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[CRITIQUE] : Spoiler Alert


Réalisateur : Michael Showalter
Acteurs : Jim Parsons, Ben AldridgeSally Field, Bill Irwin,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h52min

Synopsis :
Adaptation des mémoires du journaliste Michael Ausiello, récit des onze mois passés entre le moment où son compagnon s'est vu diagnostiquer un cancer en phase terminale, et le décès de ce dernier.



Critique :


À sa vision, il n'y a rien de plus évident que de dire que le drame romantique Spoiler Alert de Michael Showalter, est gentiment rétro et convenue (ça transpire les 90s de tous les pores de la pellicule), dans le sens où il ne cherche même pas à se démarquer de ce potentiel jugement, puisqu'il épouse sans la moindre réserve - et avec gourmandise - tous les tropes et passages obligés du genre.
Mais c'est justement dans cette idée d'approche simple - mais pas pour autant simpliste -, qu'il tire toute sa force et incarne exactement, ce dont on a envie (voire besoin) de voir.

Dès son titre, furieusement évocateur, il annonce que l'issue de ce doux et déchirant drame romantique, ne peut que se perdre dans la tragédie la plus totale.
Et tout l'essentiel du message est d'ailleurs logé dans cette certitude : l'importance de préserver celles et ceux que l'on aime, de profiter du moindre instant à leurs côtés, avant que la brutalité de l'existence ne nous les enlève, avant que l'inéluctable ne fasse son implacable office.

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Adapté des mémoires éponymes de Michael Ausiello, le film raconte la belle histoire d'amour entre l'auteur et son défunt mari, Kit, deux âmes dissemblables et pourtant follement complémentaires, aussi imparfaites et vulnérables qu'elles sont incroyablement attachantes, chacun surmontant ses propres bagages émotionnels et ses névroses, pour vivre un amour pur et vrai, résistant à tout où presque - même la maladie et la mort.

Passant avec délicatesse de la comédie romantico-conjugal au drame sincère et humain (au lieu de maladroitement jongler avec les deux tons, tout au long de sa narration) avec un doigt de surréalisme, la péloche offre un cadre étonnamment réaliste (parce qu'imparfaite et assumée comme tel) sur les relations amoureuses qui s'inscrivent dans le temps, regorgeant de petits détails qui sentent le vécu (comme, entre autres, l'obsession de Michael pour le Coca Light et Les Schtroumpfs).
Mais le film ne serait rien sans la partition investie et l'alchimie magique qui unit le duo Jim Parsons/Ben Aldridge, véritable ancrage émotionnel pour un auditoire rompu au genre, mais qui ne peut que se laisser bercer par la douceur et la subtilité de cette nouvelle pierre à l'édifice de la romance US, particulièrement en verve ces derniers temps.


Jonathan Chevrier


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