[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #155. On Deadly Ground
© 1994 - Warner Brothers |
Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !
#155. Terrain Miné de Steven Seagal (1994)
Le sachiez-tu : Steven Seagal aka le Saumon (plus du tout) agile est une fantastique personne qui a plein de qualités, autre que de jouer avec les rochers monolithiques dans des productions tournées à l'arrachée, entre deux usines à yaourt désaffectées bulgares.
Au-delà d'être accusé de nombreuses VSS, d'être un être absolument imbuvable et égocentrique as hell, qui n'a pas où peu de respects pour ses petits camarades de jeu dans le giron de la bisserie qui tâche, il est aussi et surtout un grand... écolo-dinguo.
Et oui, la fonte de la banquise, la déforestation où encore le réchauffement climatique, ça l'inquiète le Steven même s'il est toujours zen, parce que comme les femmes, la Planète Bleue, il l'aime (et elle doit l'aimer en retour, évidemment), et il se doit de réveiller les consciences pour la sauver, car lui seul et ses racines spirituelles uniques, peuvent le faire.
Sommet d'une carrière qui commençait, qualitativement parlant, déjà à se faner dès son effort précédent - le sympathique Piège en Haute mer du solide faiseur Andrew Davis, son plus gros carton au box-office -, Terrain Miné estampillé seul long-métrage écrit, réalisé et produit par Seagal, est donc moins un film d'action friqué (50 millions de $ de budget, dont 45 pour la réserve en pâtisserie personnelle du bonhomme), qu'un immense véhicule pour les velléités écologiques de son auteur, qui ne se sentait tellement plus pisser qu'il s'était un temps adjugé un monologue final de 11 minutes, clips environnementaux du type Heal the world de Michael Jackson en fond, avant de réduire le cut à 4 minutes sous la pression de la Warner, effrayée par les projections tests désastreuses.
Mais pourquoi tant de haine, alors que le septième dan d'aïkido n'est qu'amour et générosité ?
Pourquoi tant de haine alors qu'il ne vise qu'à nous alerter face à une planète qui se meurt, livrée en pâture à un capitalisme galopant et aveugle qui voit dans la destruction de mère nature, qu'un moyen de récolter du billet vert en masse ?
Bah parce que le message écologique de Steven Seagal est l'antithèse de celui d'une Greta Thunberg avec qui il partage une natte saillante : pachydermique, fin comme un hippopotame, asséné avec les poings et d'un égocentrisme méchamment exacerbé.
Tabassant son prochain en tant que ranger-écolo/agent secret de la NSA/arme absolue de Dame nature, pour protéger un peuple Inuit dont il ne se préoccupe du sort que pour les besoins du film, arpentant l'Alaska avec sa peau de bête suffisamment large pour masquer son bidon de plus en plus expressif, pour liquider du mercenaire à la solde du doppelganger d'un Michael Caine/J.R. Ewing du pauvre qui n'est là que pour le chèque; Terrain miné est surtout l'expression bigger than life du Steven pour sauver la banquise du mal de l'homme : l'exploser en long, en large et en travers, avant de finir sa symphonie en prout majeur par un discours en total désaccord avec les actions précédentes.
Non, Steven Seagal n'est pas incohérent, c'est la vie elle-même qui ne cherche pas à faire l'effort de le comprendre...
Mais que reste-t-il de cette leçon d'écolog... de narcissisme sous fond de défense des peuples indigènes, de féminisme et même de socialisme : un John C. McGinley aux bouclettes affûtées, l'immense Basil Poledouris à la B.O. mais surtout un Saumon Agile qui met sa mégalomanie à nu, pour mieux nous guider tous vers la voie de la raison.
On ne mérite pas Steven Seagal, pas vrai ?
Jonathan Chevrier
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !
#155. Terrain Miné de Steven Seagal (1994)
Le sachiez-tu : Steven Seagal aka le Saumon (plus du tout) agile est une fantastique personne qui a plein de qualités, autre que de jouer avec les rochers monolithiques dans des productions tournées à l'arrachée, entre deux usines à yaourt désaffectées bulgares.
