[CRITIQUE] : Jawan

Réalisateur : Atlee
Avec : Shah Rukh Khan, Nayanthara Kurian, Vijay Sethupathi, Deepika Padukone...
Distributeur : Friday Entertainment
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Indien.
Durée : 2h47min

Synopsis :
Jawan est un thriller intense qui retrace le parcours émotionnel d'un homme prêt à rectifier les erreurs de la société.

Critique :

#Jawan où un vrai banger masala musclé et démesuré, fait pour et à la gloire de son acteur vedette, qui ne renouvelle pas la popote habituelle mais est là pour envoyer la purée avec puissance et générosité, tout en poussant gentiment à la réflexion avec son propos socio-politique pic.twitter.com/VukvTrUxs0
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 11, 2023

Évidemment, tout film avec l'immense légende qu'est Sha Rukh Khan en vedette, est un évènement, d'autant plus que le bonhomme s'est fait un petit peu plus rare ces dernières années.
Et si son come-back en 2023 avait déjà été retentissant en janvier dernier avec le furieux et pétaradant Pathaan de Siddharth Anand (rip-off totalement assumé - ou presque - de Mission : Impossible 2, mais surtout plus gros succès de l'histoire du box-office hindi - et accessoirement meilleur opus de la saga), Jawan du cinéaste tamoul Atlee vient gentiment enfoncer le clou.

Entre le revenge movie ultra-violent et l'actionner décomplexé, le tout matiné de drame et de romance, le film vient prolonger encore un petit peu, un été des blockbusters dont il est le parfait cousin indien, sur certains points, à un trop peu soutenu Mission : Impossible - Dead Reckoning Partie 1 - le seul blockbuster à ne pas avoir failli à sa promesse d'incarner un divertissement total.

Combinant dans un cocktail résolument maximal, toute la folie et la maestria du blockbuster spectaculaire et débridé sauce Bollywood, le nouvel effort du cinéaste tamoul voit grand, très grand, et en met plein les mirettes à son auditoire au cœur de près de trois heures menées tambours battants, sans pour autant abandonner ses tropes habituels (notamment sa propension pour croquer des conflits familiaux aux émotions sincères) ni même laisser de côté plusieurs messages sociopolitiques forts (sur la précarité du monde agricole et ses artisans qui se suicident, un système de santé défaillant, une population impuissante face à un pouvoir en place vénal et corrompu,...), le tout même appuyé par une improbable et géniale affirmation du girl power (très Dead Reckoning, là encore).

En résulte un vrai banger masala musclé et démesuré, fait pour et à la gloire de son acteur vedette, qui ne renouvelle certes pas la popote habituelle, mais est là pour envoyer la purée avec puissance, générosité et style, tout en poussant gentiment à la réflexion.
L'été des blockbusters n'était finalement pas encore terminé... tant mieux.

Jonathan Chevrier