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[CRITIQUE] : Tyler Rake 2


Réalisateur : Sam Hargrave
Acteurs : Chris Hemsworth, Goldshifteh Farahani, Adam Bessa, Daniel Bernhardt, Idris Elba,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h02min.

Synopsis :
Après avoir miraculeusement survécu aux événements du premier volet, le mercenaire australien des forces spéciales Tyler Rake est de retour pour une nouvelle mission périlleuse : extraire de prison la famille martyrisée d'un impitoyable gangster géorgien.



Critique :


Contraint par la folie destructrice de Taika Waititi (dans le banger Thor : Love and Thunder), a laissé dans le fond de la cuvette des toilettes publiques du Valallah, un Thor déjà bien éreinté par l'entreprise de destruction absurde et massive des frangins Russo sur Avengers : Endgame, ce bon vieux Chris Hemsworth revient aux basiques en ses premières heures de l'été et à un cinéma si ce n'est moins régressif, définitivement plus musclé : une suite au jouissif Tyler Rake.

Rejeton testostéroné de Man of Fire et Commando, le tout avec Joe Russo (oui) au scénario, qui adaptait le roman graphique Ciudad qu'il a co-écrit (oui bis), Extraction - titre en V.O - premier du nom n'avait nullement l'intention d'incarner un spectacle novateur et pétant dans la soie de l'originalité, mais bien d'être un bon gros délire bien vandard à la saveur familière, un condensé de ce qui fait frémir de plaisir les amateurs de séries B, dans un bourdonnement doux et satisfaisant de destruction massive et de mises à morts furieuses.

Copyright Jasin Boland/Netflix

Dans ce qui peut déjà se voir comme une déclinaison Bournesque des aventures du mercenaire intrépide à la mèche sauvage, Tyler Rake 2 n'est pas vraiment La Mort dans la peau du premier opus, tant son action - tout comme son récit, qui arbore la même structure - s'avère plus générique qu'originale en comparaison (pour ne pas dire furieusement invraisemblable), mais il en est une déclinaison infiniment plus brutale et gratifiante, intronisant encore un petit peu plus le personnage, plus mutique et tristement solitaire que jamais, comme l'héritier/fils spirituel de John Matrix et John Rambo.

Trompant la mort et capable de résoudre toutes les missions, même les plus impossibles (qui a dit Ethan Hunt ?), le bonhomme sort de sa retraite dans son chalet autrichien (la faute à un Idris Elba venu prendre un petit billet pour l'occasion), pour aller cette fois " extraire " une mère et ses enfants d'une prison géorgienne où ils sont retenus avec le patriarche, un dangereux gangster local... voilà.
Que demander de plus après tout, si ce n'est une ivresse sous-stéroïdes épousant encore un peu plus encore, ses velléités de gros FPS sur pellicule.
Et c'est exactement ce que cette suite donne, majoritairement dans son zénith : un premier tiers frappé par le sceau d'un incroyable (faux) plan-séquence d’une bonne vingtaine de minutes citant directement The Raid 2, sommet d'action exacerbée où Sam Hargrave laisse parler sa fureur et sa fougue généreuse, totalement vissée sur les prouesses physiques de son Terminator blond, dont les limites physiques sont une nouvelle fois repoussées.

Copyright Jasin Boland/Netflix

Dans la droite lignée de John Wick, dans le sens où tout comme Stahelski, Hargrave est un ancien cascadeur qui sait lire et comprendre l'action, mais surtout comment la retranscrire avec le plus d'impact possible, la wannabe saga Tyler Rake privilégie l'extrême à la virtuosité, la brutalité décontractée à toute recherche de profondeur, ce qui rend son efficacité furieusement redoutable et primaire, quand bien même il apparaît parfois comme une bisserie qui tâche tout droit sortie du catalogue Millenium Films.
On veut désormais un troisième opus Netflix, et vite.


Jonathan Chevrier


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