[CRITIQUE] : BDE
Réalisateur : Michaël Youn
Avec : Michaël Youn, Vincent Desagnat, Héléna Noguerra, Lucien Jean-Baptiste, Gilbert Melki,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h30min
Synopsis :
Bob, Max, Vinz et Romane, quatre potes, se sont rencontrés en école de commerce en 2001. À l’époque, ils dirigeaient le Bureau Des Étudiants (le BDE) et rêvaient de changer le monde. Mais, 20 ans plus tard, ils n’ont rien changé du tout et la vie les a même un peu séparés… Heureusement, quoiqu’il arrive, ils se retrouvent tous les ans pour un week-end régressif de fête, le week-end « BDE ». Cette année, direction le ski à Val Thorens dans le magnifique chalet que Bob a piqué à son beau-père sans lui dire. Mais, ironie du sort, en station, ils tombent sur les 150 étudiants enragés de leur ancienne école en plein Spring break. Entre duel de générations et fontaine de jouvence, anciens et nouveaux étudiants, vont partir dans une nuit de folie apocalyptique et mettre la station à feu et à sang.
Critique :
Il y a quelque chose de presque touchant dans la manière diaboliquement sadique qu'à Amazon Prime de " promouvoir " (comprendre : racheter et/où produire à l'aveugle des films qui se seraient poliment gamellés en salles) le septième art hexagonal avec des acquisitions casseroles qui auraient presque tout pour faire fuir ses abonnés - l'auto-flagellation c'est mal.
Autant si Forte avait ses bons côtés (si on est totalement honnête, évidemment), Brutus vs César, Je te veux, moi non plus, Haters, Classico où encore Connectés incarnaient des séances à la limite du défendable, même si cela n'a clairement pas découragé la plateforme à ressortir son chéquier pour une énième tentative d'apporter sa pierre à un édifice de la comédie française déjà sensiblement chancelant.
Pas forcément la plus irritable des propositions - loin de là - même si la somme de ses qualités ne surplombe jamais celles de ses fragilités, BDE, estampillé nouvel effort à la fois devant et derrière la caméra de Michaël Youn, à au moins pour lui le mérite de ne jamais mentir sur la marchandise et de ne jamais se détourner du chemin balisé de la séance certes oubliable mais furieusement régressive et généreuse, dont le pitch prétexte lui permet de foutre le boxon à Val Thorens.
Au tribunal des jugements hâtifs et souvent faciles (logique), les comédies impliquant Youn, dont on oublie parfois qu'il était l'un des trublions les plus importants de notre jeunesse, ont subi des foudres pas toujours justifiées - voire même .
Au demeurant régressives et potaches quand il en était la vedette, rarement pour le meilleur (La Beuze, Les 11 Commandements) et souvent pour le pire (tout le reste), il est pourtant bien difficile d'aller savater ses propres montures, que ce soit la satire plus fine qu'elle n'en a l'air Fatal (à la B.O. délirante), sa comédie sous fond terrorisme (oui) Vive la France où même son film de potes décomplexé sous fond de (b)romance plutôt mignonne, qui réservent toutes de vrais moments de poilades non feintes.
BDE, qui fleure plus où moins bon le déjà vu dans ses péripéties, ne boxe évidemment pas dans la même catégorie et loupe même (volontairement ?) tous ses virages un tant soit peu consistants (tout propos dramatique sur la nostalgie, la dureté du temps qui passe,...), plongeant tête la première dans la gaudriole d'un vrai/faux choc des générations façon comédie potacho-orgiaque à la lisière du college movie, dont l'avalanche généreuse de vannes et de gags privilégie constamment la quantité à la qualité.
Séance de destruction massive régressive faisant parfois gentiment mouche entre les clichés faciles dégainés à la louche, le film roule tout schuss sa bosse et même s'il semble trop vieux pour ses conneries, Youn se paye une dernière beuverie cinématographique avec ses potes dans un wannabe stoner à la française... avant la gueule de bois de la maturité ?
