[CRITIQUE] : Noël Joyeux
Réalisateur : Clément Michel
Acteurs : Emmanuelle Devos, Franck Dubosc, Danièle Lebrun, Danielle Fichaud, Jean-François Cayrey, Fabienne Galula,...
Distributeur : Gaumont Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min.
Synopsis :
Noël chez les Barand, c'est sacré ! Surtout pour Vincent, le père, qui se fait une joie de voir toute sa famille réunie. Quand ses enfants annulent leur venue au dernier moment, il ne conçoit pas l’idée de passer les fêtes en tête à tête avec sa femme. Il décide donc de se rendre dans une maison de retraite afin de convier une pensionnaire esseulée à venir fêter Noël chez eux. Débarquent alors Monique et sa meilleure amie Jeanne qui vont très vite prendre leurs aises et semer un joyeux bazar… Pour tous les quatre, ce 24 décembre promet d’être aussi explosif qu’inattendu !
Critique :
Il est toujours mauvais de tirer aveuglément sur l'ambulance de la comédie populaire française dite " facile " - pour être poli -, ne serait-ce parce que cela alimente les commentaires tout aussi faciles de spectateurs/haters bas du front considérant que le cinéma hexagonal ne produit que cela (absurdité elle-même alimentée il est vrai, par une campagne promotionnelle résolument plus importante pour ce type de production), mais aussi et surtout parce que cracher sa bile sans le moindre argument (et parfois même sans avoir vu le film en question dans son vomis textuel), démontre avant tout et surtout que l'on est un média ne visant que du putaclic - donc inconsistant et à chier, pas de ça chez nous.
Reste qu'il est parfois étonnamment difficile de ne pas tomber du côté obscur de la toile et de ne pas se lancer tête baissée dans la traque du bon mot bien gras, pour cravater mignon et sans vaseline une oeuvre dont la volonté première n'est pas tant de paresseusement faire rire son auditoire, que de passablement se foutre de sa poire dans une symphonie en prout majeur semblant tout droit sortie des recoins les moins glorieux de notre production hexagonale.
Porté par un tandem Emmanuelle Devos/Franck Dubosc que l'on aurait décemment aimé voir ailleurs, la première étant l'une des plus grandes actrices de sa génération - et trop rare dans la comédie -, tandis que le second a toujours su être désopilant quant il est bien dirigé (notamment par lui-même), Noël Joyeux de Clément Michel ne rompt jamais la mauvaise promesse incarnée par son affiche, malgré un pitch accrocheur et glauque à la fois (un couple marié depuis plus de trente ans et portant une importance toute particulière aux réunions de famille pour les fêtes, se voient plantés par leurs rejetons et convient - à tort - deux pensionnaires d'une maison de retraite, Monique et Jeanne, pour fêter Noël avec eux... monumentale erreur), et une envie de surfer sur la " mode " d'un troisième encombrant et vachard (syndrome Tati Danielle).
Évidemment, ça sent vite le sapin et ce n'est pas les tours de passe-passe désespérés d'un scénario au ras des pâquerettes d'un point de vue humoristique - quand il n'est pas gênant sur certains points -, ni même un happy end laissé trop longtemps dans le four, qui viennent sauver l'ambiance d'un Noël où le bon vivre ensemble prend un sacré coup de marteau sur la dinde.
Alors certes, quelques dialogues font mouche et il est difficile de totalement taper sur la sincérité réelle de sa distribution (à la différence de l'aspect furieusement statique et relâché de sa mise en scène furieusement fonctionnelle), mais force est d'admettre que Noël Joyeux n'est pas vraiment un cadeau, malgré l'importance de son sujet - plus ou moins - central : le traitement de nos aînés, entre maltraitance, soutien inexistant et solitude, qui n'a jamais été autant d'actualité.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Emmanuelle Devos, Franck Dubosc, Danièle Lebrun, Danielle Fichaud, Jean-François Cayrey, Fabienne Galula,...
Distributeur : Gaumont Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min.
