[CRITIQUE] : Marie-Line et son juge
Réalisateur : Jean-Pierre Améris
Acteurs : Louane Emera, Michel Blanc, Victor Belmondo, Philippe Rebbot, Nathalie Richard,...
Distributeur : ARP Selection
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique, Comédie, Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h43min.
Synopsis :
Marie-Line, 20 ans, est une serveuse énergique et bruyante. Sa rencontre avec un juge bougon et déprimé qui l’engage comme chauffeur, va bouleverser sa vie.
Critique :
Acteurs : Louane Emera, Michel Blanc, Victor Belmondo, Philippe Rebbot, Nathalie Richard,...
Distributeur : ARP Selection
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique, Comédie, Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h43min.
Synopsis :
Marie-Line, 20 ans, est une serveuse énergique et bruyante. Sa rencontre avec un juge bougon et déprimé qui l’engage comme chauffeur, va bouleverser sa vie.
Critique :
Difficile de ne pas voir venir les gros sabots peu subtils de la fable douce et pleine de bons sentiments qu'incarne #MarieLineEtSonJuge, comédie dramatique previsible et réchauffée qui empile avec tous les clichetons faciles jusqu'à l'indigestion, malgré un joli duo Blanc/Emera. pic.twitter.com/tuxwJ4nOF7
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 11, 2023
On avait laissé le sympathique cinéma de Jean-Pierre Améris l'an dernier, non pas avec son comédien fétiche Benoît Poelvoorde, mais avec une petite douceur attachante : Les Folies Fermières, tendre et sympathique comédie sociale sur le bon vivre ensemble, feel good movie bienveillant rendant un vibrant hommage au monde paysan tout en privilégiant continuellement l'humour, pour mieux aborder un fait de société terrible et contre lequel aucune mesure politique ne semble être prise (depuis 2010, une vingtaine de fermes/exploitations en moyenne disparaissent chaque jour alors que 350 fermiers isolés et complètement oubliés par la société contemporaine, mettent fin à leur jour chaque année).
De précarité et d'entraide, bien qu'aux moyens dissemblables, il en est également question au sein de son nouvel long-métrage, Marie-Line et son juge, adaptation du roman Changer le sens des rivières de Muriel Magellan, petite opposition des contraires sous fond de déterminisme social, malheureusement moins frappé par le sceau de la subtilité et de la sensibilité que ses précédents efforts.
On y suit tout du long les atermoiements de Marie-Line, jeune femme paumée aussi enthousiaste que son caractère bien trempé, à qui la vie a donné plus de coups que de raison (sa mère s'est suicidée, son paternel, ex-docker invalide, se laisse sombrer dans la dépression et ne quitte jamais les murs de leur maison), et qui tente tant bien que mal de joindre les deux bouts avec son maigre salaire de serveuse.
Une malheureuse rencontre amoureuse, qui s'est terminé dans la violence (à la fois physique et sentimentale), alors même qu'elle vient de perdre son job, l'a fait passer par la case justice.
C'est là qu'elle (re)croise la route du juge acariâtre et déprimé qui l'a condamné - et l'a, accessoirement, fait aussi virer -, avant de l'embaucher en tant que chauffeur...
On les voit venir de loin, les gros sabots de la comédie dramatique sous fond de fable douce et pleine de bons sentiments sur les rencontres improbables qui changent une vie et nous incite à devenir meilleur (ils ont besoin l'un de l'autre, ils s'influencent positivement etc...), et Marie-Line et son juge n'y coupe pas, la faute à une écriture maladroite empilant avec gourmandise tous les clichetons faciles sans se soucier de l'indigestion, tout en se perdant dans un misérabilisme corsé qui n'a d'égale que sa prévisibilité confondante.
Du réchauffé donc, que vient pourtant contrebalancer quelques répliques bien senties, ainsi que la complicité singulière qui lie un Michel Blanc en charantaises (sa panoplie habituelle mais exquise, du bougon pas si bougon) et une Louane Emera à la spontanéité toujours aussi rafraîchissante.
C'est maigre, rachitique même, mais ça fera le café pour un spectateur peu exigeant.
Jonathan Chevrier
Copyright Caroline Bottaro |
De précarité et d'entraide, bien qu'aux moyens dissemblables, il en est également question au sein de son nouvel long-métrage, Marie-Line et son juge, adaptation du roman Changer le sens des rivières de Muriel Magellan, petite opposition des contraires sous fond de déterminisme social, malheureusement moins frappé par le sceau de la subtilité et de la sensibilité que ses précédents efforts.
On y suit tout du long les atermoiements de Marie-Line, jeune femme paumée aussi enthousiaste que son caractère bien trempé, à qui la vie a donné plus de coups que de raison (sa mère s'est suicidée, son paternel, ex-docker invalide, se laisse sombrer dans la dépression et ne quitte jamais les murs de leur maison), et qui tente tant bien que mal de joindre les deux bouts avec son maigre salaire de serveuse.
Une malheureuse rencontre amoureuse, qui s'est terminé dans la violence (à la fois physique et sentimentale), alors même qu'elle vient de perdre son job, l'a fait passer par la case justice.
C'est là qu'elle (re)croise la route du juge acariâtre et déprimé qui l'a condamné - et l'a, accessoirement, fait aussi virer -, avant de l'embaucher en tant que chauffeur...
Copyright Caroline Bottaro |
On les voit venir de loin, les gros sabots de la comédie dramatique sous fond de fable douce et pleine de bons sentiments sur les rencontres improbables qui changent une vie et nous incite à devenir meilleur (ils ont besoin l'un de l'autre, ils s'influencent positivement etc...), et Marie-Line et son juge n'y coupe pas, la faute à une écriture maladroite empilant avec gourmandise tous les clichetons faciles sans se soucier de l'indigestion, tout en se perdant dans un misérabilisme corsé qui n'a d'égale que sa prévisibilité confondante.
Du réchauffé donc, que vient pourtant contrebalancer quelques répliques bien senties, ainsi que la complicité singulière qui lie un Michel Blanc en charantaises (sa panoplie habituelle mais exquise, du bougon pas si bougon) et une Louane Emera à la spontanéité toujours aussi rafraîchissante.
C'est maigre, rachitique même, mais ça fera le café pour un spectateur peu exigeant.
Jonathan Chevrier