[CRITIQUE] : La Probabilité statistique de l'amour au premier regard

Réalisatrice : Vanessa Caswill
Acteurs : Haley Lu Richardson, Ben Hardy, Jameela Jamil, Rob Delaney, Anastasia Zabarchuk,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Romance, Comédie, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h30min.

Synopsis :
Ils craquent l'un pour l'autre dans l'avion, mais un coup du sort les sépare dès leur arrivée à Londres. Se retrouveront-ils un jour ? L'amour aime les défis !

Critique :

En bon héritier du magique Serendipity, #LoveAtFirstSight capture la nature enthousiasmante et entraînante du coup de foudre amoureux, au moins autant que la malice curieuse mais bien faite du destin, dans une douce et belle balade entre deux cœurs dans les rues de Londres. pic.twitter.com/GenfkH961g
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 18, 2023

À sa vision, il n'y a rien de plus évident que de dire que la comédie romantique Love at First Sight de Vanessa Caswill (au titre VF à rallonge - La Probabilité statistique de l'amour au premier regard), adapté du best-seller éponyme de Jennifer E. Smith, est furieusement facile et convenue, dans le sens où elle épouse sans la moindre réserve et avec gourmandise tous les tropes du genre, d'autant qu'il y fait figurer une comédienne un poil rompu au genre - la pétillante Haley Lu Richardson.

Mais surtout, elle assume pleinement ce qu'elle est, tant elle est incroyablement sérieuse dans son exploration de la romcom, expurgée de tout cynisme méta à la mode ni d'une volonté putassière de se moquer/jouer de ses personnages pour mieux nous faire rire/chavirer.

Une approche pure et simple qui incarne totalement ce que l'on veut voir en cette période de l'année : une péloche certes sans grande ambition mais qui a suffisamment d'humour et de coeur pour être une vraie séance réconfortante.

Une approche pure et simple qui ne ment jamais sur la marchandise et qui incarne, jusque dans ses petites maladresses, exactement l'idée de ce que l'on est venu voir sur une plateforme au Tudum rarement avare en romance.
Un vrai bonbon générique comme ce n'est pas permis, qui ne manque pas de foncer tête la première vers l'issue inévitable et réconfortante promise, et qui a le bon ton de jouer pleinement la carte de la romance à l'ancienne, prévisible mais tendre, cotonneuse et - volontairement - insignifiante, qui ne réinvente absolument en rien la formule si familière qui l'anime, mais qui démontre sa propension à la comprendre et à la retranscrire avec ce qu'il faut de nostalgie old school et de bons sentiments pour faire mouche, et faire brillamment en sorte que l'on se soucie pleinement des personnages et de leur histoire.

En bon héritier du magique Serendipity (le couple Hardy/Richardson n'a rien à envier à celui de Cusack/Beckinsale), Love at First Sight capture la nature enthousiasmante et entraînante du coup de foudre amoureux, au moins autant que la malice curieuse mais bien faite du destin, dans une douce et belle balade entre deux cœurs, dans les rues de Londres.

Jonathan Chevrier