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[CRITIQUE] : The Beanie Bubble


Réalisatrice•eur : Kristin Gore et Damian Kulash
Acteurs : Zach Galifianakis, Elizabeth Banks, Sarah Snook, Geraldine Viswanathan,...
Distribution : Apple TV Plus
Budget : -
Genre : Drame, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h50min

Synopsis :
Pourquoi le monde s’est-t-il soudainement mis à traiter les animaux en peluche comme de l'or ? Ty Warner était un vendeur de jouets frustré jusqu'à ce que sa collaboration avec trois femmes transforme une intuition géniale en plus grand engouement pour les jouets de l'histoire. "The Beanie Bubble" est une histoire sur ce et ceux qui comptent à nos yeux, ainsi que les héros méconnus dont les noms n'apparaissent pas sur la fameuse étiquette en forme de cœur.



Critique :


Peut-être le comédien le plus désopilant et white trash de la comédie américaine, derrière le pape indétrônable Will Ferrell, le génial Zach Galifianakis, pas aidé par quelques choix il est vrai malheureux (en gros, Les Cerveaux, Les Espions d'à côté et Un Raccourci dans le temps), n'a jamais vraiment eu la carrière qu'il méritait où, tout du moins, que le carton et la popularité de sa prestation au sein de la trilogie Very Bad Trip, pouvait le laisser présager.

Absent des plateaux depuis 2019 et l'extension un brin maladroite sur grand écran, de sa vignette culte Between Two Ferns: The Movie, le Zach a, comme Robert Pires, sensiblement musclé son jeu (pitié, faites que tu ais cette référence), en revenant non pas par le giron de la comédie potache, mais bien celle plus complexe de la comédie dramatique à forte tendance biopic/marketing, avec l'alléchant The Beanie Bubble du tandem Kristin Gore et Damian Kulash, vaguement basée sur l'histoire vraie de l'engouement éphémère pour les jouets de la marque Beanie Babies, et son homme d'affaires de créateur, Ty Warner.

Copyright Apple TV+

Mauvaise pioche tant le film reste tout du long en surface, survole chronologiquement son sujet tout autant qu'il embrasse tous les clichés faciles du genre (voix-off faussement complice, marqueurs temporels grossiers,...) pour rendre un tant soit peu intéressante une histoire qui, dans la réalité, est résolument commune.
L'anti-Le Stratège (où l'anti-Air, pour être un poil plus d'actualité) où tout le verbe technique sur la manière dont l'entreprise est devenue l'une des pionnières du commerce électronique, est d'une fragilité/banalité folle, tout comme le moindre de ses élans satirique sur le pouvoir et la cupidité.

Avec l'énergie du désespoir, l'écriture de Gore s'efforce de nourrir son intrigue de divers éléments dramatico-personnels au cœur de l'entreprise, des infidélités et autres dilemmes éthiques qui ont frappés le destin troublé de trois femmes proprement dissemblables, ayant émaillées la vie de Warner durant cette courte période : Robbie, Sheila et Maya (excellent trio Elizabeth Banks, Sarah Snook et Geraldine Viswanathan).
Mais jamais elles ne sont montrées autrement que par leur fonctionnalité basique (l'une veut absolument devenir riche, une autre est une mère aimante, la dernière est douée en informatique), quand bien même on voudrait les ériger ériger héroïnes féministes sous le joug du patriarcat fatigué et manipulateur de Warner (un Galifianakis vraiment brillant).

Copyright Apple TV+

Éculé avant même sa diffusion sur Apple TV (il arrive longtemps après Air, Tetris et même le pas folichon Flamin' Hot), tentant vainement de produire une vaine socialo-dramatique un tant soit peu substantielle pour surélever sa comédie jamais vraiment drôle, The Beanie Bubble s'avère une séance douloureusement insignifiante vu les talents impliqués, sans vraie morale ni message derrière son regard superficiel.
Une vraie déception.


Jonathan Chevrier


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