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[CRITIQUE] : The First Slam Dunk


Réalisateur : Takehiko Inoue
Avec : avec les voix de Shugo NakamuraKatsuhisa HōkiTetsu Inada,...
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Budget : -
Genre : Animation, Comédie, Drame.
Nationalité : Japonais.
Durée : 2h02min

Synopsis :
Le meneur de jeu de Shohoku, Ryota Miyagi, joue toujours intelligemment et à la vitesse de l'éclair, contournant ses adversaires tout en gardant son sang-froid. Né et élevé à Okinawa, Ryota avait un frère aîné de trois ans de plus. Sur les traces de ce dernier, joueur local célèbre dès son plus jeune âge, Ryota est également devenu accro au basket. En deuxième année de lycée, Ryota fait partie de l'équipe de basket-ball du lycée Shohoku, aux côtés de Sakuragi, Rukawa, Akagi et Mitsui, et participe au championnat national inter-lycées. À présent, ils sont sur le point de se mesurer aux champions en titre, les joueurs du lycée Sannoh Kogyo.



Critique :


S'il n'est pas forcément évident de passer d'une série de shônen cultes (ayant par ailleurs, incité de nombreux jeunes garçons et filles à jouer au basket-ball au Japon - et sans doute même au-delà de ses frontières), à une série animée, ça l'est décemment encore moins de sauter ses deux cases pour attirer à celle d'un long-métrage " global ", d'autant plus quasiment trois décennies après l'explosion du matériau d'origine.

C'est la mission complexe dans laquelle s'est lancé le mangaka Takehiko Inoue avec The First Slam Dunk, transposition de son bébé Slam Dunk écrite et mise en scène par ses soins, celle où il doit minutieusement condenser une œuvre foisonnante pour le rouleau compresseur implacable qu'est le grand écran, sans forcément perdre en cours de route des fans de longue date et public averti du shônen, tout en draguant un hypothétique nouvel audimat, tant de nombreux séries s'y sont déjà cassés les dents, et encore tout récemment (coucou One Piece ou encore Dragon Ball Super et ses OAV décevants... comme DBS au fond).

Copyright Wild Bunch Distribution

Si son histoire s'avère, de prime abord, un chouia convenue, tant Inoue laisse avant tout reposer ses fondements narratifs et émotionnels (un match de championnat lycéen crucial où transparaît l'histoire de Ryōta, de la perte tragique de son frère à sa pratique du basket-ball comme ultime lien qui le relie à lui, où comment entremêler parabole humaine - la vie et la mort - et sportive - la rédemption et le dépassement de soi -, en un tout sensible et cohérent) sur des flashbacks, visuellement, le film est une pure déflagration, une pure épopée animée créativement imposante et démente à la fois.

Un
authentique manifeste artistique, au trait libre et puissant, furieux et tranchant, qui assume volontairement ses imperfections pour mieux épouser la perfection, Inoue poursuivant sa quête (impossible) de réalisme qu'il avait déjà entreprit avec le shônen, en voulant rendre le plus vrai et vivant possible, le geste technique et athlétique de mômes jouant littéralement leur vie sur le parquet, tout en laissant parler dans le même temps, un irréalisme fou via des choix graphiques inattendus et éblouissants.
Mission accomplie donc, et pas qu'un peu,  pour ce qui est, sans doute, l'expérience cinématographique la plus euphorisante du moment, avec Spider-Man : Across The Spider-Verse.


Jonathan Chevrier


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