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[CRITIQUE] : Merv


Réalisatrice : Jessica Swale
Acteurs : Zooey Deschanel, Charlie Cox, Chris Redd, Patricia Heaton,...
Budget : -
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h45min

Synopsis :
Après leur séparation, lorsque Merv, leur chien adoré, perd toute joie de vivre, Anna et Russ se retrouvent contraints à une coparentalité des plus délicates. Espérant remonter le moral de Merv, Russ l'emmène en Floride pour une escapade bien méritée, mais Anna débarque à l'improviste. Alors que Merv retrouve peu à peu sa joie de vivre, il se pourrait bien que cette tentative de consoler leur chien fasse naître en eux quelques étincelles.





On a beau clamer à longueur de journée que le cinéma Hollywoodien, qui n'est pas un cas isolé évidemment (tu peux taper sur la quasi-intégralité des industries, mais on te voit chier sur la production hexagonale, saches-le), s'enferme grandement et sûrement dans une franchisation à outrance de la moindre production populaire, mais surtout dans un cruel - et volontaire - manque d'originalité, gageons tout de même et ce même si cela est un poil contradictoire (on s'en fout, la vie n'est-elle pas elle-même, qu'une succession de contradictions ? Allez, vous avez quatre heures...), qu'il y a, parfois, un vrai et pur plaisir cinéphile qui peut se dégager d'un solide divertissement familier et dérivé, porté par des talents - à tous les niveaux - au savoir-faire éprouvé, capables de mettre de côté nos réserves et nous faire passer un bon moment.

Copyright Amazon MGM Studios

Même s'il ne faut pas juger un livre (film) sur sa couverture (affiche), force est d'admettre qu'il était évident que les serveurs du siège social de chez Amazon MGM Studios ne semblaient pas trop avoir surchauffé en dégainant une popote algorithmique aussi familière et facile que celle qui caractérise Merv de Jessica Swale, comédie romantico-canine de Noël qui ne prétend jamais à n'être plus que ce que son pitch propose : deux exs réalisent que leurs dépressions post-rupture respectives, est également partagé par leur génial toutou, Merv, dont il partage la garde (pas une super idée, pour eux comme pour le chien).
Mais, fée des intrigues pourries, un petit séjour improvisé pour remonter le moral de leur compagnon à quatre pattes, leur fera - peut-être - réaliser qu'ils sont mieux ensemble.

Personnages secondaires sous-exploités, photographie cotonneuse et artificielle, humour burlesquo-limité et jamais réellement assez complice, et une propension à mettre un peu trop la romance humaine au centre des débats (malgré un Charlie Cox charmant et tout en autodérision), ce qui partait d'un point de départ intéressant (la coparentalité et la déprime canine), vire vers le récit insignifiant et sans grand intérêt.
Pour les amoureux des toutous comme nous, ça nous laisse clairement sur nos faims.


Jonathan Chevrier