[C’ÉTAIT DANS TA TV] : #33. Hardball
Avant de devenir des cinéphiles plus ou moins en puissance, nous avons tous été biberonnés par nos chères télévisions, de loin les baby-sitter les plus fidèles que nous ayons connus (merci maman, merci papa).
Des dessins animés gentiment débiles aux mangas violents (... dixit Ségolène Royal), des teens shows cucul la praline aux dramas passionnants, en passant par les sitcoms hilarants ou encore les mini-séries occasionnelles, la Fucking Team reviendra sur tout ce qui a fait la télé pour elle, puisera dans sa nostalgie et ses souvenirs, et dégainera sa plume aussi vite que sa télécommande.
Prêts ? Zappez !!!
#33. Duo D'enfer/ Hardball (1989-1990)
On ne le répétera jamais assez : rien ne vaut un bon buddy movie made in 80's/90's fleurant bon la poudre et l'intrigue facile, qu'un blockbuster contemporain boursouflé aux CGI et autres fonds verts, portés par des comédiens n'ayant, pour la majorité, même pas un ersatz du charisme des gueules burnées qui nous auront tendrement biberonnés durant nos enfances/adolescences.
Et si certains tentent de raviver la flamme de ce sous-genre du cinoche d'action, comme ils le peuvent (Shane Black en tête) face à un public qui brille salement par son indifférence dans les salles - honte à vous tous -, rien ne vaut mieux que de ressortir des cartons nos glorieuses et poussiéreuses VHS, pour embrasser la nostalgie géniale qu'invoque des films qui n'ont plus vraiment leur place dans la chaîne alimentaire Hollywoodienne.
Et là, c'est clairement de la VHS millésimée et usée qu'il faut ressortir de la cave, tant cette petite série TV aussi limitée que géniale, n'a connu qu'une seule petite saison, vite bazardée par la chaîne NBC - et le duo Canal +/TF1 par la suite.
Pourtant, Hardball aka Un Duo d'enfer était juste un vrai condensé de l'époque, fusion entre Le Flic de Beverly Hills et L'Arme Fatale, une énième série vissée association entre un flic expérimenté - mais pas encore trop vieux pour ses conneries - et un jeune loup proto-Martin Riggs (jusque dans la coupe de cheveu), aussi séducteur qu'il est imprévisible.
Et tout y est : choc des cultures, méthodes diamétralement opposées et brutales, chevelures dissemblables, vannes qui pleuvent autant que les coups et les balles, et au final une belle et solide amitié qui se forme une fois la nuit tombée et les enquêtes terminées.
Du cousu main, mais avec un supplément de muscles totalement décomplexé (on cogne d'abord, on ne réfléchit pas forcément après), la raison sans doute, pour laquelle le show a su sensiblement marquer nos mémoires tant elle a tout du fantasme nostalgique absolu, gentiment cultivé par une diffusion timide - et une disponibilité légale quasi-nulle -, renforçant de facto son aura presque intouchable, de pépite des 80s.
Dans les faits, évidemment, la vérité est diamétralement opposée et la série, comme toute bonne capsule temporelle de l'époque, est aussi prévisible que bardée de défauts même si elle captive néanmoins l'intérêt non pas pour ses intrigues prétextes, mais bien la douce régression qu'incarne le cabotinage extrême d'un John Ashton plus bourru et violent que dans son costume de John Taggart, et un Richard " Three O'Clock High forever " Tyson tout en badasserie chevelu (et qui aurait tellement mérité, par la suite, une vraie carrière dans la bisserie burnée).
Mais aussi limitée et générique soit-elle, Duo D'enfer assumait ses déviances, et c'est pleinement ce qui faisait le charme de ce spectacle aussi perfectible qu'il était savoureusement régressif, symbole d'une époque télévisée simple - comme son pendant cinéma - ou deux simples flics dans l'exercice de leur fonction, pouvaient divertir et nourrir l'imaginaire des gamins...
