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[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #145. Teenage Mutant Ninja Turtles II: The Secret of the Ooze

© 1991 New Line Cinema

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !


#145. Les Tortues Ninja 2 : Les héros sont de retour de Michael Pressman (1991)

Avant que tonton Michael Bay ne vienne saloper nos souvenirs d'enfants nostalgiques et bouffeurs infatigables de VHS, avec un reboot kaboom et boursouflé aux CGI, dans lequel il ne faisait que recyclé sa recette " Transformers " (avec même Megan Fox au casting) déjà balbutiante passé le premier film de 2007, Tortues Ninja avait connu les honneurs d'une belle et enthouasiasmante transposition du petit (qui était à la base, une adaptation de comics) au grand écran avec un premier film absolument génial, bien plus d'ailleurs que ses deux suites, bien moins défendable - surtout le troisième, aussi ridicule que fauché.

Car à une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître - et ne cherche sans doute pas à le faire non plus -, les tortues ninjas étaient aussi populaires que les superhéros en collant d'aujourd'hui, mais surtout infiniment plus drôles et barrées.

© 1991 New Line Cinema

Il faut l'avouer : des héros charismatiques qui vivent dans les égouts, lachent des coups de tatanes comme Bruce Lee avec des physiques de Carlos, et qui bouffent des pizzas à gogo, ça séduit facilement les petits, et peut-être même tout autant les grands.
Mais si l'équation est logiquement gagnante en dessin animée, ce n'était pas aussi évident que cela que le tout fonctionne pour un film live, et encore moins avec un usage réduit des effets spéciaux et un budget tout riquiqui, mais le premier film de Steve Barron réussisait admirablement bien à combler toutes les attentes, et ce avec une modestie rare.
Pour ce qui est de sa suite en revanche, balancée dans sa foulée, la limonade était un poil moins bien dosée.

Résolument plus pour les plus jeunes et moins pour les plus grands, avec un ton bien moins sombre, des empoignades moins brutales et un humour résolument plus burlesque (ou limité, c'est selon), Teenage Mutant Ninja Turtles II: The Secret of the Ooze de Michael Pressman, dilue le sérieux de sa sauce pour proposer quelque chose de plus convivial et familial, évidemment moins qualitatif mais toujours fun - surtout en comparaison du pathétique troisième opus.

© 1991 New Line Cinema

Articulé autour du fluide radioactif de TGRI, à l'origine de la mutation des Tortues (dont le passé est, une fois encore, expédié en quelques lignes, un peu comme l'importance d'April O'Neal, recastée pour l'occasion), tout autant que d'un second affrontement face à un Shredder sur le retour (moins inquiétant, et surtout plombé par son utilisation ridicule du dit fluide, pour créer deux nouveaux mutants jamais inquiétants), cette suite joue la carte du slapstick jusque dans son action exagérée et moins graphique (exit le Casey Jones d'Elias Koteas, bonjour le sidekick Keno d'Ernie Reyes), pimpée à la bande son pop, ce qui l'éloigne de son illustre aîné mais le rapproche joliment du dessin animé des 80s.

Pas un gros Cowabunga donc, mais un petit instantané de son époque kitsch et bruyant, à l'intrigue aussi expédié que son final.
Mais comment pourrait être totalement mauvaise, une suite avec Vanilla Ice chantant son Ninja Rap, devant la foule d'une boîte de nuit en délire ?
On est bien d'accord...


Jonathan Chevrier


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