[CRITIQUE] : Carga Máxima

Réalisateur : Tomás Portella
Acteurs : Thiago Martins, Milhem Cortaz, Sheron Menezzes,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Action, Drame, Policier.
Nationalité : Brésilien.
Durée : 1h47min.

Synopsis :
Alors que Roger, un pilote de camion de course, a tout perdu, il reçoit une proposition alléchante, mais dangereuse : devenir le chauffeur d'une bande de braqueurs.

Critique :

#CargaMáxima ne passe jamais la première, se contentant de faire ronronner son moteur de bisserie de luxe dans une simili-télénovela à l'écriture bardée de nids-de-poule, que vient à peine booster quelques scènes d'action + ou - bien emballées par une caméra un brin tremblante. pic.twitter.com/An5vtYWIeR
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 28, 2023

Il n'y a qu'à se pencher, juste légèrement, sur les bacs à DVD/Blu-ray de toute solderie qui se respecte, pour trouver, au bas mot, une petite dizaine de proto-Fast and Furious du pauvre issus d'un peu partout - mais majoritairement d'Allemagne et des pays de l'Europe de l'Est.

Souvent - difficilement - défendables (on va citer, à l'aveugle, les Autoroute Racer, Born to Race, No Way Out et autres Overdrive), ses dites péloches réussissent néanmoins à faire leur beurre, un peu comme leur " matrice " au fond, portée par un Baboulinet de plus en plus monolithique et constipé (une IA ferait-elle mieux ? Vous avez deux heures...), qui n'a eu de cesse d'enchaîner les opus cartoonesques de trop, depuis sa " renaissance " post-Fast Five.
Plus fort, il faudra peut-être désormais conter aussi avec les plateformes de streaming dans ce cercle infernal de la production rip-offesque.

Preuve en est avec Netflix qui dégaine un tout rutilant Carga Máxima signé Tomás Portella, déclinaison brésilienne et à poids lourds, qui joue aussi du crissement de pneus mais avec nettement moins d'attrait spectaculaire que son cousin ricain, voire même carrément moins d'attrait... tout court.

Dominé par un pitch gentiment prétexte (un super-pilote camion de course, Roger, qui a tout perdu lors d'un tragique accident et est en galère de thunes pour subvenir aux besoins des siens, reçoit et accepte une proposition aussi alléchante qu'évidemment dangereuse : devenir le chauffeur d'une bande de braqueurs), le film ne passe jamais la première, se contentant de faire ronronner son moteur dans une simili-télénovela à l'écriture bardée de nids-de-poule, que vient à peine booster quelques scènes d'action plus ou moins bien emballées par une caméra un brin tremblante.
Dominé par un intense Thiago Martins, qui vient relever le niveau d'une distribution qui cachetonne comme des sagouins, Carga Máxima/Overhaul, malgré son sentiment déjà-vu constant, contentera à peine les amateurs de bisseries de luxe peu exigeantes (et on en fait, pourtant, habituellement partis).

Jonathan Chevrier