[CRITIQUE] : Brothers
Réalisateur : Max Barbakow
Acteurs : Peter Dinklage, Josh Brolin, Glenn Close, Brendan Fraser, Marisa Tomei,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France.
Budget : -
Genre : Comédie, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h29min.
Synopsis :
Un criminel repenti dont la tentative de se remettre dans le droit chemin déraille lorsqu'il retrouve son frère jumeau, dont la santé mentale est mise à rude épreuve, lors d'un voyage à travers le pays pour le coup de sa vie. En évitant les balles, la loi et une mère autoritaire, ils doivent guérir leur lien familial rompu avant de s'entretuer.
Critique :
Il y a quelque chose qui cloche dans le pourtant sympa #Brothers, buddy/road movie qui, s'il ne manque pas d'humour et de rebondissements plus où moins frais, est néanmoins frappé par un ennui un peu trop poli pour son bien. Reste un casting impliqué, dont un Brendan Fraser on 🔥 pic.twitter.com/EUo3OZFQmI
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 18, 2024
Copyright Amazon Content Services LLC |
Faut dire qu'il semblait mettre gentiment les petits plats dans les grands, pour que la comparaison soit des plus évidentes pour les amoureux du cinéma des 80s : s'appuyer sur la dynamique des contraires entre deux frangins (ici criminels/braqueurs) que tout oppose, jouer d'une manière plus où moins marquée sur leur contrastes évidents, dans une sorte de relecture moderne et volubile de Laurel et Hardy, pour mieux les rassembler et les rendre invincible au moment où la narration les lancerait dans une aventure rocambolesque à travers les États-Unis, où l'important sera moins l'issue que la nécessité de resserrer leurs liens familiaux.
Du cousu main, avec suffisamment de fil potentiellement comique pour que la séance ne soit pas désagréable à mirer.
Mais il y a quelque chose qui cloche dans ce buddy/road movie qui, s'il ne manque pas d'humour et de rebondissements plus où moins frais (un orang-outan sexuellement excité, qui prouve que même quarante ans plus tard, l'hommage au gorille en chaleur d'Un Fauteuil pour Deux fait un sketch toujours aussi gênant), est frappé par un ennui un peu trop poli pour son bien.
Déroulant son office en mode pilote automatique, avec à peine quelques soubresauts d'envie entre chacune de ses étapes, Brothers sent bon la naphtaline malgré sa violence étonnamment burlesque et la présence assez folle d'une Glenn Close qui, passé son walk of shame récent chez Lee Daniels (le micro " pussy gate " du risible et emmerdant The Deliverance), démontre qu'elle a définitivement lâcher la rampe et qu'elle peut désormais tout jouer - surtout le pire.
Copyright Amazon Content Services LLC |
Film de la " confirmation " qui se fait une réponse décevante à l'originalité pétillante à Palm Springs, ni totalement raté ni réellement réussie non plus, Brothers laisse un vrai goût d'inachevé en bouche, celle d'une comédie familière incapable de saisir l'alchimie magnétique de deux jumeaux aux pitreries improbables (Josh Brolin et Peter Dinklage font ce qu'ils peuvent pour garder le film à flot), ni même les éclairs cocasses d'un Brendan Fraser qui s'éclate en crevure imbuvable, laissant entrevoir un génie comique toujours intact et qui ne demande qu'à (re)trouver un plus bel écrin pour s'exprimer.
On va se remater Jumeaux donc.
Jonathan Chevrier