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[CRITIQUE] : Robots


Réalisateurs : Casper Christensen et Anthony Hines
Acteurs : Shailene Woodley, Jack Whitehall, Paul Rust,...
Distribution : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Comédie, Science-fiction, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min

Synopsis :
En 2032, après que la robotique de pointe a permis à l'humanité d'utiliser des androïdes plus vrais que nature comme domestiques et travailleurs manuels, Elaine et Charles, deux banlieusards aisés, utilisent des doubles d'eux-mêmes pour éviter les contraintes de temps liées aux rendez-vous galants. Cependant, lorsque les imposteurs réalisent qu'ils sont en train de tomber amoureux, ils volent les identités de leurs propriétaires et s'enfuient, forçant Elaine et Charles à faire équipe et à retrouver leur vie.



Critique :


Face à une homogénéisation, grandement accentuée par les propositions - majoritairement - jetables des diverses plateformes de streaming, de la comédie romantique moderne, à quelques exceptions près, il y a quelque chose de " presque " rassurant, dans l'idée de voir émerger d'une de ses dites plateformes, une œuvre tentant de rompre un brin avec le tout commun, tout en ayant un semblant de propos politico-sociale dans sa besace, pour faire encore un peu plus la différence.

Sensiblement basé sur le roman The Robot Who Loved Me de Robert Sheckley, Robots du tandem Casper Christensen et Anthony " scénariste de Borat " Hines, qui s'attache d'autant plus en tant que lead féminin, les services de l'une des papesses récentes du genre - la craquante Shailene Woodley -, s'annonçait tout simplement comme une petite romcom saupoudré d'une vraie réflexion comico-satirique sur notre dépendance abusive à la technologie, à une heure où l'IA est de toutes les discussions (où presque).

Copyright Leonine

À l'écran, la limonade est bien moins savoureuse tant le moindre de de ces commentaires incisifs, tout comme son humour aussi terne que peu inspiré, se voit saboter par ses oripeaux romantiques furieusement artificiels, ne permettant jamais au film de s'extirper de l'océan nauséabond dans lequel il végète tout du long.

Jamais vraiment pertinent dans sa volonté de singer une humanité qui se désintègre aussi bien lentement mais sûrement dans sa course au progrès technologique, que dans sa dépendance absurde à celle-ci, le tout porté par deux personnages antipathiques as hell Charles et Elaine, deux des sous-produits de la vague technologique, tellement paresseux à l'idée de pleinement vivre leurs vies, que ce sont in fine leurs homologues robots qui le font à leur place, au point de tomber amoureux et de voler leur identité aux yeux du monde); Robots sabote la moindre opportunité réfléchie et humoristique de son concept pourtant génial sur le papier, tant toute la narration s'avère dépourvue de perspective, de créativité, d'envie.
Reste un (très) sympathique et investi duo Woodley/Whitehall (la première étant pétillante dans un rôle à contre-emploi), ainsi que quelques étincelles mordantes, mais c'est bien trop peu pour faire pencher positivement la balance...


Jonathan Chevrier