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[CRITIQUE] : Power Rangers : Toujours vers le futur


Réalisateur : Charlie Haskell
Acteurs : Catherine SutherlandDavid YostWalter Emanuel Jones,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Science-fiction, Aventure, Action, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 0h55min

Synopsis :
Lorsque Rita Repulsa revient, les Power Rangers sont les seuls à pouvoir l'arrêter ! Mais trente ans ont passé : sont-ils encore les héros dont le monde a tant besoin ?



Critique :


Tous les enfants des 90s squattant le Club Dorothée ont été biberonnés aux aventures WTF-esque et souvent absurdes (donc géniales) des Power Rangers aka Mighty Morphin Power Rangers, fusion déglinguée et édulcorée mais étonnament addictive entre les super sentaï japonais et les sitcoms ricains, qui détonnait gentiment face aux aventures de Sangoku, Nicky Larson et autres Seyar.

Décliné à toutes les sauces possibles au fil des trente dernières années, même les plus improbable (on déplorera que l'excellent remake de 2017 n'ait pas rencontré son public), voilà désormais que la franchise, passée depuis peu sous le pavillon Netflix, joue la carte de la nostalgie pure et dure avec un épisode spécial, Once & Always, ramenant à l'écran tous les Power Rangers " Mighty Morphin " de première et deuxième générations encore en vie, pour combattre à nouveau l'increvable Rita Repulsa, fraîchement ressuscitée.

Copyright Geoffrey H. Short/Netflix

Redistribuant, par la force des choses, sensiblement les rôles (ce sont cette fois-ci David Yost et Walter Jones, Power Rangers bleu et noir aka Billy Cranston et Zack Taylor, qui sont au cœur de l'intrigue) tout en ramenant le vilain majeur de la série d'une manière savoureusement alambiquée (Rita a été ressuscitée sous une forme robotique), ce mini-téléfilm de luxe, bien moins définitif que l'épisode La Bataille Légendaire de Power Rangers Super Megaforce (les frissons rien que d'en parler) et encore moins Power Rangers : Lost Galaxy (qui lui aussi avait pour lui des thèmes plus mâture et négociait bien mieux le deuil d'un Ranger), ne semble jamais vraiment savoir comment honorer l'héritage de la série tout autant qu'il arrive, paradoxalement, à donner plus de substance à ses personnages sur le retour, dont le traitement va bien au-delà du simple clin d'œil complice.

Sans forcément transformer le plomb en or, ni à pleinement s'extirper du statut encombrant d'épisode franchement superflu, ce micro-revival fait gentiment le café.
Tellement que la magie opère sans trop effort, le spectateur renouant avec l'aspect kitchesque du show original dans un enthousiasme furieusement communicatif et une sincérité à toute épreuve, jusque dans son hommage aux Rangers tombés - Thuy Trang et Jason David Frank.
Dispensable donc, mais d'une nostalgie si douce et réconfortante qu'on ne peut pas rechigner à accepter cette belle invitation... en attendant la prochaine ?


Jonathan Chevrier