[CRITIQUE] : À Toute allure
Réalisateur : Lucas Bernard
Acteurs : Pio Marmaï, Eye Haïdara, José Garcia, Victor Pontecorvo,...
Distributeur : Gaumont
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min.
Synopsis :
Elle est officier de sous-marin tactique. Il est steward. Ils se rencontrent lors d’une escale. Mais leur aventure naissante doit subitement s’interrompre. Et le voilà qui s’accroche ! Qui la suit ! Qui la colle ! Comme si on avait le temps d’être amoureuse à bord d’un bâtiment militaire ! Reste que l’océan Pacifique n’est pas assez grand pour le décourager. L’océan Arctique non plus d’ailleurs. Le monde est si petit quand on s’aime d’un si grand amour...
Critique :
Partons du principe sain et, au fond, assez logique, que toute comédie avec le génial Pio Marmaï en vedette, lui qui roule sa bosse depuis plus d'une quinzaine d'années maintenant au cœur du cinéma hexagonal, part décemment du bon pied pour nous faire passer un chouette moment dans une salle obscure.
C'est tout bête certes, et il y a pléthore de mauvais exemples qui peuvent venir contredire cette vérité (allez, au pif, Une année difficile du tandem Nakache/Toledano, le un poil mou Compagnons de François Favrat, voire le diptyque Les Trois Mousquetaires pour les mauvaises langues - plutôt dans le vrai pour la seconde moitié), mais ils sont peu à pouvoir s'asseoir à la même table, ne serait-ce que sur les quatre dernières années : Médecin de nuit d'Élie Wajeman, Felicità de Bruno Merle, La Fracture de Catherine Corsini, L'Événement d'Audrey Diwan, Enquête sur un scandale d'État de Thierry de Peretti, En Corps de Cédric Klapisch, La Petite Bande de Pierre Salvadori, Yannick et Daaaaaalí ! de Quentin Dupieux...
Bref t'as compris, le Pio, c'est un gars sûr.
À Toute allure, estampillé second long-métrage de Lucas Bernard (le chouette Un Beau voyou, avec lequel il partage de nombreuses similarités), ne contredit absolument pas cette vérité, tout autant comédie romantique audacieuse que film d'aventure joliment loufoque aux personnages étonnamment bien croqués, vissé sur les vicissitudes d'un stewart trentenaire au bagout exceptionnel, Marius, capable de gentiment fédérer les gens à sa cause, dont le cœur s'emballe un peu trop vite pour une belle lieutenant de la marine, Marianne.
Une femme libre et sûre d'elle même si un brin bouffée par la solitude, qui fait solidement son trou dans un milieu profondément masculin, et qui ne voyait pas forcément en Marius un potentiel amoureux.
Mais le bonhomme est tellement déterminé à lui avouer sa flamme, qu'il s'invite de lui-même à monter à bord du sous-marin tactique dans lequel elle est assigné, pensant que son geste serait plus romantique que totalement irraisonné.
Le hic, c'est qu'une telle intrusion dans un bâtiment d'état est interdite, d'autant que Marianne ne s'attendait pas forcément à le voir débarquer comme un cheveu sur la soupe...
Frappé par l'excentricité romantique et tendre du cinéma de Billy Wilder, tout À Toute allure tourne autour d'un Pio Marmaï qui se fait le moteur vivant et vibrant, le cœur fou et amoureux de cette odyssée rocambolesque et gentiment invraisemblable sur un amour impossible, rythmée autant par ses facéties cartoonesques que par des dialogues ciselés, assénés par une distribution dynamique totalement emportée par l'enthousiasme furieusement communicatif que suscite sa prestation jubilatoire.
On est pas si loin du cinéma béni d'un Pierre Salvadori qui assume certes beaucoup plus sa singularité absurde, mais le film n'en est pas moins une excellente surprise qui assume totalement sa légèreté autant que ses inévitables failles.
Et ça fait du bien, vraiment.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Pio Marmaï, Eye Haïdara, José Garcia, Victor Pontecorvo,...
Distributeur : Gaumont
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min.