Synopsis :
Noël chez les Barand, c'est sacré ! Surtout pour Vincent, le père, qui se fait une joie de voir toute sa famille réunie. Quand ses enfants annulent leur venue au dernier moment, il ne conçoit pas l’idée de passer les fêtes en tête à tête avec sa femme. Il décide donc de se rendre dans une maison de retraite afin de convier une pensionnaire esseulée à venir fêter Noël chez eux. Débarquent alors Monique et sa meilleure amie Jeanne qui vont très vite prendre leurs aises et semer un joyeux bazar… Pour tous les quatre, ce 24 décembre promet d’être aussi explosif qu’inattendu !
Critique :
Alors certes, si quelques dialogues font mouche et qu'il est difficile de totalement taper sur la sincérité réelle de sa distribution, force est d'admettre que #NoëlJoyeux n'est pas vraiment un cadeau, malgré l'importance de son sujet : le traitement et la solitude de nos aînés. pic.twitter.com/9MKVvmm4z0
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 7, 2023
Il est toujours mauvais de tirer aveuglément sur l'ambulance de la comédie populaire française dite " facile " - pour être poli -, ne serait-ce parce que cela alimente les commentaires tout aussi faciles de spectateurs/haters bas du front considérant que le cinéma hexagonal ne produit que cela (absurdité elle-même alimentée il est vrai, par une campagne promotionnelle résolument plus importante pour ce type de production), mais aussi et surtout parce que cracher sa bile sans le moindre argument (et parfois même sans avoir vu le film en question dans son vomis textuel), démontre avant tout et surtout que l'on est un média ne visant que du putaclic - donc inconsistant et à chier, pas de ça chez nous.
Copyright Arnaud-Borrel - 2023 GAUMONT – TF1 FILMS PRODUCTION |
Reste qu'il est parfois étonnamment difficile de ne pas tomber du côté obscur de la toile et de ne pas se lancer tête baissée dans la traque du bon mot bien gras, pour cravater mignon et sans vaseline une oeuvre dont la volonté première n'est pas tant de paresseusement faire rire son auditoire, que de passablement se foutre de sa poire dans une symphonie en prout majeur semblant tout droit sortie des recoins les moins glorieux de notre production hexagonale.
Porté par un tandem Emmanuelle Devos/Franck Dubosc que l'on aurait décemment aimé voir ailleurs, la première étant l'une des plus grandes actrices de sa génération - et trop rare dans la comédie -, tandis que le second a toujours su être désopilant quant il est bien dirigé (notamment par lui-même), Noël Joyeux de Clément Michel ne rompt jamais la mauvaise promesse incarnée par son affiche, malgré un pitch accrocheur et glauque à la fois (un couple marié depuis plus de trente ans et portant une importance toute particulière aux réunions de famille pour les fêtes, se voient plantés par leurs rejetons et convient - à tort - deux pensionnaires d'une maison de retraite, Monique et Jeanne, pour fêter Noël avec eux... monumentale erreur), et une envie de surfer sur la " mode " d'un troisième encombrant et vachard (syndrome Tati Danielle).
Copyright Arnaud-Borrel - 2023 GAUMONT – TF1 FILMS PRODUCTION |
Évidemment, ça sent vite le sapin et ce n'est pas les tours de passe-passe désespérés d'un scénario au ras des pâquerettes d'un point de vue humoristique - quand il n'est pas gênant sur certains points -, ni même un happy end laissé trop longtemps dans le four, qui viennent sauver l'ambiance d'un Noël où le bon vivre ensemble prend un sacré coup de marteau sur la dinde.
Alors certes, quelques dialogues font mouche et il est difficile de totalement taper sur la sincérité réelle de sa distribution (à la différence de l'aspect furieusement statique et relâché de sa mise en scène furieusement fonctionnelle), mais force est d'admettre que Noël Joyeux n'est pas vraiment un cadeau, malgré l'importance de son sujet - plus ou moins - central : le traitement de nos aînés, entre maltraitance, soutien inexistant et solitude, qui n'a jamais été autant d'actualité.
Jonathan Chevrier