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[CRITIQUE] : Paradise Highway


Réalisatrice : Anna Gutto
Avec : Juliette Binoche, Morgan Freeman, Cameron Monaghan, Frank Grillo,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Thriller, Policier.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h55min

Synopsis :
Pour sauver son frère, Dennis, d'un gang de prisonniers dangereux, Sally, une conductrice de camion, a été obligée de faire passer des cargaisons illicites. Bientôt l'agent du FBI Gerick est à ses trousses. Parallèlement, la dernière livraison de Sally l'interroge moralement car il s'agit d'une adolescente.



Critique :


L'univers du DTV d'action est tellement pétri de possibilités, qu'il n'y a finalement rien de choquant à l'idée de voir Juliette Binoche y croiser Frank Grillo, Morgan Freeman et même Cameron " Gotham " Monaghan.
Pas même qu'elle campe une wannabe Lincoln Hawk du pauvre - parce que sans le bras de fer -, une camionneuse squattant les routes du pays de l'Oncle Sam, tout en flirtant dangereusement avec les limites de l'illégalité.

C'est l'affiche promise par le thriller dramatico-routier Paradise Highway, estampillé premier long-métrage de la wannabe cinéaste norvégienne Anna Gutto - également derrière le script -, sorte de fusion sauce mélo entre Black Dog et Le Transporteur avec d'un doigt de Honey Bee, sauf que notre Juju nationale n'est pas tant une Jason Statham qui savate son prochain, qu'une camionneuse usée et bourrue, Sally, lessivée par une vie difficile mais qui n'est pas aussi si vertueuse qu'elle semble l'être.

Copyright capelight pictures OHG

Pour garder son frangin criminel en vie derrière les barreaux (un Frank Grillo constamment hors champ ou presque, jusqu'au dernier acte), elle a entrepris quelques transports criminels plus ou moins douteux et, peu avant la libération de celui-ci, elle enchaîne - évidemment - avec le convoi de trop : une gamine à peine entrée dans l'adolescence...
Car oui, avec la finesse d'un hippopotame en rut, le film aborde le sujet difficile du trafic sexuel avec cependant pas assez de profondeur ni d'authenticité pour être un tant soit peu pertinent (tout comme la vie sur la route pour une femme, où l'esprit de sororité est essentiel et vital) et où émouvant, ni même ce qu'il faut de malaise/brutalité pour incarner un thriller un tant soit peu tendu et viscéral.

D'autant que la narration de cette " voie du Paradis " qui n'a de paradis que de titre, fait preuve, au-delà du fait de s'arrêter à tous les péages des clichés faciles et conventionnels, d'un mauvais goût certains en plombant son récit d'une intrigue secondaire totalement dispensable, impliquant l'enquête mollassone de deux flics lancés à la poursuite de Sally...

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Reste alors une Juliette Binoche intense et positivement déroutante, ainsi qu'une mature Hala Finley et un Caleron Monaghan enthousiaste, qui tente de dérider un Morgan Freeman visiblement irrité à l'idée d'être là (mais qui encaisse tout de même son chèque).
C'est maigre, rachitique même pour un road trip définitivement trop long, prévisible et amorphe pour son bien.
En même temps, c'était sur que 18 tonnes de mélo, ça n'allait pas bouffer énormément de bitume...


Jonathan Chevrier


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