[CRITIQUE/RESSORTIE] : Mon Nom est Personne
Réalisateur : Tonino Valerii
Avec : Henry Fonda, Terence Hill, Jean Martin,...
Distributeur : Lost Films
Budget : -
Genre : Western, Comédie.
Nationalité : Allemand, Français, Italien.
Durée : 1h54min
Date de sortie : 14 décembre 1973
Date de ressortie : 20 décembre 2023
Synopsis :
Un jeune aventurier nommé "Personne" croise sur sa route une figure mythique de l'Ouest : Jack Beauregard alors que "la horde sauvage", une bande de 150 tueurs fait régner la terreur à travers plusieurs états...
Critique :
Outre les classiques indéboulonable de Sergio Leone (qui, heureux hasard - sauf pour Valerii -, a dirigé quelques scènes et est derrière l'idée originale du film), Mon Nom est Personne, seul et unique réalisation de l'un des héritiers direct du maître, Tonino Valerii, est résolument le plus célèbre de tous les bons westerns spaghetti qui se respectent (c'est-à-dire pas tant que cela, sad but true), avec le bouillant - mais pas ses suites - Django de Sergio Corbucci, et peut-être aussi l'un des plus jouissif et décomplexé.
Sorte de divertissement méta et parodique presque pionnier dans sa forme, champ du cygne d'un sous-genre du western aussi prolifique qu'il n'aura duré qu'une poignée d'année (sans doute devenu trop prolifique en l'espace d'une décennie, pour être considéré comme sérieux autant par l'industrie, que par le spectateur), comme si Leone, consterné, avait voulu riposter face à la tendance à venir, en s'occupant lui-même de parodier son œuvre pour mieux faire la nique à la concurrence (les géniaux Trinita), Il Mio Nome È Nessuno se retrouve la pellicule volontairement coincée au carrefour des époques et des (sous-)genres (le western classique, le western Leonien, le western spaghetti comico-parodique), subtilement portée par deux de ses plus fières figures, aux antipodes l'une de l'autre, l'ancien " ouest " traditionnel (Henry Fonda, dans ce qui sera son ultime film du genre) et le nouveau définitivement moins académique (Terrence Hill).
Confrontation générationnelle jubilatoire façon passage de flambeau autant qu'une oraison funèbre luxueuse (quelques années après que Peckinpah avait tourné la page du western traditionnel, dans le sang et la poudre, avec le monument La Horde Sauvage, auquel il rend d'ailleurs un petit hommage), la narration hautement humoristique et à la temporalité savamment suspendue, suit une légende - Beauregard - tente de tirer sa révérence alors que la jeune garde admirative - Personne -, cherche à le faire entrer encore un petit plus dans l'histoire des pistoleros, en le mettant sur la voie d'un ultime duel homérique : baffer une vraie horde de sauvages.
Tout en symbole et en désinvolture, bouffant gentiment à tous les râteliers dans un chaos faussement désorganisé et bien plus pensé qu'il n'en a l'air, Mon Nom est Personne se fait un merveilleux moment de cinéma hybride, à la fois lyrique et absurde, conscient et nostalgique; une exégèse sarcastique mais appliquée de tout un pan du cinéma, embaumée par l'une des partitions les fantasques de feu Ennio Morricone.
Avec : Henry Fonda, Terence Hill, Jean Martin,...
Distributeur : Lost Films
Budget : -
Genre : Western, Comédie.
Nationalité : Allemand, Français, Italien.
Durée : 1h54min
Date de sortie : 14 décembre 1973
Date de ressortie : 20 décembre 2023
Synopsis :
Un jeune aventurier nommé "Personne" croise sur sa route une figure mythique de l'Ouest : Jack Beauregard alors que "la horde sauvage", une bande de 150 tueurs fait régner la terreur à travers plusieurs états...
Critique :
Tout en symbole et en désinvolture, #MonNomEstPersonne ou un merveilleux moment de cinéma hybride, à la fois lyrique, méta et nostalgique, une exégèse sarcastique mais appliquée du western spaghetti - mais pas que -, embaumée dans une partition joliment fantasque de Morricone. pic.twitter.com/aq87OAKLlR
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 24, 2023
Outre les classiques indéboulonable de Sergio Leone (qui, heureux hasard - sauf pour Valerii -, a dirigé quelques scènes et est derrière l'idée originale du film), Mon Nom est Personne, seul et unique réalisation de l'un des héritiers direct du maître, Tonino Valerii, est résolument le plus célèbre de tous les bons westerns spaghetti qui se respectent (c'est-à-dire pas tant que cela, sad but true), avec le bouillant - mais pas ses suites - Django de Sergio Corbucci, et peut-être aussi l'un des plus jouissif et décomplexé.
Copyright Lost Films |
Sorte de divertissement méta et parodique presque pionnier dans sa forme, champ du cygne d'un sous-genre du western aussi prolifique qu'il n'aura duré qu'une poignée d'année (sans doute devenu trop prolifique en l'espace d'une décennie, pour être considéré comme sérieux autant par l'industrie, que par le spectateur), comme si Leone, consterné, avait voulu riposter face à la tendance à venir, en s'occupant lui-même de parodier son œuvre pour mieux faire la nique à la concurrence (les géniaux Trinita), Il Mio Nome È Nessuno se retrouve la pellicule volontairement coincée au carrefour des époques et des (sous-)genres (le western classique, le western Leonien, le western spaghetti comico-parodique), subtilement portée par deux de ses plus fières figures, aux antipodes l'une de l'autre, l'ancien " ouest " traditionnel (Henry Fonda, dans ce qui sera son ultime film du genre) et le nouveau définitivement moins académique (Terrence Hill).
Confrontation générationnelle jubilatoire façon passage de flambeau autant qu'une oraison funèbre luxueuse (quelques années après que Peckinpah avait tourné la page du western traditionnel, dans le sang et la poudre, avec le monument La Horde Sauvage, auquel il rend d'ailleurs un petit hommage), la narration hautement humoristique et à la temporalité savamment suspendue, suit une légende - Beauregard - tente de tirer sa révérence alors que la jeune garde admirative - Personne -, cherche à le faire entrer encore un petit plus dans l'histoire des pistoleros, en le mettant sur la voie d'un ultime duel homérique : baffer une vraie horde de sauvages.
Copyright Lost Films |
Tout en symbole et en désinvolture, bouffant gentiment à tous les râteliers dans un chaos faussement désorganisé et bien plus pensé qu'il n'en a l'air, Mon Nom est Personne se fait un merveilleux moment de cinéma hybride, à la fois lyrique et absurde, conscient et nostalgique; une exégèse sarcastique mais appliquée de tout un pan du cinéma, embaumée par l'une des partitions les fantasques de feu Ennio Morricone.