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[CRITIQUE] : Le Roi Singe


Réalisateur : Anthony Stacchi
Acteurs : avec les voix de Jimmy O. YangBowen Yang, Stephanie Hsu,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Animation, Action, Aventure, Comédie, Fantastique, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min

Synopsis :
Une nouvelle adaptation de la légende chinoise du singe qui gagne des super pouvoirs.



Critique :


Quoiqu'en diront les mauvaises langues (plus faciles à contredire qu'on le pense), le catalogue animation de Netflix, sensiblement nourrit par une Sony Pictures qui bazarde à l'aveugle même ses meilleurs efforts (Dreamworks n'est pas forcément plus défendable non plus), s'avère décemment plus défendables que la majorité des catalogues des grosses majors Hollywoodiennes, d'autant qu'elle n'hésite jamais à mixer les tons que les genres (traditionnel, stop-motion,...).

Du Pinocchio de Guillermo Del Toro au Monstre des mers de Chris Williams en passant par Wendell & Wild de Henry Selick, Les Mitchell contre les Machines de Mike Rianda, Nimona de Nick Burno et Troy Quane où encore Le Dragon-génie de Chris Appelhans pour ne parler que des plus récents, les bons exemples sont nombreux.

Copyright Netflix

En ce sens, l'arrivée - en catimini - ce week-end de l'énième adaptation du classique de la littérature chinoise Journey To The West de Wu Cheng'en, The Monkey King (Le Roi Singe en VF), nouveau long-métrage d'Anthony " Les Boxtrolls " Stachi et produit par Pearl Studios (ex-Oriental Dreamworks), avait de quoi incarner un petit rendez-vous sympatoche entre deux grosses productions d'un été des blockbusters plus dense qu'il n'y paraît.

Mauvaise pioche cela dit, tant la péloche, plus origin story/réadaptation moderne qu'adaptation pure, vient contredire l'affirmation du dessus (damn...), en incarnant un petit bout d'animation à l'animation certes fluide et accrocheuse, mais furieusement limité (jusque dans ses insertions culturelles), un road trip mâtiné d'héroïsme dont le voyage initiatique de son protagoniste principal peu aimable et empathique, à presque moins d'importance encore que son issue furieusement convenue.
Et cette idée de ne pas se donner la peine de proposer une narration ou une caractérisation allant au-delà du strict minimum (pas même essentiel), de simplement se reposer un cocktail de scènes de combats sans inspiration et d'un humour résolument enfantin, le tout rythmé à la truelle.

Reste une bonne bande son heavy metal, et encore, un comble vu la richesse de son matériau d'origine...


Jonathan Chevrier