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[CRITIQUE] : Father of The Bride


Réalisateur : Gaz Alazraki
Avec : Andy Garcia, Gloria Estefan, Adria Arjona, Isabella Merced, Diego Boneta, Pedro Damián,…
Budget : -
Distributeur : Canal Play (Canal +)
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h52min

Synopsis :
Billy Herrera est un père de famille comme les autres. Sauf qu'il doit bientôt marier sa fille. Un peu stressé à cette idée, les choses s'enveniment pour Billy quand en plus sa femme est sur le chemin du divorce. Et d'autres membres de la famille vont rapidement se mêler de l'organisation des noces.



Critique :


Dans la catégorie des comédies cultes made in 90s, Le Père de la Mariée - moins sa suite - de Charles Shyer (déja un remake éponyme du film de Vincente Minnelli, lui-même adapté d'un roman éponyme d'Edward Streeter paru en 1949) a une place toute particulière pour les spectateurs biberonnés au cinéma ricain, ne serait-ce par qu'elle est portée par un one man show génial du vénéré Steve Martin, aux côtés d'un casting de seconds rôles tout aussi génial : Diane Keaton, Martin Short, Kimberly Williams, Kieran Culkin et B.D. Wong.
Difficile dès lors d'imaginer un nouveau remake/reboot à une heure où ils pullulent plus que de raison en salles et dans les salons, même si celui-ci était porté autant par un esprit imparfaitement Hollywoodien (tout le monde est riche et tout beau) que par une autre figure rare (et qui n'a pas réellement eu la carrière que son talent méritait) et importante du cinéma ricain des 80s/90s, Andy " Corleone forever " Garcia.

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Chapeauté par Gaz Alazraki pour une HBO Max qui cherchait là à garnir sans trop se fatiguer un catalogue de plus en plus famélique, Father of The Bride cuvée 2023 suit la même lignée que son illustre aîné tout en lui offrant une nuance salutaire qui justifie totalement son existence : un point de vue latin impliquant une mariée cubano-américaine et un marié mexicain, tout en offrant un vrai regard sur le statut d'immigré au travers d'une ancienne génération un temps privé de ses droits les plus élémentaires, aujourd'hui totalement dépassée par la société actuelle.
Un élément en apparence simple mais qui fait pourtant toute la différence de cette réactualisation d'une histoire usée et séculaire, ici un poil plus sérieuse même si toujours porté par un humour complice (en grande partie véhiculé par un Garcia désopilant, dont l'exaspération maussade en tant que maître de maison qui découvre qu'il n'a jamais son mot à dire sur le mariage de sa fille, provoque des rires constants).
Sans péter dans la soie de l'originalité, Father of the Bride rend hommage à ses prédécesseurs tout en définissant sa propre identité autant que sa propre fréquence comique, un vrai film de studio à l'ancienne drôle et doux même si férocement prévisible.


Jonathan Chevrier