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[CRITIQUE] : 3 Jours Max


Réalisateur : Tarek Boudali
Acteurs : Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Vanessa Guide, Julien Arruti, José Garcia, Marie-Anne Chazel, Reem Kherici, Élodie Fontan, Chantal Ladesou, Rossy de Palma, Nicolas Marié,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Comédie, Policier.
Nationalité : Français.
Durée : 1h27min.

Synopsis :
Rayane, policier maladroit, héroïque malgré lui dans 3 Jours Max, se trouve cette fois confronté à une situation des plus rocambolesques. Sa grand-mère a été kidnappée par un cartel mexicain, et il a 3 jours max pour la libérer. Aux côtés de ses fidèles collègues, il va vivre des aventures extrêmes entre Paris, Abu Dhabi et le Mexique.



Critique :


Il est toujours très (trop?) aisé de tirer sur l'ambulance de la comédie française, surtout quand celle-ci prend les contours d'un bus britannique au rouge criard, qui s'échine à ne pas bouger d'un iota pour que toutes les critiques faciles, puissent vider leurs chargeurs.
Syndrome du lapin pris dans les phares, dirons-nous.

Pourtant, force est d'admettre que les productions de la Bande à Fifi, surtout celles dirigées par Philippe Lacheau - la quasi-intégralité, d'accord -, réservent leurs lots de rires bien gras et plutôt fédérateurs, en bons divertissements régressifs qu'ils sont, faisant même preuve d'une ambition étonnante depuis quelques temps (quoi qu'en diront ses détracteurs, Nicky Larson est loin d'être une mauvaise adaptation).

Copyright AXEL Films Production

Résolument moins doué que son comparse, Tarek Boudali, passé un premier long un brin consternant (Épouse-moi mon pote, qui a un peu tout pris chez Sandler et son Quand Chuck rencontre Larry), corrigeait un brin le tir avec un second effort bien moins gênant, 30 Jours Max, jamais percutant ni pertinent dans son humour mi-burlesque, mi-pipi-caca, mais qui avait au moins pour lui un enthousiasme non-feint et quelques références plus ou moins bien digérées.

Succès surprise malgré une carrière plombée par la pandémie du Covid-19 et ses deux confinements successifs, Boudali - comme l'a fait par deux fois Lacheau - passe la seconde donc, et tire encore un peu plus sur une corde déjà fragile en jouant la carte de la resucée malade et du pastiche faisandé, s'attaquant cette fois non plus (plus ou moins directement) à Die Hard, mais à rien de moins que la saga Mission : Impossible - jusqu'à tourné à Dubai même, à la Burj Khalifa -, toujours en étant vissé sur le Frank Drebin du ghetto à l'héroïsme moqué, Rayane, devant cette fois sauver sa famille d'un dangereux cartel mexicain (oui).

Copyright AXEL Films Production

Encore un peu plus plombée par une écriture amorphe et caricaturale que son " illustre " ainé, tout autant qu'il prône, à outrance, un humour outrancier et forcé faisant rarement mouche, 3 jours max nage tout du long dans les eaux putride de la parodie de bas étages, adepte du processus de citations mal digérées/régurgitations absurdes et d'une créativité au ras des pâquerettes.
Peu surprenant mais surtout peu inspiré, le film, dénué de tout mojo burlesque, ne vaut même pas pour l'alchimie évidente entre les potos à sa barre.

Bref, vivement les 3 heures max, pas vrai ?


Jonathan Chevrier


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