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[CRITIQUE] : La course au miel


Réalisatrice : Anna Blaszczyk
Avec : -
Distributeur : Eurozoom
Budget : -
Genre : Animation, Famille
Nationalité : Chinois, Polonais
Durée : 1h13min

Synopsis :
Un papa ours et son ourson Teddy partent à la recherche de miel pour préparer un gâteau d’anniversaire. Ne trouvant rien aux alentours, Teddy convainc papa ours de partir à la recherche de l’Eldorado, un lieu magique qui abriterait une source inépuisable de miel.


Critique :


Il n’est jamais trop tard pour l’aventure ! Dans un film d’animation destiné aux enfants, La course au miel, un papa ours va apprendre à lâcher prise devant la soif d’aventure de son fils, Teddy, sur le point de fêter son anniversaire. Tiré de la série Hug Me, elle-même adaptée du livre Fais-moi un câlin ! écrit par Przemysław Wechterowicz et Emilia Dziubak, le film reste dans la veine de ses aînés, dixit la réalisatrice Anna Blaszczyk, tant au niveau graphique qu’au niveau narratif, avec les deux mêmes personnages principaux. Des personnages que le réalisatrice polonaise connaît bien car elle est la réalisatrice principale de la série depuis la saison 2.

Cependant, aucun souci à se faire pour le public français pour qui la série est totalement inédite. La course au miel ne nous prend pas au dépourvu et explique, en quelques scènes, quelle est la dynamique entre le père et le fils. Teddy est un ourson hardi et attendrissant. Il souhaiterait parcourir le monde, ou la forêt tout du moins. Son père, au contraire, est plus paresseux, plus casanier. Il aime ne rien faire de ses journées à part manger du miel. Ce père, qui élève seul son fils (la mère n’est jamais mentionnée), est aussi très réfractaire à laisser son fils vadrouiller seul dans la forêt afin qu’il puisse vivre ses aventures d’enfant. Voici tout l'intérêt du long métrage, donner une quête à Teddy tout en apprenant au père à ne plus être terrorisé de laisser son enfant vivre ses propres expériences.

Copyright Eurozoom

La légèreté prime, à l’image du soleil qui ouvre et ferme le bal, comme un enfant dont le doudou serait un nuage. La course au miel aborde, dans sa deuxième partie, des thèmes écologiques, notamment l’exploitation abusive des abeilles, par les humains, qui donnent tout leur miel à l’Eldorado. Celui-ci n’est pas un monde où le miel règne comme le pensent Rebelle l'abeille et Teddy, mais une chaîne de supermarché (avec en sous-texte, la sur-consommation). Le scénario, pensé avec un aspect pédagogique, enchaîne les séquences comme des saynètes pour mieux équilibrer la narration entre sa dimension ludique et le plaisir intrinsèque de suivre une aventure, même la plus anodine. La carte donnée par les abeilles promet un beau paysage bordé d’arbres, d’eau scintillante et de soleil, mais la réalité est tout autre, montrant la différence de point de vue entre les animaux, qui pensent par rapport à leur habitat naturel et nous, les humains, avec nos constructions qui coupent les forêts en deux et déconcertent les animaux, pris au piège.

C’est avec un plaisir non dissimulé que l’on se laisse aller à vivre l’aventure avec ses deux ours, jamais mal-léchés. La course au miel est à découvrir à partir de cinq ans, sans se faire prier !


Laura Enjolvy


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