[CRITIQUE] : Medusa Deluxe
Réalisateur : Thomas Hardiman
Acteurs : Clare Perkins, Kayla Meikle, Anita-Joy Uwajeh,...
Distributeur : Mubi France
Acteurs : Clare Perkins, Kayla Meikle, Anita-Joy Uwajeh,...
Distributeur : Mubi France
Budget : -
Genre : Policier, Comédie.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h41min
Synopsis :
L’histoire d’un meurtre mystérieux pendant une compétition de coiffure impitoyable. La mort soudaine d’un des participants provoque extravagances et excès au sein de cette communauté où la passion pour les cheveux vire à l’obsession.
Critique :
Comme les dentistes ou, tout simplement, nos chirurgiens, les coiffeurs et coiffeuses sont des professionnels en qui notre confiance est essentielle, tant ils ont entre leurs mains autant notre santé - les deux premiers exemples évidemment - que nos apparences, et (très) souvent avec des instruments qui pourraient nous zigouiller en un quart de seconde.
Mais l'univers de la coiffure est un univers impitoyable, comme Dallas (la pure référence de boomers... ne nous jugez pas durement) où un lac artificiel infesté de requins paraîtrait presque plus accueillant.
C'est ce monde, gentiment excentrique et stylisé (donc furieusement cinématographique, même si trop rarement abordé par le septième art), sous fond de comédie policière savoureusement absurde (qui pimente un whodunit dont la cure de jouvence récente sur grand écran, fait vraiment plaisir à voir), qui sert de cadre au merveilleux Medusa Deluxe, premier long-métrage ambitieux du wannabe cinéaste Thomas Hardiman, catapulté directement sur la case Mubi dans l'hexagone.
Si son pitch, volontairement simpliste (le meurtre mystérieux d'un participant, pendant une compétition de coiffure), à ses enjeux sont solidement ancrés dans une réalité accrue, sa narration elle, tout comme la mise en scène aérienne et énergique d'Hardiman, épouse un anti-naturalisme flamboyant rappelant le tout aussi immersif Birdman de Alejandro González Iñárritu.
Totalement à rebours des attentes et filmé en un plan unique, le cinéaste, contre-intuitivement, fait grimper la tension au moment même où la compétition est censée s'éteindre : le favori est retrouvé assassiné et scalpé, et le crime horrible, qui ne laisse personne en sécurité, ne fait qu'exalter les ragots, les secrets mais surtout la guerre secrète entre chacun, pour récupérer la première place vacante.
Équilibrant la panique et l'irrationalité croissantes par la force d'un scénario malin, privilégiant les dialogues vifs et percutants pour mieux nourrir son cocon absurde quitte à, malheureusement, ne jamais provoquer de lien émotionnel avec ses personnages (rendant, de facto, un brin artificiel sa révélation finale); Medusa Deluxe privilégie le style à la substance, le panache et l'ivresse au vertige narratif, et incarne sans forcer un whodunit coloré au groove savoureusement scabreux.
Vivement la suite de la carrière de Thomas Hardiman donc.
Jonathan Chevrier
Genre : Policier, Comédie.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h41min
Synopsis :
L’histoire d’un meurtre mystérieux pendant une compétition de coiffure impitoyable. La mort soudaine d’un des participants provoque extravagances et excès au sein de cette communauté où la passion pour les cheveux vire à l’obsession.
Critique :
Jonglant joliment entre la panique, l'irrationalité croissante et les dialogues percutants, pour mieux nourrir son cocon absurde,#MedusaDeluxe se fait une comédie policière fun et colorée au groove savoureusement scabreux, qui privilégie le panache stylistique au vertige narratif pic.twitter.com/Hop5rvxf6Z
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 4, 2023
Comme les dentistes ou, tout simplement, nos chirurgiens, les coiffeurs et coiffeuses sont des professionnels en qui notre confiance est essentielle, tant ils ont entre leurs mains autant notre santé - les deux premiers exemples évidemment - que nos apparences, et (très) souvent avec des instruments qui pourraient nous zigouiller en un quart de seconde.
Mais l'univers de la coiffure est un univers impitoyable, comme Dallas (la pure référence de boomers... ne nous jugez pas durement) où un lac artificiel infesté de requins paraîtrait presque plus accueillant.
C'est ce monde, gentiment excentrique et stylisé (donc furieusement cinématographique, même si trop rarement abordé par le septième art), sous fond de comédie policière savoureusement absurde (qui pimente un whodunit dont la cure de jouvence récente sur grand écran, fait vraiment plaisir à voir), qui sert de cadre au merveilleux Medusa Deluxe, premier long-métrage ambitieux du wannabe cinéaste Thomas Hardiman, catapulté directement sur la case Mubi dans l'hexagone.
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Si son pitch, volontairement simpliste (le meurtre mystérieux d'un participant, pendant une compétition de coiffure), à ses enjeux sont solidement ancrés dans une réalité accrue, sa narration elle, tout comme la mise en scène aérienne et énergique d'Hardiman, épouse un anti-naturalisme flamboyant rappelant le tout aussi immersif Birdman de Alejandro González Iñárritu.
Totalement à rebours des attentes et filmé en un plan unique, le cinéaste, contre-intuitivement, fait grimper la tension au moment même où la compétition est censée s'éteindre : le favori est retrouvé assassiné et scalpé, et le crime horrible, qui ne laisse personne en sécurité, ne fait qu'exalter les ragots, les secrets mais surtout la guerre secrète entre chacun, pour récupérer la première place vacante.
Équilibrant la panique et l'irrationalité croissantes par la force d'un scénario malin, privilégiant les dialogues vifs et percutants pour mieux nourrir son cocon absurde quitte à, malheureusement, ne jamais provoquer de lien émotionnel avec ses personnages (rendant, de facto, un brin artificiel sa révélation finale); Medusa Deluxe privilégie le style à la substance, le panache et l'ivresse au vertige narratif, et incarne sans forcer un whodunit coloré au groove savoureusement scabreux.
Vivement la suite de la carrière de Thomas Hardiman donc.
Jonathan Chevrier