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[CRITIQUE] : Toi chez moi et vice versa


Réalisatrice : Aline Brosh McKenna
Avec : Reese Witherspoon, Ashton Kutcher, Wesley Kimmel, Steve Zahn,…
Budget : -
Distributeur : Netflix France
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min

Synopsis :
Debbie et Peter, deux meilleurs amis que tout oppose, échangent leur maison durant une semaine et découvrent ainsi la vie de l'autre sous un angle qui pourrait vite les attendrir.



Critique :


À sa vision, il n'y a rien de plus évident que de dire que la plutôt chouette comédie romantique Your Place or mine Toi chez moi et vice versa par chez nous - de Aline Brosh McKenna (dont c'est le premier long-métrage) est furieusement rétro et convenue, dans le sens où elle ne cherche même pas à se démarquer de ce potentiel jugement, puisqu'elle épouse sans la moindre réserve et avec gourmandise tous les tropes du genre.
Tellement qu'avec deux ou trois décennies de moins, elle aurait très bien incarner un véhicule de choix pour des habitués tels que Meg Ryan, Tom Hanks, Julia Roberts où même Sandra Bullock et Hugh Grant, son duo Ashton Kutcher/Reese Witherspoon étant même sensiblement rompu à ce type de productions depuis des lustres (surtout la seconde).
D'autant qu'elle assume pleinement ce qu'elle est, tant elle est incroyablement sérieuse dans son approche de la romcom, expurgée de tout cynisme méta à la mode ni d'une volonté putassière de se moquer/jouer de ses personnages pour mieux nous faire rire/chavirer.
Une approche pure et simple qui incarne totalement ce que l'on veut voir en cette période de l'année : une péloche certes sans grande ambition mais qui a suffisamment d'humour et de coeur pour être LA séance romantique de la Saint-Valentin.

Copyright JoJo Whilden/Netflix

Fut un temps où, comme dit plus haut, une telle production au budget moyen aurait squatté un arc de salles important et encaisser plus ou moins la petite bagatelle de 100 millions de dollars au box-office, avant de devenir une bande culte et incontournable dont on poncerait les VHS dans les vidéoclubs.
Aujourd'hui, une plateforme telle que Netflix supprime ses deux intermédiaires, au détriment des interactions sociales quelles suscitent (et de la vraie expérience de cinéma en salles), pour directement livrer le film à la maison, quasiment script en main et avec la boîte de chocolats qui va avec.
Mais ce procédé de production à, au sein d'une jungle Hollywoodienne de plus en plus frileuse pour produire autre chose que du blockbuster racoleur, autant d'inconvénients que de bons côtés : si la narration concoctée ici ne manquera pas de foncer tête la première vers l'issue inévitable et réconfortante que nous promet l'affiche (deux amis de longue date qui mettent près de deux heures - des années dans l'histoire - à réaliser ce que l'on sait avant même d'appuyer sur le bouton " Play "), ce que le film a de rafraîchissant se trouve dans sa volonté de ne jamais tromper sa prévisibilité et d'être une romcom à l'ancienne,  moelleuse et - volontairement - insignifiante, qui ne réinvente absolument en rien la formule si familière qui l'habite (même si les personnages sont quasiment séparés tout du long, syndrome Nuits Blanches à Seattle), mais qui démontre sa propension à la comprendre et à - un brin - se l'approprier avec ce qu'il faut de nostalgie old school et de bons sentiments pour faire mouche.
Et mine de rien, on fond à sa vision sans même le vouloir.


Jonathan Chevrier


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