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[CRITIQUE] : The Lair


Réalisateur : Neil Marshall
Avec : Charlotte Kirk, Jonathan HowardJamie Bamber,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Science-fiction, Aventure, Action.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h38min

Synopsis :
L’avion du lieutenant Kate Sinclair est abattu en plein territoire ennemi. Sa seule chance de repli ? Un bunker soviétique infesté de créatures indicibles.



Critique :



C'est assez fou, voire même assez tragique au fond, de voir comment un cinéaste tel que Neil Marshall, est devenu selon l'avis général - ce qui n'en fait évidemment pas pour autant une vérité indiscutable - le plus gros des tâcherons en l'espace d'une seule et unique péloche : Hellboy sauce 2019, gros nanar friqué qui n'arrive même pas au plus bas de la cheville du diptyque de Guillermo Del Toro, à qui on aurait pu/dû laisser clore sa trilogie.
Il n'en reste pas moins un solide faiseur et un véritable amoureux du cinéma de genre, qui à défaut d'être un bon grammarien du septième art, avait su joliment replacer sur la carte du fantastico-horrifique, sans forcément avoir une grammaire cinématographique férocement dense, le film de loup-garou bricolé et jouissif - Dog Soldiers -, et le survival viscéral dans les entrailles de dame nature - le bouillant The Descent -, avant de gentiment se perdre avec des péloches sincèrement bis mais croulant bien trop autant sous leurs défauts que leurs multiples références pas toujours bien digérées.
Alors évidemment, il y a autant à boire et à manger que de choses à éviter dans ses dites péloches mais difficile tout de même de férocement taper sur la passion indéfectible du bonhomme pour l'horreur et la bisserie qui tâche, même si elle lui fait accoucher du pire.

Courtesy of RLJE Films/Shudder

Un peu comme The Lair où s'il se la joue comme un Paul WS Anderson du pauvre avec son épouse Charlotte Kirk, dans une sorte de contrefaçon Wish d'Aliens et Assault dont l'intrigue semble à court d'idées avant même le virage du premier quart d'heure, un cocktail périmé entre le B movie musclé et sanglant et le pastiche creux et qui ne s'assume jamais vraiment, et dont les quelques saillies comiques sont finalement plus dramatiques que bénéfiques.
Partant d'une ouverture spectaculaire et d'un pitch prétexte (des soldats britanniques et américains obligés de se réfugier dans un bunker soviétique pour ne pas être abattu par des soldats afghans, dont connaissance avec une grosse bestiole vorace), le film regorge de tout ce qui fait le sel du cinéma de Marshall (une violence décomplexée et gore, un mariage entre l'horreur nauséabonde et l'action pétaradante, les douces effluves de western spaghetti,...) mais aussi le pire (réalisation souvent sans ampleur, direction d'acteurs qui laisse à désirer, effets spéciaux souvent foireux,...), sans que la somme des qualités du premier ne viennent dépasser celles du second.
Fastidieux, incohérent et moins mordant que son monstre central mais pourtant indéniablement divertissant pour qui sait tirer du plaisir de bisserie uniquement conçues pour squatter les bacs à DTV, The Lair ne restera pas dans les mémoires mais à l'occasion de rappeler que Neil Marshall tourne toujours, sans son mojo certes, mais l'espoir d'un vrai come-back reste entier...


Jonathan Chevrier


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