[CRITIQUE] : Nos Pires Amis 2

Réalisateur : Clay Tarver
Acteurs : John Cena, Lil Rel Howery, Meredith Hagner, Yvonne Orji, Steve Buscemi, Carlos Santos,...
Distributeur : Disney Plus France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h46min

Synopsis :
Quelques mois ont passé. Les jeunes mariés Marcus et Emily sont sur le point de partir à nouveau en vacances en compagnie de leurs meilleurs amis désinhibés Ron et Kyla – également jeunes mariés et parents d'un bébé - lorsque Marcus décroche un voyage tous frais payés dans une station balnéaire des Caraïbes. La vraie raison de son déplacement est de rencontrer les propriétaires des lieux afin de leur faire une offre pour un contrat de construction d'un futur hôtel à Chicago. Mais lorsque Reese, le père fraîchement libéré de prison de Kyla, déboule à l’improviste dans le club au pire moment possible, les choses prennent alors une tournure incontrôlable, bouleversant les plans de Marcus et transformant le voyage parfait en un chaos total.

Critique :

Syndrome #VeryBadTrip oblige, #NosPiresAmis2 joue la carte du bigger and louder pour un second séjour infernal qui perd le charme loufoque du premier opus, au profit d'une action pétardante et de sous-intrigues inutiles et/ou boiteuses. Reste un John Cena toujours aussi on fire. pic.twitter.com/CKWekI2HKW
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 25, 2023

Nos Pires Amis de Chris Tarver, petite victime du rachat de la Fox par Disney (petite car privé des salles obscures pour atterrir directement sur Disney +, avec une campagne - tout du moins US - plutôt conséquente), avait tout du rejeton pas toujours bien luné de The Hangover, dont le pitch, avec un tant soit peu de piment, aurait très bien pu virer au thriller paranoïaque à forte tendance horrifique : un couple plutôt réservé fait fortuitement la connaissance d'un autre bien plus exubérant, avant de devenir bien, bien trop proche de ceux-ci.

Bien évidemment, firme aux grandes oreilles oblige, c'est le pendant taquin du délire qui sera privilégié (non sans quelques arrière-pensées sinistres), dans quelque chose qui se rapproche in fine plus d'une gaudriole à la Zac Efron sauce trentenaire (plutôt quadragénaire même), qu'à une vraie comédie bien pensée et charpentée ne survivant que par la force et l'alchimie de ses comédiens - le tandem Meredith Hagner/John Cena en tête.

Succès oblige, Disney passe la seconde et dégaine une suite à peine deux ans plus tard, au titre tout aussi générique et peu inspiré que peut l'être son contenu : Nos Pires Amis 2, qui peine à reproduire la recette comico-loufoque déjà à la limite de la péremption, de son aîné, tout en dynamisant le peu de contenu dans sa besace, avec une action pétardante qui s'en va mettre en pièce ce qui faisait le charme de la précédente aventure : un petit cœur touchant enrobé de potacherie facile, et une volonté de ne jamais décentré son chaos en dehors de ses quatre personnages titres.

Ce que cette suite, suivant au pied de la lettre les règles du " bigger and louder " - mais point better - Hollywoodien (pensez très fort à Very Bad Trip 2), se refuse de suivre, en accumulant les personnages se greffant mal au quatuor (même le génial Steve Buscemi, en mode Sandler movie) tout en lançant des gémissements d'essoufflement au moindre virage comique, toujours porté par le même type d'intrigue prétexte et déséquilibré (encore des vacances qui tournent mal), aux sous-intrigues inutiles et boiteuses (celle entourant Maurillo devenu baby-sitter du pauvre cherchant l'amour, en tête).

Reste un Cena totalement déchaîné et qui s'éclate comme un gamin (tous les fans de la WWE étaient déjà au courant, depuis son run en mode Dr. of Thuganomics : il est fait pour la comédie, et il ne cesse de le démontrer), et la sensation paradoxale d'être content de retrouver des personnages que l'on aimerait pourtant voir ailleurs.
Quitte à jouer l'opportunisme Hollywoodien à fond, autant leur offrir un troisième séjour infernal, mais sans les accompagnants de trop...

Jonathan Chevrier