Synopsis :
Elle est officier de sous-marin tactique. Il est steward. Ils se rencontrent lors d’une escale. Mais leur aventure naissante doit subitement s’interrompre. Et le voilà qui s’accroche ! Qui la suit ! Qui la colle ! Comme si on avait le temps d’être amoureuse à bord d’un bâtiment militaire ! Reste que l’océan Pacifique n’est pas assez grand pour le décourager. L’océan Arctique non plus d’ailleurs. Le monde est si petit quand on s’aime d’un si grand amour...
Critique :
Entre la romcom feel good à la Wilder et l'excentricité tendre du cinéma de De Broca, tout #ÀTouteAllure tourne autour d'un Pio Marmaï qui se fait le cœur fou et amoureux d'une odyssée rocambolesque, enthousiasmante et gentiment invraisemblable sur un amour qui l'est tout autant. pic.twitter.com/MOXJcrodcQ
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 6, 2024
Partons du principe sain et, au fond, assez logique, que toute comédie avec le génial Pio Marmaï en vedette, lui qui roule sa bosse depuis plus d'une quinzaine d'années maintenant au cœur du cinéma hexagonal, part décemment du bon pied pour nous faire passer un chouette moment dans une salle obscure.
C'est tout bête certes, et il y a pléthore de mauvais exemples qui peuvent venir contredire cette vérité (allez, au pif, Une année difficile du tandem Nakache/Toledano, le un poil mou Compagnons de François Favrat, voire le diptyque Les Trois Mousquetaires pour les mauvaises langues - plutôt dans le vrai pour la seconde moitié), mais ils sont peu à pouvoir s'asseoir à la même table, ne serait-ce que sur les quatre dernières années : Médecin de nuit d'Élie Wajeman, Felicità de Bruno Merle, La Fracture de Catherine Corsini, L'Événement d'Audrey Diwan, Enquête sur un scandale d'État de Thierry de Peretti, En Corps de Cédric Klapisch, La Petite Bande de Pierre Salvadori, Yannick et Daaaaaalí ! de Quentin Dupieux...
Copyright Marie-Camille Orlando - 2024 - Gaumont - Les Grands Espaces - France 2 Cinéma |
Bref t'as compris, le Pio, c'est un gars sûr.
À Toute allure, estampillé second long-métrage de Lucas Bernard (le chouette Un Beau voyou, avec lequel il partage de nombreuses similarités), ne contredit absolument pas cette vérité, tout autant comédie romantique audacieuse que film d'aventure joliment loufoque aux personnages étonnamment bien croqués, vissé sur les vicissitudes d'un stewart trentenaire au bagout exceptionnel, Marius, capable de gentiment fédérer les gens à sa cause, dont le cœur s'emballe un peu trop vite pour une belle lieutenant de la marine, Marianne.
Une femme libre et sûre d'elle même si un brin bouffée par la solitude, qui fait solidement son trou dans un milieu profondément masculin, et qui ne voyait pas forcément en Marius un potentiel amoureux.
Mais le bonhomme est tellement déterminé à lui avouer sa flamme, qu'il s'invite de lui-même à monter à bord du sous-marin tactique dans lequel elle est assigné, pensant que son geste serait plus romantique que totalement irraisonné.
Le hic, c'est qu'une telle intrusion dans un bâtiment d'état est interdite, d'autant que Marianne ne s'attendait pas forcément à le voir débarquer comme un cheveu sur la soupe...
Copyright Marie-Camille Orlando - 2024 - Gaumont - Les Grands Espaces - France 2 Cinéma |
Frappé par l'excentricité romantique et tendre du cinéma de Billy Wilder, tout À Toute allure tourne autour d'un Pio Marmaï qui se fait le moteur vivant et vibrant, le cœur fou et amoureux de cette odyssée rocambolesque et gentiment invraisemblable sur un amour impossible, rythmée autant par ses facéties cartoonesques que par des dialogues ciselés, assénés par une distribution dynamique totalement emportée par l'enthousiasme furieusement communicatif que suscite sa prestation jubilatoire.
On est pas si loin du cinéma béni d'un Pierre Salvadori qui assume certes beaucoup plus sa singularité absurde, mais le film n'en est pas moins une excellente surprise qui assume totalement sa légèreté autant que ses inévitables failles.
Et ça fait du bien, vraiment.
Jonathan Chevrier