[CRITIQUE] : Linda veut du poulet !
Réalisatrice • eur: Sébastien Laudenbach et Chiara Malta
Acteurs : avec les voix de Mélinée Leclerc, Clotilde Hesme, Laetitia Dosch,...
Distributeur : Gebeka Films
Budget : -
Genre : Animation, Comédie, Famille.
Nationalité : Français, Italien.
Durée : 1h16min.
Synopsis :
Non, ce n’est pas Linda qui a pris la bague de sa mère Paulette ! Cette punition est parfaitement injuste !… Et maintenant Paulette ferait tout pour se faire pardonner, même un poulet aux poivrons, elle qui ne sait pas cuisiner. Mais comment trouver un poulet un jour de grève générale ?… De poulailler en camion de pastèques, de flicaille zélée en routier allergique, de mémé en inondation, Paulette et sa fille partiront en quête du poulet, entraînant toute la « bande à Linda » et finalement tout le quartier. Mais Linda ne sait pas que ce poulet, jadis si bien cuisiné par son père, est la clef de son souvenir perdu… Au fait, quelqu’un sait tuer un poulet ?…
Critique :
Le cinéma d'animation est sans doute (assurément même, n'ayons pas peur des mots) le seul giron du septième art à pouvoir être capable de continuellement se renouveler et de surprendre - agréablement où non, il est vrai - le spectateur.
Ne serait-ce que par la pluralité incroyable par laquelle il peut s'exprimer, mais avant tout et surtout par sa faculté de pouvoir aborder tous les sujets, même les plus difficiles, voire improbables, expurgé qu'il est des contraintes d'un cinéma fait de prises de vues réelles.
En ce sens, la petite pépite d'inventivité et de générosité qu'incarne Linda veut du poulet ! du tandem Sébastien Laudenbach et Chiara Malta (Simple Women, et qui fait ici ses débuts dans le genre), n'aurait sans doute pas été le même dans une facture fictionnelle dite plus traditionnelle et/où conventionnelle, l'animation délicieusement complexe (dessinée à la main, aux traits épais et aux couleurs pétantes) et fantaisiste, venant ici admirablement renforcer le doux optimisme d'un formidable récit à la fois humble, lumineux et déchirant sur le deuil et l'absence, sur la perte inconsolable d'un être cher, l'entraide (et encore plus dans une France divisée) et la lutte contre l'adversité/fatalité.
Une histoire à la fois pure et simple (mais point simpliste, malgré quelques petites facilités d'écriture), contée avec beauté et amour, vissée sur les atermoiements de Paulette, une mère de famille récemment veuve, qui veut se faire pardonner pour avoir injustement puni sa fille, Linda, alors que leurs liens semblent plus distendus que jamais.
Sa culpabilité la mène à cuisiner le plat préféré de son enfant, le poulet aux poivrons, comme le faisait son défunt père.
Le hic, ou plutôt les hics, c'est que Paulette n'a jamais appris à cuisiner, mais surtout que la France est actuellement paralysée par une grève généralisée.
Mais même si les magasins sont fermés, elle trouvera les ingrédients pour concocter ce repas parfait, quitte à se lancer dans une aventure improbable et rocambolesque, et à user de la bonne volonté de toute une cité parisienne heureuse de les aider...
Comédie dramatique sur le deuil (ou le poulet fonctionne comme une sorte de McGuffin pour démarrer une épopée poussant une mère et sa fille à se retrouver, pour mieux guérir et apprendre à vivre avec le souvenir d'un mari/père disparu) continuellement contrebalancée par un optimisme à toute épreuve et un rythme effréné, Linda veut du poulet ! créé une passerelle magique entre la maturité de ses thèmes (le monde des adultes), et l'insouciance de son approche (le monde des enfants et son chaos heureux et gentiment absurde), sans jamais que la gravité de la première, ne vienne éclipser la positivité de la seconde (l'anti-Pixar récent, donc).
Un bonheur de séance drôle, authentique et au cœur gros comme ça.
Jonathan Chevrier
Acteurs : avec les voix de Mélinée Leclerc, Clotilde Hesme, Laetitia Dosch,...
