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[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #183. Iron Eagle 2

© 1988 - Carolco Pictures / Tri-Star Pictures. All rights reserved


Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !



#183. Aigle de Fer 2 de Sidney J. Furie (1986)

Après le succès du premier film, la Carolco décide de transformer l’essai avec Aigle de Fer 2.
C’est en 1988, soit deux ans après avoir suivi les aventures de Doug Master et de Chappy, que la Carolco a la bonne idée de reproduire le succès surprise du premier opus. Et pour cela, elle va s’en donner les moyens. Budget plus confortable, plus d’action et une prise de risque assez culottée pour l’époque.
Effectivement, Aigle de Fer 2 se permet de tuer le héros du premier film lors de sa scène d’introduction. Et c’est à ce stade, que l’on comprend que la production est plutôt maligne.

En l’espace de cinq minutes, nous avons droit à une superbe bande-son signée Mike Reno et intitulée Chasing The Angels, l’introduction d’un nouveau personnage qui deviendra le héros du film, le lien d’amitié fort entre ce dernier et Doug, la méchanceté des Russes et la mort de Doug. Enfin… une mort qui n’est que mensonge et qui fait regretter le développement d’un quatrième volet.
Du coup, vous l’avez compris, cette fois-ci, nous suivons le Capitaine Cooper, meilleur ami de Doug, tête brûlée à ses heures perdues, et sosie low-cost de Michael Biehn. Ce dernier va se retrouver dans l’équipe d’élite formée par le général Chappy, interprété une nouvelle fois par Louis Gossett Jr.. 
Le général va devoir former des pilotes américains et russes afin d’anéantir un site de lancement de missiles nucléaires au Moyen-Orient.

© 1988 - Carolco Pictures / Tri-Star Pictures. All rights reserved

Aigle de Fer 2 ne reproduit pas la stupide erreur de Rambo 3, il change d’ennemi et on sent un soupçon de future guerre du Golf. Toutefois, sans Louis Gossett Jr., le film aurait du avoir sa place dans Terrible Sequels, tant il est laborieux à regarder, très borderline dans ses propos et visuellement pauvre dans son dernier acte. Mais voilà, le général Chappy sauve le film via son charisme et se permet même de voler la vedette au héros. Ce qui donnera des idées aux producteurs pour le troisième épisode, qui sera entièrement porté par le regretté Louis. De plus, le film ne sa cache plus d’être une copie de Top Gun mixé avec Le Maître de guerre et il en fait des caisses pour essayer de dépasser le matériel original.
Sauf que, ce n'est ni Tony Scott, ni Clint Eastwood, derrière la caméra, mais ce tâcheron de Sidney J.Furie, qui revient tout content dans cette nouvelle aventure.

La fin de ce second opus ressemble à la conclusion de Police Academy : Mission Moscou. La petite musique joyeuse, les adieux tant redoutés entre le héros et sa love-interest russe, et les bonnes vieilles blagues de Chappy.
Pour conclure, Aigle de Fer 2 est un échec commercial et critique. Un peu moins de 11 millions dollars au compteur, une presses assassines, mais ce qui n’empêchera pas de mettre en route un troisième film… trois ans plus tard.


Jason


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