[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #177. Running Scared
Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !
#177. Deux Flics à Chicago de Peter Hyams (1986)
On ne le répétera jamais assez : rien ne vaut un bon buddy movie made in 80s/90s fleurant bon la poudre et l'intrigue facile, qu'un blockbuster contemporain boursouflé aux CGI et autres fonds verts, portés par des comédiens n'ayant, pour la majorité, même pas un ersatz du charisme des gueules burnées qui nous auront tendrement biberonnés durant nos enfances/adolescences.
Et si certains tentent de raviver la flamme de ce sous-genre du cinoche d'action, comme ils le peuvent (Shane Black en tête, dont on milite depuis trop longtemps pour des suites à ses géniaux Kiss Kiss Bang Bang et The Nice Guys) face à un public qui brille salement par son indifférence dans les salles - honte à vous tous -, rien ne vaut mieux que de ressortir des cartons nos glorieuses et poussiéreuses VHS, pour embrasser la nostalgie géniale qu'invoque des films qui n'ont plus vraiment leur place dans la chaîne alimentaire Hollywoodienne.
Et par chez nous, on ne crache pas sur un bon buddy movie, c'est comme cracher dans son Yop où chier dans son bol de céréales, on est pas des bêtes.
Digne héritier du maître étalon du genre (avant que tonton Walter Hill n'enfonce le clou avec 48hrs), Les Anges Gardiens de Richard Rush, avec feu le tandem Alan Arkin/James Caan, Running Scared aka Deux Flics à Chicago de l'artisan du bis Peter Hyams, casse gentiment l'un des codes phare du genre - la dynamique des contraires absolument savoureuse - pour suivre les atermoiements de deux flics BFF, Ray Hughes et Danny Costanzo (Billy Cristal et Gregory Hines, à l'alchimie absolument dingue), aussi cool qu'incompétents, bien décidés à cravater leur cible ultime avant de goûter aux joies d'une vie loin du combat contre le crime.
Une intrigue fonctionnelle réglée comme du papier à musique donc, appelée à être éculée dès le générique de fin enclenché, tout autant qu'à être le véhicule d'une action entraînante et d'un humour aussi sec que jouissif, Running Scared se savoure avec un plaisir à peine égratigné par l'accumulation des années sur sa bobine.
Pur buddy movie tout en décontraction qui aurait pu être tourné n'importe où (Chicago n'a pas réellement d'impact à l'écran) mais qui est tellement dans son jus années 80 qu'on lui pardonne tout (même sa mise en scène sans éclats), qui ne révolutionne rien mais se dévore sans faim.
Ramenez-nous dans les 80s...
Jonathan Chevrier
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !
#177. Deux Flics à Chicago de Peter Hyams (1986)
On ne le répétera jamais assez : rien ne vaut un bon buddy movie made in 80s/90s fleurant bon la poudre et l'intrigue facile, qu'un blockbuster contemporain boursouflé aux CGI et autres fonds verts, portés par des comédiens n'ayant, pour la majorité, même pas un ersatz du charisme des gueules burnées qui nous auront tendrement biberonnés durant nos enfances/adolescences.
Et si certains tentent de raviver la flamme de ce sous-genre du cinoche d'action, comme ils le peuvent (Shane Black en tête, dont on milite depuis trop longtemps pour des suites à ses géniaux Kiss Kiss Bang Bang et The Nice Guys) face à un public qui brille salement par son indifférence dans les salles - honte à vous tous -, rien ne vaut mieux que de ressortir des cartons nos glorieuses et poussiéreuses VHS, pour embrasser la nostalgie géniale qu'invoque des films qui n'ont plus vraiment leur place dans la chaîne alimentaire Hollywoodienne.
Et par chez nous, on ne crache pas sur un bon buddy movie, c'est comme cracher dans son Yop où chier dans son bol de céréales, on est pas des bêtes.
© Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. All Rights Reserved. |
Digne héritier du maître étalon du genre (avant que tonton Walter Hill n'enfonce le clou avec 48hrs), Les Anges Gardiens de Richard Rush, avec feu le tandem Alan Arkin/James Caan, Running Scared aka Deux Flics à Chicago de l'artisan du bis Peter Hyams, casse gentiment l'un des codes phare du genre - la dynamique des contraires absolument savoureuse - pour suivre les atermoiements de deux flics BFF, Ray Hughes et Danny Costanzo (Billy Cristal et Gregory Hines, à l'alchimie absolument dingue), aussi cool qu'incompétents, bien décidés à cravater leur cible ultime avant de goûter aux joies d'une vie loin du combat contre le crime.
Une intrigue fonctionnelle réglée comme du papier à musique donc, appelée à être éculée dès le générique de fin enclenché, tout autant qu'à être le véhicule d'une action entraînante et d'un humour aussi sec que jouissif, Running Scared se savoure avec un plaisir à peine égratigné par l'accumulation des années sur sa bobine.
Pur buddy movie tout en décontraction qui aurait pu être tourné n'importe où (Chicago n'a pas réellement d'impact à l'écran) mais qui est tellement dans son jus années 80 qu'on lui pardonne tout (même sa mise en scène sans éclats), qui ne révolutionne rien mais se dévore sans faim.
Ramenez-nous dans les 80s...
Jonathan Chevrier