[CRITIQUE] : Tempête
Réalisateur : Christian Duguay
Avec : Mélanie Laurent, Pio Marmaï, Kacey Mottet Klein, Carmen Kassovitz, Danny Huston, Carole Bouquet,...
Distributeur : Pathé
Budget : -
Genre : Comédie dramatique, Famille.
Nationalité : Français.
Durée : 1h49min
Synopsis :
Née dans le haras de ses parents, Zoé a grandi au milieu des chevaux et n’a qu’un rêve : devenir jockey ! Tempête, une pouliche qu’elle voit naître, va devenir son alter ego. Mais un soir d'orage, Tempête, affolée, renverse Zoé et vient briser son rêve. Elle va pourtant s’accrocher et tenter l'impossible pour renouer avec son destin
Critique :
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On avait laissé le cinéaste canadien il y a cinq ans avec ce qui était, peut-être, son effort le plus tendre et chaleureux : Un Sac de Billes, relecture certes classique mais poignante du best-seller de Joseph Joffo, où une reconstitution soignée et élégante côtoyait une exploration plutôt délicate du mélodrame au coeur d'une France collabo, vissé aux basques du charismatique et attachant tandem Batyste Fleurial et Dorian Le Clech.
C'est avec son amour sincère pour les équidés et neuf ans après Jappeloup, qu'il nous revient cette fois avec le bien nommé Tempête, adaptation/réappropriation du roman - et de la bande dessinée - Tempête au haras de Christophe Donner, pour lequel il pose cette fois ses caméras au coeur des terres Normandes avec un casting aux petits oignons (Mélanie Laurent, Pio Marmaï, Carmen Kassovitz où encore Danny Huston et Carole Bouquet), mais ne délaisse pas pour autant les oripeaux du mélodrame classique et gentiment balisé (qui a dit L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux ?).
La péloche scrute les aternoiements d'une jeune gamine (un jeune garçon dans le roman), Zoé, dont les rêves de devenir jockey comme son paternel, se voient brisés un soir d'orage alors qu'elle montait en cachette de ses parents, le cheval avec qui elle avait grandit, Comploteur (dont les naissances simultanées servent de jolie introduction a l'histoire), qui dans un mouvement brusque la bouscule et lui brise la colonne vertébrale.
Une tragédie qui bouscule littéralement l'équilibre familial mais n'altère pourtant en rien la détermination de la môme à devenir jockey, même sans l'usage de ses jambes, et c'est ce combat (lié à celui de la petite entreprise des parents, contrainte de s'associer à un cupide - évidemment - investisseur américain), gentiment enrobé de ce qu'il faut de bons sentiments bien sucrés, qui sert de toile de fond à un petit bout de cinéma certes prévisible comme ce n'est pas permis mais infiniment attachant, entre reconstruction, dépassement de soi et envie saisissante d'exister.
Sensiblement intime et inclusif, fort de quelques scènes de courses follement immersives et impressionnantes techniquement, Tempête ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste mais fait clairement le café, bien aidé par une distribution au diapason, un regard juste et pudique sur le handicap ainsi qu'une générosité réconfortante dans la manière de Duguay de laisser transparaître son amour et son admiration pour les chevaux.
C'est toujours dans les vieux pots que l'on fait les meilleurs films de saison...
Jonathan Chevrier
Avec : Mélanie Laurent, Pio Marmaï, Kacey Mottet Klein, Carmen Kassovitz, Danny Huston, Carole Bouquet,...
Distributeur : Pathé
Budget : -
Genre : Comédie dramatique, Famille.
Nationalité : Français.
Durée : 1h49min
Synopsis :
Née dans le haras de ses parents, Zoé a grandi au milieu des chevaux et n’a qu’un rêve : devenir jockey ! Tempête, une pouliche qu’elle voit naître, va devenir son alter ego. Mais un soir d'orage, Tempête, affolée, renverse Zoé et vient briser son rêve. Elle va pourtant s’accrocher et tenter l'impossible pour renouer avec son destin
Critique :
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On avait laissé le cinéaste canadien il y a cinq ans avec ce qui était, peut-être, son effort le plus tendre et chaleureux : Un Sac de Billes, relecture certes classique mais poignante du best-seller de Joseph Joffo, où une reconstitution soignée et élégante côtoyait une exploration plutôt délicate du mélodrame au coeur d'une France collabo, vissé aux basques du charismatique et attachant tandem Batyste Fleurial et Dorian Le Clech.
C'est avec son amour sincère pour les équidés et neuf ans après Jappeloup, qu'il nous revient cette fois avec le bien nommé Tempête, adaptation/réappropriation du roman - et de la bande dessinée - Tempête au haras de Christophe Donner, pour lequel il pose cette fois ses caméras au coeur des terres Normandes avec un casting aux petits oignons (Mélanie Laurent, Pio Marmaï, Carmen Kassovitz où encore Danny Huston et Carole Bouquet), mais ne délaisse pas pour autant les oripeaux du mélodrame classique et gentiment balisé (qui a dit L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux ?).
Copyright 2022 - NOLITA CINEMA - IDL FILMS (TEMPÊTE) - TF1 STUDIO - PATHÉ FILMS - FRANCE 2 CINÉMA – PICTANOVO |
La péloche scrute les aternoiements d'une jeune gamine (un jeune garçon dans le roman), Zoé, dont les rêves de devenir jockey comme son paternel, se voient brisés un soir d'orage alors qu'elle montait en cachette de ses parents, le cheval avec qui elle avait grandit, Comploteur (dont les naissances simultanées servent de jolie introduction a l'histoire), qui dans un mouvement brusque la bouscule et lui brise la colonne vertébrale.
Une tragédie qui bouscule littéralement l'équilibre familial mais n'altère pourtant en rien la détermination de la môme à devenir jockey, même sans l'usage de ses jambes, et c'est ce combat (lié à celui de la petite entreprise des parents, contrainte de s'associer à un cupide - évidemment - investisseur américain), gentiment enrobé de ce qu'il faut de bons sentiments bien sucrés, qui sert de toile de fond à un petit bout de cinéma certes prévisible comme ce n'est pas permis mais infiniment attachant, entre reconstruction, dépassement de soi et envie saisissante d'exister.
Sensiblement intime et inclusif, fort de quelques scènes de courses follement immersives et impressionnantes techniquement, Tempête ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste mais fait clairement le café, bien aidé par une distribution au diapason, un regard juste et pudique sur le handicap ainsi qu'une générosité réconfortante dans la manière de Duguay de laisser transparaître son amour et son admiration pour les chevaux.
C'est toujours dans les vieux pots que l'on fait les meilleurs films de saison...
Jonathan Chevrier