Jonathan Chevrier
Avec : Michaël Youn, Vincent Desagnat, Héléna Noguerra, Lucien Jean-Baptiste, Gilbert Melki,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h30min
Synopsis :
Bob, Max, Vinz et Romane, quatre potes, se sont rencontrés en école de commerce en 2001. À l’époque, ils dirigeaient le Bureau Des Étudiants (le BDE) et rêvaient de changer le monde. Mais, 20 ans plus tard, ils n’ont rien changé du tout et la vie les a même un peu séparés… Heureusement, quoiqu’il arrive, ils se retrouvent tous les ans pour un week-end régressif de fête, le week-end « BDE ». Cette année, direction le ski à Val Thorens dans le magnifique chalet que Bob a piqué à son beau-père sans lui dire. Mais, ironie du sort, en station, ils tombent sur les 150 étudiants enragés de leur ancienne école en plein Spring break. Entre duel de générations et fontaine de jouvence, anciens et nouveaux étudiants, vont partir dans une nuit de folie apocalyptique et mettre la station à feu et à sang.
Critique :
Séance de destruction massive régressive faisant parfois mouche entre les clichés faciles dégainés à la louche, #BDELeFilm roule tout schuss sa bosse et permet à Youn, même s'il semble trop vieux pour ses conneries, de se payer une ultime beuverie cinématographique avec ses potes pic.twitter.com/i06FlmXMBv
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 26, 2023
Il y a quelque chose de presque touchant dans la manière diaboliquement sadique qu'à Amazon Prime de " promouvoir " (comprendre : racheter et/où produire à l'aveugle des films qui se seraient poliment gamellés en salles) le septième art hexagonal avec des acquisitions casseroles qui auraient presque tout pour faire fuir ses abonnés - l'auto-flagellation c'est mal.
Autant si Forte avait ses bons côtés (si on est totalement honnête, évidemment), Brutus vs César, Je te veux, moi non plus, Haters, Classico où encore Connectés incarnaient des séances à la limite du défendable, même si cela n'a clairement pas découragé la plateforme à ressortir son chéquier pour une énième tentative d'apporter sa pierre à un édifice de la comédie française déjà sensiblement chancelant.
Pas forcément la plus irritable des propositions - loin de là - même si la somme de ses qualités ne surplombe jamais celles de ses fragilités, BDE, estampillé nouvel effort à la fois devant et derrière la caméra de Michaël Youn, à au moins pour lui le mérite de ne jamais mentir sur la marchandise et de ne jamais se détourner du chemin balisé de la séance certes oubliable mais furieusement régressive et généreuse, dont le pitch prétexte lui permet de foutre le boxon à Val Thorens.
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Au tribunal des jugements hâtifs et souvent faciles (logique), les comédies impliquant Youn, dont on oublie parfois qu'il était l'un des trublions les plus importants de notre jeunesse, ont subi des foudres pas toujours justifiées - voire même .
Au demeurant régressives et potaches quand il en était la vedette, rarement pour le meilleur (La Beuze, Les 11 Commandements) et souvent pour le pire (tout le reste), il est pourtant bien difficile d'aller savater ses propres montures, que ce soit la satire plus fine qu'elle n'en a l'air Fatal (à la B.O. délirante), sa comédie sous fond terrorisme (oui) Vive la France où même son film de potes décomplexé sous fond de (b)romance plutôt mignonne, qui réservent toutes de vrais moments de poilades non feintes.
BDE, qui fleure plus où moins bon le déjà vu dans ses péripéties, ne boxe évidemment pas dans la même catégorie et loupe même (volontairement ?) tous ses virages un tant soit peu consistants (tout propos dramatique sur la nostalgie, la dureté du temps qui passe,...), plongeant tête la première dans la gaudriole d'un vrai/faux choc des générations façon comédie potacho-orgiaque à la lisière du college movie, dont l'avalanche généreuse de vannes et de gags privilégie constamment la quantité à la qualité.
Séance de destruction massive régressive faisant parfois gentiment mouche entre les clichés faciles dégainés à la louche, le film roule tout schuss sa bosse et même s'il semble trop vieux pour ses conneries, Youn se paye une dernière beuverie cinématographique avec ses potes dans un wannabe stoner à la française... avant la gueule de bois de la maturité ?
Jonathan Chevrier