[CRITIQUE] : Good Boy
Réalisateur : Gard Løkke
Acteurs : Gard Løkke, Katrine Lovise Øpstad Fredriksen, Amalie Willoch Njaastad,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-horreur.
Nationalité : Norvégien.
Durée : 1h16min.
Synopsis :
Sigrid rencontre Christian sur une application de rencontre. Le charme agit, ils passent une première nuit ensemble à l’issue de laquelle Sigrid fait la connaissance de Frank, le chien de Christian. Problème : Frank est de toute évidence un homme déguisé en animal.
Critique :
Il faut rendre à César ce qui est à César : Good Boy du cinéaste norvégien Viljar Bøe (qui ne dépasse pas les 75 minutes de bobines, générique compris), qui a du beaucoup trop regarder le Didier d'Alain Chabat dans sa jeunesse, est de loin l'un des films les plus déglingués et originaux qu'il nous sera donné de voir en cette pourtant (très) riche année ciné 2023, qui aura vu Ari Aster dégainer un pénis carnivore géant, où la presse dérouler le tapis rouge au dernier long-métrage de Luc Besson, dans un processus de réhabilitation gentiment gerbant.
On y suit les aléas en apparence normaux, du riche héritier Christian, costume-cravate boy à la fois raide et guindé, qui s'en va rencontrer pour un premier date, la jolie et pétillante Sigrid, une jeune diplômée définitivement plus décontractée et extravertie que lui.
Tinder fait rarement des matchs parfaits, mais les deux semblent s'être trouvés et le courant passe tellement bien entre eux, que tout apparaît être trop pour être vrai... précisément.
Tout vrille lorsque Sigrid apprend que Christian a un chien, Frank, qui n'est pas tant un canidé comme les autres que... le colocataire de Christian, qui n'hésite pas à le considérer comme son propre animal de compagnie.
Après tout, Frank n'enlève jamais son costume de chien, boit et mange dans une gamelle tout en adoptant continuellement un comportement de chien, dans ce que Christian annonce comme un traumatisme vécu pendant son enfance, et que le seul moyen de l'aider revient à ne pas brusquer son comportement.
Tous les drapeaux rouges ont beau s'agiter devant elle, Sigrid reste, un peu (beaucoup) aussi par appât du gain...
Vraie péloche horrifique venue du froid à la mise en scène aussi chirurgicale que son étude des relations humaines et des dynamiques de pouvoir, est d'une efficacité redoutable, Good Boy détonne dans sa manière de flirter avec la frontière du torture porn craspec (qu'il ne franchit, heureusement, jamais) tout autant que dans ses rapports de force feutrés, cette manière de faire grimper crescendo la tension autour d'une jeune femme consciente que le moindre de ses actes/réactions, peut embraser une situation incendiaire.
Gentiment inconfortable même s'il n'approfondit jamais plus que de raison son concept génial (même dans un final assez convenu), ni même ses thématiques (la masculinité toxique, les notions d'identités et de conformités), le film se fait une belle plongée dans la niche dépravée et troublée d'un cinéaste définitivement à suivre.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Gard Løkke, Katrine Lovise Øpstad Fredriksen, Amalie Willoch Njaastad,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-horreur.
Nationalité : Norvégien.
Durée : 1h16min.
Synopsis :
Sigrid rencontre Christian sur une application de rencontre. Le charme agit, ils passent une première nuit ensemble à l’issue de laquelle Sigrid fait la connaissance de Frank, le chien de Christian. Problème : Frank est de toute évidence un homme déguisé en animal.
Critique :
Gentiment inconfortable même s'il n'approfondit jamais assez son concept génial, ni même ses thématiques (la masculinité toxique, les notions d'identités et de conformités), #GoodBoy se fait une belle plongée dans la niche dépravée et glaciale d'un cauchemar pervers as hell. pic.twitter.com/T3bejazlsN
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 9, 2023
Il faut rendre à César ce qui est à César : Good Boy du cinéaste norvégien Viljar Bøe (qui ne dépasse pas les 75 minutes de bobines, générique compris), qui a du beaucoup trop regarder le Didier d'Alain Chabat dans sa jeunesse, est de loin l'un des films les plus déglingués et originaux qu'il nous sera donné de voir en cette pourtant (très) riche année ciné 2023, qui aura vu Ari Aster dégainer un pénis carnivore géant, où la presse dérouler le tapis rouge au dernier long-métrage de Luc Besson, dans un processus de réhabilitation gentiment gerbant.
On y suit les aléas en apparence normaux, du riche héritier Christian, costume-cravate boy à la fois raide et guindé, qui s'en va rencontrer pour un premier date, la jolie et pétillante Sigrid, une jeune diplômée définitivement plus décontractée et extravertie que lui.
Tinder fait rarement des matchs parfaits, mais les deux semblent s'être trouvés et le courant passe tellement bien entre eux, que tout apparaît être trop pour être vrai... précisément.
Tout vrille lorsque Sigrid apprend que Christian a un chien, Frank, qui n'est pas tant un canidé comme les autres que... le colocataire de Christian, qui n'hésite pas à le considérer comme son propre animal de compagnie.
Photograph: Blue Finch Film |
Après tout, Frank n'enlève jamais son costume de chien, boit et mange dans une gamelle tout en adoptant continuellement un comportement de chien, dans ce que Christian annonce comme un traumatisme vécu pendant son enfance, et que le seul moyen de l'aider revient à ne pas brusquer son comportement.
Tous les drapeaux rouges ont beau s'agiter devant elle, Sigrid reste, un peu (beaucoup) aussi par appât du gain...
Vraie péloche horrifique venue du froid à la mise en scène aussi chirurgicale que son étude des relations humaines et des dynamiques de pouvoir, est d'une efficacité redoutable, Good Boy détonne dans sa manière de flirter avec la frontière du torture porn craspec (qu'il ne franchit, heureusement, jamais) tout autant que dans ses rapports de force feutrés, cette manière de faire grimper crescendo la tension autour d'une jeune femme consciente que le moindre de ses actes/réactions, peut embraser une situation incendiaire.
Gentiment inconfortable même s'il n'approfondit jamais plus que de raison son concept génial (même dans un final assez convenu), ni même ses thématiques (la masculinité toxique, les notions d'identités et de conformités), le film se fait une belle plongée dans la niche dépravée et troublée d'un cinéaste définitivement à suivre.
Jonathan Chevrier