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[CRITIQUE] : Miguel veut se battre

8/20/2023 06:23:00 PM , , ,

Réalisateur : Oz Rodriguez
Acteurs : Tyler Dean Flores, Dascha Polanco, Imani Lewis, Jordyn Owens,...
Distributeur : Disney Plus France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h15min.

Synopsis :
Lorsqu’un groupe d’amis de San Antonio est mêlé à une bagarre, l’un d’entre eux, Miguel, se dégonfle. Il doit à présent prouver sa masculinité en se battant avant que sa famille ne déménage à la fin de la semaine.



Critique :


Il y a un vrai petit esprit Karaté Kid mais surtout Three O'Clock High (Trois Heures, l'heure du crime pour la VF) de Phil Joanou, la patine 80s et la B.O. de Tangerine Dream en moins, qui se dégage du bien nommé Miguel wants to fight de Oz Rodriguez (le mitigé Vampires vs The Bronx), petit teen movie initiatique ne dépasse jamais réellement le statut d'itération moderne d'une pléthore de péloches cultes, auxquels il dégaine des clins d'œil plus où moins bien digérés.

Comédie un brin cartoonesque, la narration est vissée sur un ado ayant la prétention que de s'en sortir sans bobo au sein de la jungle lycéenne (quitte à ne pas vraiment prendre part aux bagarres avec ses amis), avant de cultiver une obsession pour l'idée de se friter avec son prochain, histoire de ne pas déménager et quitter sa bande (dont il publie les fights récurrents), vierge de tout bleu sur la tronche.

Crédit...Brett Roedel/Hulu

Mais si cette idée d'en découdre avec les autres, sans jamais s'être senti capable de le faire jusqu'alors, n'était pas simplement, une manière un poil grossière de faire face à la propre violence/frustration qui bouillonne à l'intérieur de lui ?
C'est tout le questionnement au coeur du film, même s'il est très légèrement effleuré au détour d'une histoire un brin étriquée (à peine 80 minutes au compteur), qui fait peut-être un peu trop la part belle à ses nombreuses références, plus qu'à ses personnages, trop peu approfondies même si joliment attachants - Tyler Dean Flores en tête.

Malgré tout, il en résulte une sympathique même si inégale, chronique adolescente pointant habilement du bout de la pellicule, la banalisation de la violence de toute une nation, mais aussi et surtout le fonctionnement compliqué et cruel du microcosme scolaire, entre l'incompréhension (l'incompétence ?) des adultes, la hiérarchisation forcée des classes, l'insécurité et la nécessité de faire face plus vite que de raison, à la dureté de la vie et de l'âge adulte (et de la manière la plus old school qui soit, par la force des poings, des coups reçus et donnés).
Three O'Clock High qu'on vous dit...


Jonathan Chevrier