[CRITIQUE] : L'Etrange histoire du coupeur de bois
Réalisateur : Mikko Myllylahti
Avec : Jarkko Lahti, Hannu-Pekka Björkman, Ulla Tapaninen,...
Distributeur : Urban Distribution
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français, Hollandais, Danois, Allemand.
Durée : 1h39min
Synopsis :
Pepe est un bûcheron qui vit dans un village finlandais idyllique. En l’espace de quelques jours, une suite d’événements tragiques détruit peu à peu sa calme et paisible vie, mais Pepe ne semble pas s’en soucier. C’est comme s’il détenait un secret à l’existence presque insaisissable.
Critique :
Dire que L'Etrange histoire du coupeur de bois, estampillé premier long-métrage du poète et wannabe cinéaste finnois Mikko Myllylahti (une petite bête de festivals passée par Cannes, L'Étrange Festival et le Festival européen du film fantastique de Strasbourg l'an dernier) est une oeuvre savoureusement singulière est un doux euphémisme, lui qui est autant le fruit d'une rencontre personnelle de Myllylahti (la triste histoire vraie d'un bûcheron engagé pour abattre un arbre dans son jardin, qui l'a marqué par son attitude positive face à la vie et les nombreuses embûches qu'elle a mise sur sa route), qu'il a décliné comme une fable pleine d'espoir au coeur d'un monde contemporain qui n'en a - et n'en donne - pas beaucoup (une histoire poétique flanquée dans un village gentiment décalé autant couvert de noirceur et de neige que peuplés de personnages savamment barrés et absurdes), que celui d'une pléthore de références cinématographiques qui se percutent avec maîtrise et malice.
En effet, difficile de ne pas voir dans l'odyssée littéralement Jobienne d'un bûcheron qui perd tout ce qui faisait sa vie en une poignée de jours - sans pour autant perdre son sourire à toute épreuve -, pur produit caricatutal et dénué d'empathie qui s'est totalement conformé - jusqu'à l'excès, avec un relativisme à toute épreuve - à ce que la société voulait de lui alors qu'elle entame un déclin/une aliénation férocement non-sensique, autant un soupçon du surréalisme distancé du cinéma de son compatriote Aki Kaurismäki (Drifting Clouds en tête) que de celui il est vrai résolument plus cruel, du hollandais Alex van Warmerdam - sans oublier la référence Andrei Tarkovski et son surréalisme à multiples couches.
Réflexion dense et existentielle sur le sens de la vie, où les métaphores profanes se lient aux blagues freudiennes pour mieux nourrir une critique post-structuraliste pas exempt de quelques saillies fantastico-étranges, L'Etrange histoire du coupeur de bois se fait une étonnante et imprévisible fable existentialiste, une parabole lyrique et légère de notre société contemporaine habilement équilibrée entre sentimentalité et froideur distanciée.
La belle et glaciale surprise du moment.
Jonathan Chevrier
Avec : Jarkko Lahti, Hannu-Pekka Björkman, Ulla Tapaninen,...
Distributeur : Urban Distribution
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français, Hollandais, Danois, Allemand.
Durée : 1h39min
Synopsis :
Pepe est un bûcheron qui vit dans un village finlandais idyllique. En l’espace de quelques jours, une suite d’événements tragiques détruit peu à peu sa calme et paisible vie, mais Pepe ne semble pas s’en soucier. C’est comme s’il détenait un secret à l’existence presque insaisissable.
Critique :
Réflexion dense sur le sens de la vie, où les métaphores profanes se lient joliment aux blagues freudiennes, #LEtrangeHistoireDuCoupeurDeBois se fait une (volontairement) étrange et imprévisible fable existentialiste, une parabole lyrique et légère de notre société contemporaine pic.twitter.com/7QUHAVIfpP
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 5, 2023
Dire que L'Etrange histoire du coupeur de bois, estampillé premier long-métrage du poète et wannabe cinéaste finnois Mikko Myllylahti (une petite bête de festivals passée par Cannes, L'Étrange Festival et le Festival européen du film fantastique de Strasbourg l'an dernier) est une oeuvre savoureusement singulière est un doux euphémisme, lui qui est autant le fruit d'une rencontre personnelle de Myllylahti (la triste histoire vraie d'un bûcheron engagé pour abattre un arbre dans son jardin, qui l'a marqué par son attitude positive face à la vie et les nombreuses embûches qu'elle a mise sur sa route), qu'il a décliné comme une fable pleine d'espoir au coeur d'un monde contemporain qui n'en a - et n'en donne - pas beaucoup (une histoire poétique flanquée dans un village gentiment décalé autant couvert de noirceur et de neige que peuplés de personnages savamment barrés et absurdes), que celui d'une pléthore de références cinématographiques qui se percutent avec maîtrise et malice.
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En effet, difficile de ne pas voir dans l'odyssée littéralement Jobienne d'un bûcheron qui perd tout ce qui faisait sa vie en une poignée de jours - sans pour autant perdre son sourire à toute épreuve -, pur produit caricatutal et dénué d'empathie qui s'est totalement conformé - jusqu'à l'excès, avec un relativisme à toute épreuve - à ce que la société voulait de lui alors qu'elle entame un déclin/une aliénation férocement non-sensique, autant un soupçon du surréalisme distancé du cinéma de son compatriote Aki Kaurismäki (Drifting Clouds en tête) que de celui il est vrai résolument plus cruel, du hollandais Alex van Warmerdam - sans oublier la référence Andrei Tarkovski et son surréalisme à multiples couches.
Réflexion dense et existentielle sur le sens de la vie, où les métaphores profanes se lient aux blagues freudiennes pour mieux nourrir une critique post-structuraliste pas exempt de quelques saillies fantastico-étranges, L'Etrange histoire du coupeur de bois se fait une étonnante et imprévisible fable existentialiste, une parabole lyrique et légère de notre société contemporaine habilement équilibrée entre sentimentalité et froideur distanciée.
La belle et glaciale surprise du moment.
Jonathan Chevrier