Jonathan Chevrier
Des dessins animés gentiment débiles aux mangas violents (... dixit Ségolène Royal), des teens shows cucul la praline aux dramas passionnants, en passant par les sitcoms hilarants ou encore les mini-séries occasionnelles, la Fucking Team reviendra sur tout ce qui a fait la télé pour elle, puisera dans sa nostalgie et ses souvenirs, et dégainera sa plume aussi vite que sa télécommande.
Prêts ? Zappez !!!
#33. Duo D'enfer/ Hardball (1989-1990)
On ne le répétera jamais assez : rien ne vaut un bon buddy movie made in 80's/90's fleurant bon la poudre et l'intrigue facile, qu'un blockbuster contemporain boursouflé aux CGI et autres fonds verts, portés par des comédiens n'ayant, pour la majorité, même pas un ersatz du charisme des gueules burnées qui nous auront tendrement biberonnés durant nos enfances/adolescences.
Et si certains tentent de raviver la flamme de ce sous-genre du cinoche d'action, comme ils le peuvent (Shane Black en tête) face à un public qui brille salement par son indifférence dans les salles - honte à vous tous -, rien ne vaut mieux que de ressortir des cartons nos glorieuses et poussiéreuses VHS, pour embrasser la nostalgie géniale qu'invoque des films qui n'ont plus vraiment leur place dans la chaîne alimentaire Hollywoodienne.
Copyright NBC Productions / Columbia Pictures Télévision |
Et là, c'est clairement de la VHS millésimée et usée qu'il faut ressortir de la cave, tant cette petite série TV aussi limitée que géniale, n'a connu qu'une seule petite saison, vite bazardée par la chaîne NBC - et le duo Canal +/TF1 par la suite.
Pourtant, Hardball aka Un Duo d'enfer était juste un vrai condensé de l'époque, fusion entre Le Flic de Beverly Hills et L'Arme Fatale, une énième série vissée association entre un flic expérimenté - mais pas encore trop vieux pour ses conneries - et un jeune loup proto-Martin Riggs (jusque dans la coupe de cheveu), aussi séducteur qu'il est imprévisible.
Et tout y est : choc des cultures, méthodes diamétralement opposées et brutales, chevelures dissemblables, vannes qui pleuvent autant que les coups et les balles, et au final une belle et solide amitié qui se forme une fois la nuit tombée et les enquêtes terminées.
Du cousu main, mais avec un supplément de muscles totalement décomplexé (on cogne d'abord, on ne réfléchit pas forcément après), la raison sans doute, pour laquelle le show a su sensiblement marquer nos mémoires tant elle a tout du fantasme nostalgique absolu, gentiment cultivé par une diffusion timide - et une disponibilité légale quasi-nulle -, renforçant de facto son aura presque intouchable, de pépite des 80s.
Copyright Everett Collection / NBC Productions / Columbia Pictures Télévision |
Dans les faits, évidemment, la vérité est diamétralement opposée et la série, comme toute bonne capsule temporelle de l'époque, est aussi prévisible que bardée de défauts même si elle captive néanmoins l'intérêt non pas pour ses intrigues prétextes, mais bien la douce régression qu'incarne le cabotinage extrême d'un John Ashton plus bourru et violent que dans son costume de John Taggart, et un Richard " Three O'Clock High forever " Tyson tout en badasserie chevelu (et qui aurait tellement mérité, par la suite, une vraie carrière dans la bisserie burnée).
Mais aussi limitée et générique soit-elle, Duo D'enfer assumait ses déviances, et c'est pleinement ce qui faisait le charme de ce spectacle aussi perfectible qu'il était savoureusement régressif, symbole d'une époque télévisée simple - comme son pendant cinéma - ou deux simples flics dans l'exercice de leur fonction, pouvaient divertir et nourrir l'imaginaire des gamins...
Jonathan Chevrier