Distributeur : Gebeka Films
Budget : -
Genre : Animation, Comédie, Famille.
Nationalité : Français, Italien.
Durée : 1h16min.
Synopsis :
Non, ce n’est pas Linda qui a pris la bague de sa mère Paulette ! Cette punition est parfaitement injuste !… Et maintenant Paulette ferait tout pour se faire pardonner, même un poulet aux poivrons, elle qui ne sait pas cuisiner. Mais comment trouver un poulet un jour de grève générale ?… De poulailler en camion de pastèques, de flicaille zélée en routier allergique, de mémé en inondation, Paulette et sa fille partiront en quête du poulet, entraînant toute la « bande à Linda » et finalement tout le quartier. Mais Linda ne sait pas que ce poulet, jadis si bien cuisiné par son père, est la clef de son souvenir perdu… Au fait, quelqu’un sait tuer un poulet ?…
Critique :
Merveille de comédie dramatique animée sur le deuil continuellement contrebalancée par un optimisme à toute épreuve,#LindaVeutDuPoulet! créé une fusion magique entre maturité et insouciance, sans jamais que la gravité de la première, ne vienne éclipser la positivité de la seconde pic.twitter.com/HJoqZ3sQ6v
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 18, 2023
Le cinéma d'animation est sans doute (assurément même, n'ayons pas peur des mots) le seul giron du septième art à pouvoir être capable de continuellement se renouveler et de surprendre - agréablement où non, il est vrai - le spectateur.
Ne serait-ce que par la pluralité incroyable par laquelle il peut s'exprimer, mais avant tout et surtout par sa faculté de pouvoir aborder tous les sujets, même les plus difficiles, voire improbables, expurgé qu'il est des contraintes d'un cinéma fait de prises de vues réelles.
Copyright Gebeka Films |
En ce sens, la petite pépite d'inventivité et de générosité qu'incarne Linda veut du poulet ! du tandem Sébastien Laudenbach et Chiara Malta (Simple Women, et qui fait ici ses débuts dans le genre), n'aurait sans doute pas été le même dans une facture fictionnelle dite plus traditionnelle et/où conventionnelle, l'animation délicieusement complexe (dessinée à la main, aux traits épais et aux couleurs pétantes) et fantaisiste, venant ici admirablement renforcer le doux optimisme d'un formidable récit à la fois humble, lumineux et déchirant sur le deuil et l'absence, sur la perte inconsolable d'un être cher, l'entraide (et encore plus dans une France divisée) et la lutte contre l'adversité/fatalité.
Une histoire à la fois pure et simple (mais point simpliste, malgré quelques petites facilités d'écriture), contée avec beauté et amour, vissée sur les atermoiements de Paulette, une mère de famille récemment veuve, qui veut se faire pardonner pour avoir injustement puni sa fille, Linda, alors que leurs liens semblent plus distendus que jamais.
Sa culpabilité la mène à cuisiner le plat préféré de son enfant, le poulet aux poivrons, comme le faisait son défunt père.
Le hic, ou plutôt les hics, c'est que Paulette n'a jamais appris à cuisiner, mais surtout que la France est actuellement paralysée par une grève généralisée.
Mais même si les magasins sont fermés, elle trouvera les ingrédients pour concocter ce repas parfait, quitte à se lancer dans une aventure improbable et rocambolesque, et à user de la bonne volonté de toute une cité parisienne heureuse de les aider...
Copyright Gebeka Films |
Comédie dramatique sur le deuil (ou le poulet fonctionne comme une sorte de McGuffin pour démarrer une épopée poussant une mère et sa fille à se retrouver, pour mieux guérir et apprendre à vivre avec le souvenir d'un mari/père disparu) continuellement contrebalancée par un optimisme à toute épreuve et un rythme effréné, Linda veut du poulet ! créé une passerelle magique entre la maturité de ses thèmes (le monde des adultes), et l'insouciance de son approche (le monde des enfants et son chaos heureux et gentiment absurde), sans jamais que la gravité de la première, ne vienne éclipser la positivité de la seconde (l'anti-Pixar récent, donc).
Un bonheur de séance drôle, authentique et au cœur gros comme ça.
Jonathan Chevrier