[CRITIQUE] : Sages-Femmes
Réalisatrice : Léa Fehner
Avec : Héloïse Janjaud, Khadija Kouyaté, Myriem Akheddiou,...
Distributeur : Geko Films
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h38min
Synopsis :
Louise et Sofia, deux jeunes sages-femmes passionnées, rejoignent leur premier poste dans une maternité publique. Mais à peine débarquées, les deux amies se heurtent aux cadences folles d’un service au bord de l’explosion. Entre euphorie des naissances et angoisse de mal faire, des vocations s’abîment, d’autres se renforcent. Leur amitié saura-t-elle résister à pareille tempête ?
Critique :
Tout est dans le titre.
Le nouvel effort de la cinéaste Léa Fehner, n'est définitivement pas la pour faire des mystères, tant Sages-Femmes voit justement sa narration vaguement s'attacher et se structurer autour de l'intense première année de carrière, à Toulouse, de deux amies fraîchements diplômées et aux attitudes/personnalités dissemblables, Sofia et Louise.
Deux jeunes femmes très (trop) vite jetées dans le grand bain d'un service manquant cruellement de moyens, symbole d'un métier délaissé et dont les vagues promesses et autres belles paroles, d'un avenir meilleur post-pandémie du Covid-19, se sont évanouies comme tant d'autres, dans l'océan moribond d'une politique gouvernementale médiocre, irresponsable et manipulatrice.
Leur quotidien lui, n'est définitivement pas bâti sur des fausses promesses mais bien sur du concret, sur des convictions solides et une dévotion extraordinaire, presque surhumaine, tant sous le joug de coupes budgétaires constantes, ses héroïnes sous pression ayant décidées de dédier leur vies à accompagner les premiers pas des nouveaux-nés et de leurs mères, se plient - littéralement - en quatre pour contrer les limites croissantes d'un hôpital public aux abois, et aider au mieux ceux dont ils croisent les routes.
Il n'y a aucun relâchement dans leur profession, elles sont confrontés plusieurs fois par jours, aux questions de vie et de mort, aux événements heureux comme dramatiques, sacrifient leur propre santé, leur propre bien-être physique et émotionnel, tout en remettant continuellement en jeu le peu de temps de répit et de calme au milieu des tempêtes.
Et le plus cruel, c'est qu'elles ont beau, tout comme le reste des professionnels de santé, faire de leur mieux, ce n'est jamais assez, et fasse à un système qui privilégie le profit à l'humain, cela ne le sera jamais.
Au-delà de la volonté, évidente, de (re)valoriser une profession de l'ombre trop rarement mise en avant à l'écran, Sages-Femmes est un avant tout et surtout un immense et déchirant cri du cœur, une plongée nerveuse et aux émotions vibrantes, caméra à l'épaule, dans la vérité rude et pleine d'amertume d'un microcosme hospitalier sur les rotules - et pas depuis hier.
Une immersion humble, captivante et authentique jonglant constamment entre la fiction et le réel, pour mieux nourrir son propos socio-politique au cœur d'un chaos à l'urgence perpétuel.
Où quand le miracle de la vie, qui se doit d'être coûte que coûte protégé, côtoie l'absurdité, le cynisme et le mépris de responsables politiques modernes, qui voient l'économie avant l'humain.
Jonathan Chevrier
Avec : Héloïse Janjaud, Khadija Kouyaté, Myriem Akheddiou,...
Distributeur : Geko Films
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h38min
Synopsis :
Louise et Sofia, deux jeunes sages-femmes passionnées, rejoignent leur premier poste dans une maternité publique. Mais à peine débarquées, les deux amies se heurtent aux cadences folles d’un service au bord de l’explosion. Entre euphorie des naissances et angoisse de mal faire, des vocations s’abîment, d’autres se renforcent. Leur amitié saura-t-elle résister à pareille tempête ?
Critique :
Au-delà de la volonté de valoriser par l'image, une profession de l'ombre trop rarement mise en avant, #SagesFemmes incarne avant tout un immense et déchirant cri du cœur, une immersion intense et authentique dans la vérité rude et pleine d'amertume d'un hôpital public à l'agonie pic.twitter.com/kqXH65UOAj
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 31, 2023
Tout est dans le titre.
Le nouvel effort de la cinéaste Léa Fehner, n'est définitivement pas la pour faire des mystères, tant Sages-Femmes voit justement sa narration vaguement s'attacher et se structurer autour de l'intense première année de carrière, à Toulouse, de deux amies fraîchements diplômées et aux attitudes/personnalités dissemblables, Sofia et Louise.
Deux jeunes femmes très (trop) vite jetées dans le grand bain d'un service manquant cruellement de moyens, symbole d'un métier délaissé et dont les vagues promesses et autres belles paroles, d'un avenir meilleur post-pandémie du Covid-19, se sont évanouies comme tant d'autres, dans l'océan moribond d'une politique gouvernementale médiocre, irresponsable et manipulatrice.
Copyright Geko Films |
Leur quotidien lui, n'est définitivement pas bâti sur des fausses promesses mais bien sur du concret, sur des convictions solides et une dévotion extraordinaire, presque surhumaine, tant sous le joug de coupes budgétaires constantes, ses héroïnes sous pression ayant décidées de dédier leur vies à accompagner les premiers pas des nouveaux-nés et de leurs mères, se plient - littéralement - en quatre pour contrer les limites croissantes d'un hôpital public aux abois, et aider au mieux ceux dont ils croisent les routes.
Il n'y a aucun relâchement dans leur profession, elles sont confrontés plusieurs fois par jours, aux questions de vie et de mort, aux événements heureux comme dramatiques, sacrifient leur propre santé, leur propre bien-être physique et émotionnel, tout en remettant continuellement en jeu le peu de temps de répit et de calme au milieu des tempêtes.
Et le plus cruel, c'est qu'elles ont beau, tout comme le reste des professionnels de santé, faire de leur mieux, ce n'est jamais assez, et fasse à un système qui privilégie le profit à l'humain, cela ne le sera jamais.
Copyright Geko Films |
Au-delà de la volonté, évidente, de (re)valoriser une profession de l'ombre trop rarement mise en avant à l'écran, Sages-Femmes est un avant tout et surtout un immense et déchirant cri du cœur, une plongée nerveuse et aux émotions vibrantes, caméra à l'épaule, dans la vérité rude et pleine d'amertume d'un microcosme hospitalier sur les rotules - et pas depuis hier.
Une immersion humble, captivante et authentique jonglant constamment entre la fiction et le réel, pour mieux nourrir son propos socio-politique au cœur d'un chaos à l'urgence perpétuel.
Où quand le miracle de la vie, qui se doit d'être coûte que coûte protégé, côtoie l'absurdité, le cynisme et le mépris de responsables politiques modernes, qui voient l'économie avant l'humain.
Jonathan Chevrier