[CRITIQUE] : Libre
Réalisatrice : Mélanie Laurent
Acteurs : Lucas Bravo, Yvan Attal, Léa Luce Busato,
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France.
Budget : -
Genre : Biopic, Thriller.
Nationalité : Français.
Durée : 1h50min
Synopsis :
Inspiré de faits réels, le film nous entraîne dans le sillage tumultueux de Bruno Sulak, véritable Arsène Lupin du XXème siècle. Flamboyant braqueur, ami fidèle, icône de la liberté, Bruno Sulak a marqué l’histoire du banditisme par ses braquages non violents de multiples bijouteries. Tout en étant activement recherché par George Moréas, un commissaire de police non conformiste aussi coriace que perspicace, Sulak est parvenu à s’échapper de prison à plusieurs reprises afin de retrouver Thalie, son amante et complice, devenant ainsi l’ennemi public numéro 1 des années 80
Critique :
Plutôt charmant dans son allure décontracté et à l'ancienne, même s'il n'est pas toujours heureux dans son cocktail maladroit entre le heist movie intense et le mélo tout chamalow, #Libre n'est pas le solide braquage escompté, mais il reste suffisamment bien emballé pour divertir pic.twitter.com/arD4CE8qrp
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 10, 2024
On avait laissé le pendant cinéaste de Mélanie Laurent sur une sacrée déception, Voleuses, adaptation Netflixienne et assez libre de la bande dessinée La Grande Odalisque du trio Florent Rupert, Jérôme Mulot et Bastien Vivès - rip-off assumé ou presque, du Signé Cat’s Eyes de Tsukasa Hōjō, qui s'avérait in fine moins comédie d'action enthousiasmante que fusion industrielle mi-attachante, mi-faisandée entre les pires films de la firme au Toudoum et ceux de feu Europa Corp.
Du wannabe divertissement populaire qui ne décollait jamais vraiment ni n'embrassait jamais assez la pleine mesure de son potentiel bis - oubliable donc, et le mot est faible.
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Assez fou de se dire néanmoins, que son nouvel effort est, littéralement, sorti en catimini du côté d'une Prime Vidéo qui, de toute manière, ne sait jamais vraiment comment vendre ses films, même lorsqu'ils viennent du pays de l'oncle Sam (c'était déjà le cas pour son Bal des folles, au fond).
Bonjour Libre donc, wannabe polar des 70s il est vraiment plutôt bien emballé, qui s'en va conter l’histoire vraie - mais romancée - de Bruno Sulak, ancien parachutiste et déserteur de la Légion étrangère, qui s'est lancé au cœur des années 80 dans une série de braquages (il est passé assez vite des supérettes aux bijouteries de luxe) et autres évasions de prison occasionnelles, savamment médiatisés.
Un Arsène Lupin des temps modernes, gentleman cambrioleur de chair et d'os à la fois charismatique, loyale et romantique, un héros populaire (tout le monde l'admire, même le flic qui le traque) qui ne braque pas tant par simple souci de cupidité, mais parce qu'il est accro à l'adrénaline, à l'excitation que suscite chaque acte - avérés non violents - hors-la-loi.
Un personnage fascinant que Laurent aborde d'une manière sérieuse mais sans doute un poil trop fasciné, elle qui ne creuse au fond qu'en surface autant le parcours que la figure même de Sulak, pour mieux le dépeindre comme un homme rusé, courageux et un amant merveilleux à travers une romance à laquelle on ne croit jamais réellement.
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Pas désagréable dans son allure décontracté et à l'ancienne (à l'image d'un Lucas Bravo vraiment convaincant dans la carcasse jamais trop grande de Bruno Sulak, surtout pour ceux l'ayant découvert dans la sirupeuse Emily in Paris), mais pas toujours heureux dans son cocktail maladroit entre le heist movie intense et le mélo tout chamalow, Libre n'est pas forcément le braquage escompté mais il limite suffisamment la casse pour réellement divertir.
C'est (vraiment) pas si mal.
Jonathan Chevrier