[CRITIQUE] : Insidious : The Red Door
Réalisateur : Patrick Wilson
Acteurs : Patrick Wilson, Ty Simpkins, Rose Byrne, Sinclair Daniel,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget :
Genre : Épouvante-horreur, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h48min.
Synopsis :
Afin de se débarrasser définitivement de leurs démons, Josh et son fils Dalton, à présent étudiant, doivent plonger encore plus profondément dans le Lointain pour affronter le sombre passé de leur famille et une multitude d'esprits toujours plus inquiétants qui se cache derrière la Porte Rouge.
Critique :
Il faut se rendre à l'évidence : alors qu'elles touchent le fond en matière d'ineptie narrative et de qualité cinématographique, les réalisations du Wan-verse (saga Conjuring comme Insidious) remplissent de manière totalement inexplicable, encore plus les salles, avec encore au moins deux productions cette année - trois même, si on en vient à ajouter le dixième film Saw.
Prenant de plus en plus son temps pour raconter de moins en moins de choses - et surtout de plus en plus d'aberrances -, les voilà de retour dans des salles jamais trop obscures, pour contenter des spectateurs amateurs de frissons faciles (ou inexistants, ça marche aussi), avec un improbable cinquième film Insidious, The Red Door, censé conclure les atermoiements de la famille Lambert dix ans après l'excellent second film, le tout avec un Patrick Wilson à la fois devant et derrière la caméra - pour son premier long-métrage.
Potentiellement intéressant non pas dans ses possibilités horrifiques spectaculaires (furieusement amoindrie évidemment, avec l'absence de James Wan à la réalisation, exit donc tout panache formaliste, tout jeu avec la profondeur de champ...), mais dans son hypothétique manière de pointer du bout de la caméra le traumatisme d'une famille - désormais scindée en deux - inlassablement pourchassé par des (ses) démons; la vérité de ce cinquième opus se voit pourtant très vite littéralement bazarder sur l'autel du jump-scare facile et éculé, plombant sans trembler le solide climax du second film (Dalton et son paternel, Josh, n'ont pas eu les souvenirs si gommés que cela) tout en faisant preuve d'une incapacité latente à susciter la moindre terreur.
À l'instar d'un Michael Chaves où d'un Gary Dauberman sur la saga Conjuring, Wilson, dont on peut excuser beaucoup de chose tant c'est son premier effort (et l'édifice de l'horreur racée et intelligente était définitivement trop haut pour lui), n'a ni le sens du style, l'ambition ni même le talent formel pour s'aligner sur l'héritage de Wan, et lorsqu'il singe de façon éhonté son illustre aîné (qui usait d'artifices techniques pour apporter de la profondeur autant à son histoire qu'à son cadre et à son atmosphère), rien ne dépasse jamais vraiment les bordures du clin d'oeil futile.
Alors certes, si on lui accordera le crédit de quelques séquences plutôt loufoques et efficaces, et le plaisir non feint de retrouver les Lambert à l'écran, Insidious : The Red Door déçoit c'est parce qu'il manque cruellement d'âme et la vraie question à propos de la franchise - tout comme la saga Conjuring - est désormais de savoir non pas ou elle va bien pouvoir aller aujourd'hui (elle n'aurait d'ailleurs, jamais dû revenir et pourrait en cas de succès, douce ironie, s'imposer à nouveau dans nos salles), mais bien combien de temps elle va rester au fond du gouffre des diableries banales et caricaturales.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Patrick Wilson, Ty Simpkins, Rose Byrne, Sinclair Daniel,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget :
Genre : Épouvante-horreur, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h48min.
Synopsis :
Afin de se débarrasser définitivement de leurs démons, Josh et son fils Dalton, à présent étudiant, doivent plonger encore plus profondément dans le Lointain pour affronter le sombre passé de leur famille et une multitude d'esprits toujours plus inquiétants qui se cache derrière la Porte Rouge.
Critique :
Ne faisant qu'effleurer ses fascinantes thématiques (une famille perpétuellement hantée) pour mieux se perdre dans le même frisson d'épouvante générique qui caractérise la saga (hors le diptyque original de Wan), #InsidiousTheRedDoor est une déception qui manque cruellement d'âme pic.twitter.com/rtEMaJJXcV
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 5, 2023
Il faut se rendre à l'évidence : alors qu'elles touchent le fond en matière d'ineptie narrative et de qualité cinématographique, les réalisations du Wan-verse (saga Conjuring comme Insidious) remplissent de manière totalement inexplicable, encore plus les salles, avec encore au moins deux productions cette année - trois même, si on en vient à ajouter le dixième film Saw.
Prenant de plus en plus son temps pour raconter de moins en moins de choses - et surtout de plus en plus d'aberrances -, les voilà de retour dans des salles jamais trop obscures, pour contenter des spectateurs amateurs de frissons faciles (ou inexistants, ça marche aussi), avec un improbable cinquième film Insidious, The Red Door, censé conclure les atermoiements de la famille Lambert dix ans après l'excellent second film, le tout avec un Patrick Wilson à la fois devant et derrière la caméra - pour son premier long-métrage.
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Potentiellement intéressant non pas dans ses possibilités horrifiques spectaculaires (furieusement amoindrie évidemment, avec l'absence de James Wan à la réalisation, exit donc tout panache formaliste, tout jeu avec la profondeur de champ...), mais dans son hypothétique manière de pointer du bout de la caméra le traumatisme d'une famille - désormais scindée en deux - inlassablement pourchassé par des (ses) démons; la vérité de ce cinquième opus se voit pourtant très vite littéralement bazarder sur l'autel du jump-scare facile et éculé, plombant sans trembler le solide climax du second film (Dalton et son paternel, Josh, n'ont pas eu les souvenirs si gommés que cela) tout en faisant preuve d'une incapacité latente à susciter la moindre terreur.
À l'instar d'un Michael Chaves où d'un Gary Dauberman sur la saga Conjuring, Wilson, dont on peut excuser beaucoup de chose tant c'est son premier effort (et l'édifice de l'horreur racée et intelligente était définitivement trop haut pour lui), n'a ni le sens du style, l'ambition ni même le talent formel pour s'aligner sur l'héritage de Wan, et lorsqu'il singe de façon éhonté son illustre aîné (qui usait d'artifices techniques pour apporter de la profondeur autant à son histoire qu'à son cadre et à son atmosphère), rien ne dépasse jamais vraiment les bordures du clin d'oeil futile.
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Alors certes, si on lui accordera le crédit de quelques séquences plutôt loufoques et efficaces, et le plaisir non feint de retrouver les Lambert à l'écran, Insidious : The Red Door déçoit c'est parce qu'il manque cruellement d'âme et la vraie question à propos de la franchise - tout comme la saga Conjuring - est désormais de savoir non pas ou elle va bien pouvoir aller aujourd'hui (elle n'aurait d'ailleurs, jamais dû revenir et pourrait en cas de succès, douce ironie, s'imposer à nouveau dans nos salles), mais bien combien de temps elle va rester au fond du gouffre des diableries banales et caricaturales.
Jonathan Chevrier