zhao semble aussi incertain que la tentative fragile de HBO de le garder dans l'univers qui l'a vu naître (Game of Thrones, dont son spin-off perso est désormais officiellement annulé), mais le bonhomme est loin d'être les comédiens les plus manchots à avoir connu un semblant de popularité à la suite du succès monstre de GoT - on peut même le considérer comme l'un des plus talentueux, pas un mal avec le rôle de proto-Flamby de John Snow.
Pas forcément ressorti gagnant - à l'image du film, gentiment conspué malgré ses immenses qualités - de son passage chez Xavier Dolan (Ma Vie avec John F. Donovan), et presque de retour à la case départ (pas non plus aidé par son addiction à l'alcool), le voilà qu'il squatte désormais, entre deux séances de l'excellente Industry, quelques jolies séances pourtant destinées aux recoins sombres de la VOD.
À l'image du pas folichon et loin d'être subtil (et le mot est faible) The Beast Within, estampillé premier long-métrage de fiction d'Alexander J. Farrell, qui use du mythe du loup-garou et du fantastique pour mieux aborder les thèmes de la masculinité toxique et des violences conjugales/familiales, vissé sur les atermoiements d'une jeune gamine - point d'ancrage de la narration - confrontée au côté obscur et à la vraie nature de son paternel, au demeurant aimant avant que les premières lueurs de la nuit ne pointent le bout de leur nez.
Entre le film d'épouvante psychologique, la drame familial et le récit initiatique sous fond de traumatismes, qui a le bon ton de ne jamais brader son point de vue juvénile (une excellente Caoilinn Springall, découverte dans The Midnight Sky de George Clooney, sorte de petit chaperon rouge que l'on tente de préserver malgré tout), même s'il peine sensiblement à mettre en place une intrigue qui ne décollera jamais vraiment, jusqu'à un dernier acte abrupte et brutal; le film privilégie une ambiance dérangeante et sans grande tension à une écriture (et une mise en scène) solide, ce qui plombe gentiment son allégorie sur la violence domestique.
Du sous-Leigh Whannell qui se rêve moins superficiel donc, malgré quelques jolies intentions tragiquement humaines dans sa besace.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Kit Harington, Caoilinn Springall, Ashleigh Cummings, James Cosmo,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h37min.
Synopsis :
1965, une fillette de 10 ans, commence à s'interroger sur la vie inhabituelle qu'elle mène dans l'enceinte fortifiée de sa famille, au fin fond des montagnes de l'Arkansas. Elle découvre qu'une fois par mois, son père se transforme en monstre...
Critique :
Entre le thriller horrifique sans tension et le drame familial sauce récit initiatique,#TheBeastWithin est armé de jolies intentions mais n'arrive jamais à rendre autre que gentiment superficielle, son allégorie des violences domestiques plaquée sur le prisme du mythe lycanthrope pic.twitter.com/QfGIrIJOdM
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 5, 2025
On pourra dire ce qu'on veut de Kit Harington, dont l'avenir au sein du MCU suite à l'excellent (oui) Les Éternels de Chloe Zhao semble aussi incertain que la tentative fragile de HBO de le garder dans l'univers qui l'a vu naître (Game of Thrones, dont son spin-off perso est désormais officiellement annulé), mais le bonhomme est loin d'être les comédiens les plus manchots à avoir connu un semblant de popularité à la suite du succès monstre de GoT - on peut même le considérer comme l'un des plus talentueux, pas un mal avec le rôle de proto-Flamby de John Snow.
Pas forcément ressorti gagnant - à l'image du film, gentiment conspué malgré ses immenses qualités - de son passage chez Xavier Dolan (Ma Vie avec John F. Donovan), et presque de retour à la case départ (pas non plus aidé par son addiction à l'alcool), le voilà qu'il squatte désormais, entre deux séances de l'excellente Industry, quelques jolies séances pourtant destinées aux recoins sombres de la VOD.
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À l'image du pas folichon et loin d'être subtil (et le mot est faible) The Beast Within, estampillé premier long-métrage de fiction d'Alexander J. Farrell, qui use du mythe du loup-garou et du fantastique pour mieux aborder les thèmes de la masculinité toxique et des violences conjugales/familiales, vissé sur les atermoiements d'une jeune gamine - point d'ancrage de la narration - confrontée au côté obscur et à la vraie nature de son paternel, au demeurant aimant avant que les premières lueurs de la nuit ne pointent le bout de leur nez.
Entre le film d'épouvante psychologique, la drame familial et le récit initiatique sous fond de traumatismes, qui a le bon ton de ne jamais brader son point de vue juvénile (une excellente Caoilinn Springall, découverte dans The Midnight Sky de George Clooney, sorte de petit chaperon rouge que l'on tente de préserver malgré tout), même s'il peine sensiblement à mettre en place une intrigue qui ne décollera jamais vraiment, jusqu'à un dernier acte abrupte et brutal; le film privilégie une ambiance dérangeante et sans grande tension à une écriture (et une mise en scène) solide, ce qui plombe gentiment son allégorie sur la violence domestique.
Du sous-Leigh Whannell qui se rêve moins superficiel donc, malgré quelques jolies intentions tragiquement humaines dans sa besace.
Jonathan Chevrier