Au-delà d'être accusé de nombreuses VSS, d'être un être absolument imbuvable et égocentrique as hell, qui n'a pas où peu de respects pour ses petits camarades de jeu dans le giron de la bisserie qui tâche, il est aussi et surtout un grand... écolo-dinguo.
Et oui, la fonte de la banquise, la déforestation où encore le réchauffement climatique, ça l'inquiète le Steven même s'il est toujours zen, parce que comme les femmes, la Planète Bleue, il l'aime (et elle doit l'aimer en retour, évidemment), et il se doit de réveiller les consciences pour la sauver, car lui seul et ses racines spirituelles uniques, peuvent le faire.
© 1994 - Warner Brothers |
Sommet d'une carrière qui commençait, qualitativement parlant, déjà à se faner dès son effort précédent - le sympathique Piège en Haute mer du solide faiseur Andrew Davis, son plus gros carton au box-office -, Terrain Miné estampillé seul long-métrage écrit, réalisé et produit par Seagal, est donc moins un film d'action friqué (50 millions de $ de budget, dont 45 pour la réserve en pâtisserie personnelle du bonhomme), qu'un immense véhicule pour les velléités écologiques de son auteur, qui ne se sentait tellement plus pisser qu'il s'était un temps adjugé un monologue final de 11 minutes, clips environnementaux du type Heal the world de Michael Jackson en fond, avant de réduire le cut à 4 minutes sous la pression de la Warner, effrayée par les projections tests désastreuses.
Mais pourquoi tant de haine, alors que le septième dan d'aïkido n'est qu'amour et générosité ?
Pourquoi tant de haine alors qu'il ne vise qu'à nous alerter face à une planète qui se meurt, livrée en pâture à un capitalisme galopant et aveugle qui voit dans la destruction de mère nature, qu'un moyen de récolter du billet vert en masse ?
Bah parce que le message écologique de Steven Seagal est l'antithèse de celui d'une Greta Thunberg avec qui il partage une natte saillante : pachydermique, fin comme un hippopotame, asséné avec les poings et d'un égocentrisme méchamment exacerbé.
Tabassant son prochain en tant que ranger-écolo/agent secret de la NSA/arme absolue de Dame nature, pour protéger un peuple Inuit dont il ne se préoccupe du sort que pour les besoins du film, arpentant l'Alaska avec sa peau de bête suffisamment large pour masquer son bidon de plus en plus expressif, pour liquider du mercenaire à la solde du doppelganger d'un Michael Caine/J.R. Ewing du pauvre qui n'est là que pour le chèque; Terrain miné est surtout l'expression bigger than life du Steven pour sauver la banquise du mal de l'homme : l'exploser en long, en large et en travers, avant de finir sa symphonie en prout majeur par un discours en total désaccord avec les actions précédentes.
Non, Steven Seagal n'est pas incohérent, c'est la vie elle-même qui ne cherche pas à faire l'effort de le comprendre...
© 1994 - Warner Brothers |
Mon contact à Washington dit qu’on a pas affaire à un élève mais qu’on a affaire au professeur. Quand l’armée monte une opération qui doit pas échouer c’est à lui qu’ils font appel pour entrainer les troupes, d’accord ? C’est le genre de type qui boirait un bidon d’essence pour pouvoir pisser sur ton feu de camp. Ce mec là, tu le largues au pôle nord, sur la banquise, avec un slip de bain pour tout vêtement, sans une brosse à dents, et demain après midi tu le vois débarquer au bord de ta piscine avec un sourire jusqu’aux oreilles et les poches bourrées de pesos. Ce type là est un professionnel. S’il atteint la plateforme, on sautera tous, et il restera plus qu’un grand trou au beau milieu de l’Alaska. Alors on va trouver ce type, le descendre et on sera débarrassé de ce fumier.
Mais que reste-t-il de cette leçon d'écolog... de narcissisme sous fond de défense des peuples indigènes, de féminisme et même de socialisme : un John C. McGinley aux bouclettes affûtées, l'immense Basil Poledouris à la B.O. mais surtout un Saumon Agile qui met sa mégalomanie à nu, pour mieux nous guider tous vers la voie de la raison.
On ne mérite pas Steven Seagal, pas vrai ?
Jonathan Chevrier