[CRITIQUE] : Cet Été-là
Réalisateur : Éric Lartigau
Avec : Marina Foïs, Gael García Bernal, Rose Pou Pellicer, Juliette Havelange,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h39min
Synopsis :
Dune a 11 ans. Depuis toujours, chaque été, elle traverse la France avec ses parents pour passer les vacances dans leur vieille maison des Landes. Là-bas, Mathilde, 9 ans, l’attend de pied ferme. Une amitié sans failles. Mais cet été-là ne sera pas un été de plus. L’année dernière, Dune et ses parents ne sont pas venus. On ne lui a pas dit pourquoi mais elle sent que quelque chose a changé. Sa mère si distante, les disputes des parents, Mathilde qui tarde à grandir, l’odeur des pins entêtante, le sable qui n’est plus si doux, les films d’horreur ridicules, les amours des grands ados du coin, tout met Dune en alerte. Elle veut comprendre, savoir. Cet été-là Dune va grandir.
Critique :
On avait laissé le si sympathique cinéma d'Eric Lartigau avec une sacrée déconvenue en février 2020 (une autre époque, à tous les niveaux) : #JeSuisLà, récit romantico-initiatique façon voyage onirique tendre et léger entre le Pays Basque et Séoul (oui), si l'on ne regarde de trop près les coutures de son écriture, qui laisse transparaître quelques penchants creapy (le côté furieusement stalker du héros) voire très maladroit (un pseudo remake jamais vraiment masqué du Terminal de Spielberg), et ce malgré l'humanité mélancolique d'un Alain Chabat qui fait ce qu'il peut avec un rôle gentiment ingrat.
C'est définitivement plus affuté qu'il nous revient en ces premières heures de l'année ciné 2023 avec Cet Été-là, petite douceur de chronique familiale et estivale planté dans les majestueux paysages des Landes, où sa caméra se fixe à la hauteur d'une jeune gamine de onze ans et de son apprentissage plus où moins direct de l'âge adulte.
Adaptation de la bande dessinée nippone éponyme du tandem Jillian et Mariko Tamaki, l'histoire suit donc Dune, une enfant en passe de vivre un été charnière sans même qu'elle ne s'en rende totalement compte même si elle est plus maligne qu'elle n'en a l'air, et qu'elle sent que le vent semble tourner autour d'elle - que ce soit du côté de sa famille où même avec sa meilleure amie, Mathilde, de deux ans sa cadette.
Il faut dire, ses parents ne cachent plus où presque les distances que la vie et l'amour semblent leur imposer avec force, et il devient de plus visible que Mathilde tarde sensiblement à grandir.
Mais même la perception qu'à du monde Dune change, elle dont la curiosité prononcé pour les aternoiements des adolescents, montre sa propension à vouloir déjà être grande, sans doute pour mieux comprendre les difficultés de la vie où plus purement, éviter les douleurs profondes qu'elles convoquent...
Avec un regard savamment distancé sur sa jeune héroïne et une sensibilité à toute épreuve, Lartigau dresse un subtil et délicat petit bout de cinéma, une chronique sur la bouleversante perte d'innocence et la quête de sens d'une enfant gentiment impertinente, cherchant à comprendre le monde qui l'entoure à un âge où rien n'est dit ni expliqué.
Lumineux et empathique, Cet Été-là ne renouvelle absolument pas la formule mais convoque avec poésie la mélancolique nostalgie de nos étés perdus, le tout vissé sur le charme incendiaire de la jeune et charismatique Rose Pou Pellicer.
Jonathan Chevrier
Avec : Marina Foïs, Gael García Bernal, Rose Pou Pellicer, Juliette Havelange,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h39min
Synopsis :
Dune a 11 ans. Depuis toujours, chaque été, elle traverse la France avec ses parents pour passer les vacances dans leur vieille maison des Landes. Là-bas, Mathilde, 9 ans, l’attend de pied ferme. Une amitié sans failles. Mais cet été-là ne sera pas un été de plus. L’année dernière, Dune et ses parents ne sont pas venus. On ne lui a pas dit pourquoi mais elle sent que quelque chose a changé. Sa mère si distante, les disputes des parents, Mathilde qui tarde à grandir, l’odeur des pins entêtante, le sable qui n’est plus si doux, les films d’horreur ridicules, les amours des grands ados du coin, tout met Dune en alerte. Elle veut comprendre, savoir. Cet été-là Dune va grandir.
Critique :
Avec #CetÉtéLà, Éric Lartigau croque un subtil et délicat petit bout de cinéma, une chronique sur la bouleversante perte d'innocence et la quête de sens d'une enfant gentiment impertinente, cherchant à comprendre le monde qui l'entoure à un âge où rien n'est dit ni expliqué. pic.twitter.com/qSHJmkxR0u
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 4, 2023
On avait laissé le si sympathique cinéma d'Eric Lartigau avec une sacrée déconvenue en février 2020 (une autre époque, à tous les niveaux) : #JeSuisLà, récit romantico-initiatique façon voyage onirique tendre et léger entre le Pays Basque et Séoul (oui), si l'on ne regarde de trop près les coutures de son écriture, qui laisse transparaître quelques penchants creapy (le côté furieusement stalker du héros) voire très maladroit (un pseudo remake jamais vraiment masqué du Terminal de Spielberg), et ce malgré l'humanité mélancolique d'un Alain Chabat qui fait ce qu'il peut avec un rôle gentiment ingrat.
C'est définitivement plus affuté qu'il nous revient en ces premières heures de l'année ciné 2023 avec Cet Été-là, petite douceur de chronique familiale et estivale planté dans les majestueux paysages des Landes, où sa caméra se fixe à la hauteur d'une jeune gamine de onze ans et de son apprentissage plus où moins direct de l'âge adulte.
Copyright Magali Bragard/Trésor Films |
Adaptation de la bande dessinée nippone éponyme du tandem Jillian et Mariko Tamaki, l'histoire suit donc Dune, une enfant en passe de vivre un été charnière sans même qu'elle ne s'en rende totalement compte même si elle est plus maligne qu'elle n'en a l'air, et qu'elle sent que le vent semble tourner autour d'elle - que ce soit du côté de sa famille où même avec sa meilleure amie, Mathilde, de deux ans sa cadette.
Il faut dire, ses parents ne cachent plus où presque les distances que la vie et l'amour semblent leur imposer avec force, et il devient de plus visible que Mathilde tarde sensiblement à grandir.
Mais même la perception qu'à du monde Dune change, elle dont la curiosité prononcé pour les aternoiements des adolescents, montre sa propension à vouloir déjà être grande, sans doute pour mieux comprendre les difficultés de la vie où plus purement, éviter les douleurs profondes qu'elles convoquent...
Avec un regard savamment distancé sur sa jeune héroïne et une sensibilité à toute épreuve, Lartigau dresse un subtil et délicat petit bout de cinéma, une chronique sur la bouleversante perte d'innocence et la quête de sens d'une enfant gentiment impertinente, cherchant à comprendre le monde qui l'entoure à un âge où rien n'est dit ni expliqué.
Lumineux et empathique, Cet Été-là ne renouvelle absolument pas la formule mais convoque avec poésie la mélancolique nostalgie de nos étés perdus, le tout vissé sur le charme incendiaire de la jeune et charismatique Rose Pou Pellicer.
Jonathan Chevrier