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[SƎANCES FANTASTIQUES] : #86. Dominique

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Parce que les (géniales) sections #TouchePasAMes80s et #TouchePasNonPlusAMes90s, sont un peu trop restreintes pour laisser exploser notre amour du cinéma de genre, la Fucking Team se lance dans une nouvelle aventure : #SectionsFantastiques, ou l'on pourra autant traiter des chefs-d'œuvres de la Hammer que des pépites du cinéma bis transalpin, en passant par les slashers des 70's/80's (et même les plus récents); mais surtout montrer un brin la richesse des cinémas fantastique et horrifique aussi abondant qu'ils sont passionnant à décortiquer. Bref, veillez à ce que les lumières soient éteintes, qu'un monstre soit bien caché sous vos fauteuils/lits et laissez-vous embarquer par la lecture nos billets !


#86. Dominique, Les yeux de l'épouvante de Michael Anderson (1979)

Passé un accident domestique gentiment douteux, Dominique Ballard, femme du riche homme d'affaires David Ballard, vit dans une angoisse et une désorientation constante, essayant de garder un tant soit peu sa lucidité et la tête droite alors que plusieurs événements singuliers, voire même surnaturels, laisse à penser qu'elle n'a plus du tout de contrôle sur son esprit.
Plus les choses empirent, plus elle semble se dire que son époux a quelque chose à voir avec ses visions macabres et sa torture auditive, la conduisant lentement mais sûrement dans les bras de la folie.

Poussée au bord du précipice et pour mettre fin à des souffrances qu'elle seule pense réelles, Dominique se suicide bientôt, mais son esprit ne va pas goûter au repos, puisqu'elle reviendra vite d'entre les morts pour hanter son mari, lui faisant gentiment comprendre que ni la mort, ni les malversations cupides du bonhomme, ne les sépareront...


Petit morceau de fantastique à combustion lente, qui coche tranquillement mais sûrement toutes les cases du thriller psychologique aussi bien Hitchcockien, que tout droit sortie des plus belles heures de la Hammer (une intrigue placé au plus près de la démence d'une femme, qui introduit lentement un sentiment de doute avant de laisser poindre progressivement, quelques révélations prévisibles), concocté par un Michael Anderson fraîchement sorti du four incompréhensible du bouillant Orca (considéré, à tort, comme un wannabe Jaws) et louchant gentiment sur des références familières (le Hantise de Cukor en tête); Dominique, Les yeux de l'épouvante roule tranquillement sur le velours de la ghost story ronronnante tout en étant agréable à suivre, du pur gothique british avec une légère pointe de giallo dans sa colorimétrie à forte tendance rougeâtre/bleutée, renforcée par la mise en scène élégante d'Anderson.

Prenant sensiblement son temps sans forcément offrir un petit côté horrifico-boule de neige dans son final gentiment tiré par les cheveux, mais suffisamment bien charpenté pour susciter l'effroi et l'intérêt (excellent tandem Jean Simmons/Cliff Robertson), ne pète pas trois pattes à un canard unijambiste, mais vaut décemment son pesant de pop-corn.


Jonathan Chevrier


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