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[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #176. Innerspace

© 1987 Amblin Ent./Warner Bros.

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !



#176. L'Aventure Intérieure de Joe Dante (1987)

Aux côtés de Steven Spielberg, Tim Burton et Robert Zemeckis (on pourrait même ajouter Ron Howard dans l'équation, Cocoon et Willow oblige, et même Richard Donner avec Superman et Les Goonies), Joe Dante est décemment l'un des cinéastes les plus importants pour tous les mômes biberonnés aux VHS des 80s, un orfèvre du divertissement familial gentiment grinçant, qui a nourrit nos imaginaires pendant des années - et même une fois adulte.

Un vrai faiseur de rêve dans la plus stricte définition du terme, un cinéphile élevé à la bisserie qui tâche (et à qui il a toujours su rendre hommage avec sincérité) qui n'a jamais eu d'autre volonté que de faire kiffer son auditoire, au moins autant que de le faire frissonner.

© 1987 Amblin Ent./Warner Bros.

Un ami de la famille quoi, qui nous a abreuvé jusqu'à plus soif de bandes cultes, de Hurlements à Gremlins et sa suite, en passant par Small Soldiers, Explorers où même L'Aventure Intérieure, OFNI totalement dans son jus purement 80s, une plongée folle et hybride dans le corps d'un doux hypocondriaque, meilleur que tous tes cours de bio, et avec un cousin de Maverick comme pilote.

Soit les atermoiements du lieutenant de l'US Navy Tuck Pendleton (un Dennis Quaid charismatique en diable et hilarant), grand enfant anticonformiste un peu trop porté sur la bouteille et pas assez intéressé par son prochain (notamment sa fiancée, la journaliste Lydia Maxwell, campée par la craquante Meg Ryan) qui, pour les besoins d'une expérience scientifique, a subi une miniaturisation extrême dans le but d'explorer l'organisme d'un lapin.

Sauf que rien ne se passe comme prévu (des espions industriels envahissent le laboratoire pour s'emparer de la puce qui permet d'inverser le processus de miniaturisation) et c'est dans la fesse d'un employé de supermarché, le pauvre Jack Putter (immense Martin Short, qui a eu le rôle un temps promis à Rick Moranis, feu Robin Williams et... Mel Gibson), que l'intrépide lieutenant commence son incroyable voyage vers l'inconnu alors que sa vie, comme celle de son hôte, est en danger...

© 1987 Amblin Ent./Warner Bros.

À la buddy movie fantastico-burlesque à la lisière des comédies du tandem Dean Martin/Jerry Lewis, semi- remake survolté du Voyage fantastique de Richard Fleischer, trip d'espionnage flanqué en pleine guerre froide façon parodie cartoonesque de 007 (mais infiniment meilleur que tous les épisodes difficilement défendables de l'époque, avec Roger Moore en vedette), le tout sous fond de destruction/inversion des rôles de la figure mythique/héroïque de l'American Hero, avec un super-pilote coincé dans le corps d'un hypocondriaque lambda, qui va prendre en assurance à mesure qu'il écoute l'influence du héros (littéralement) en lui : L'Aventure Intérieure est une machine " zéro défaut " (si mais bon, ne ruines pas la réplique culte), de son humour noir et potacho-complice, à ses effets spéciaux grandioses de Michael Wood, en passant par sa bande originale au poil de Jerry Goldsmith - avec un doigt de Sam Cooke.

Écoutez le doux son de votre nostalgie : le film n'a pas vieillit d'un poil et est encore meilleur que dans vos souvenirs.


Jonathan Chevrier


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