[CRITIQUE] : Le Tourbillon de la vie
Réalisateur : Olivier Treiner
Avec : Lou de Laâge, Grégory Gadebois, Isabelle Carré, Raphaël Personnaz,...
Distributeur : Pathé
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 2h01min
Synopsis :
Les grands tournants de notre existence sont parfois dus à de petits hasards. Si Julia n’avait pas fait tomber son livre ce jour-là, aurait-elle croisé Paul ? Ou sa vie aurait-elle pris une toute autre direction ?
Nos vies sont faites d’infinies possibilités. Pour Julia, il suffit d’un petit rien tellement de fois ; tous ces chemins qu’elle aurait pu suivre, toutes ces femmes qu’elle aurait pu être…
Choisit-on son destin ? A quoi tiennent l’amour ou le bonheur ?
Critique :
Impossible avant même la vision de ce qui incarne le prometteur premier long-métrage d'Olivier Treiner (papa du court-métrage L'Accordeur, primé aux César), Le Tourbillon de la vie, ci-écrit avec son épouse Camille Treiner, de ne pas penser à la chanson éponyme de Serge Rezvani, magnifiquement interprétée par feu Jeanne Moreau dans Jules et Jim d'Agnès Varda.
Un parallèle évidemment loin d'être anodin lorsque l'on se penche sur les traits d'une histoire qui, elle aussi, questionnait les affres du destin et du hasard mais aussi et surtout les choix que l'on fait, moteur de notre destin pour le meilleur comme pour, parfois, le plus tragique.
S'il n'en reprend pas l'étrange et attachant triangle amoureux - et sa conclusion macabre et bouleversante -, le film suit scrupuleusement les mêmes fondements existentiels où le moindre petit détail à son importance, au travers de la vie - où plutôt des - d'une attachante héroïne, dont les milles et une facettes sont ici le fil conducteur d'un enthousiasmant et dense mélodrame comme on en voit trop rarement dans l'hexagone.
Soit Julia donc, que l'on suit dès l'adolescence au moment de la chute du mur de Berlin, une élève pianiste à Amsterdam qui décida sur un coup de tête de se rendre avec ses amis au coeur de la capitale allemande à l'heure de ce bouleversement humain historique, avant qu'un petit détail ne vienne bouleverser ses plans... où pas.
Un simple oubli - son passeport - devient alors le déclencheur d'une narration double puis multiple, où le moindre petit hasard se fait le catalyseur d'une nouvelle destinée, parfois excitante, parfois frustrante mais toujours intimement liée à la musique et le piano.
Nous baladant d'une vie à l'autre au travers d'une narration appliquée dont chaque rebondissement engendre un nouvel itinéraire qui répond douloureusement aux autres, la péloche se fait un vertige presque Lellouchien, un kaléidoscope entraînant d'une Julia (sublime et versatile Lou de Laâge) dont on sonde les choix et le libre arbitre autant que les imprévus qui façonnent son existence.
Odyssée humaine et fantastique riche en émotions porté par une distribution au diapason (magnifique tandem Grégory Gadebois/Isabelle Carré dans le rôle des parents de Julia), Le Tourbillon de la vie ne s'épargne pas quelques couacs, mais incarne un ambitieux et sensible mélodrame qui vaut décemment toute l'attention qu'on pourra lui porter en cette fin d'année un brin vampirisée par les aventures sur Pandora...
Jonathan Chevrier
Avec : Lou de Laâge, Grégory Gadebois, Isabelle Carré, Raphaël Personnaz,...
Distributeur : Pathé
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 2h01min
Synopsis :
Les grands tournants de notre existence sont parfois dus à de petits hasards. Si Julia n’avait pas fait tomber son livre ce jour-là, aurait-elle croisé Paul ? Ou sa vie aurait-elle pris une toute autre direction ?
Nos vies sont faites d’infinies possibilités. Pour Julia, il suffit d’un petit rien tellement de fois ; tous ces chemins qu’elle aurait pu suivre, toutes ces femmes qu’elle aurait pu être…
Choisit-on son destin ? A quoi tiennent l’amour ou le bonheur ?
Critique :
Joli mélo nous baladant d'une vie à l'autre au travers d'une narration appliquée dont chaque rebondissement engendre un nouvel itinéraire, #LeTourbillondelavie incarne une belle odyssée humaine questionnant les affres du destin et du hasard, porté par une charmante distribution. pic.twitter.com/iYwLa2qmbR
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 21, 2022
Impossible avant même la vision de ce qui incarne le prometteur premier long-métrage d'Olivier Treiner (papa du court-métrage L'Accordeur, primé aux César), Le Tourbillon de la vie, ci-écrit avec son épouse Camille Treiner, de ne pas penser à la chanson éponyme de Serge Rezvani, magnifiquement interprétée par feu Jeanne Moreau dans Jules et Jim d'Agnès Varda.
Un parallèle évidemment loin d'être anodin lorsque l'on se penche sur les traits d'une histoire qui, elle aussi, questionnait les affres du destin et du hasard mais aussi et surtout les choix que l'on fait, moteur de notre destin pour le meilleur comme pour, parfois, le plus tragique.
S'il n'en reprend pas l'étrange et attachant triangle amoureux - et sa conclusion macabre et bouleversante -, le film suit scrupuleusement les mêmes fondements existentiels où le moindre petit détail à son importance, au travers de la vie - où plutôt des - d'une attachante héroïne, dont les milles et une facettes sont ici le fil conducteur d'un enthousiasmant et dense mélodrame comme on en voit trop rarement dans l'hexagone.
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Soit Julia donc, que l'on suit dès l'adolescence au moment de la chute du mur de Berlin, une élève pianiste à Amsterdam qui décida sur un coup de tête de se rendre avec ses amis au coeur de la capitale allemande à l'heure de ce bouleversement humain historique, avant qu'un petit détail ne vienne bouleverser ses plans... où pas.
Un simple oubli - son passeport - devient alors le déclencheur d'une narration double puis multiple, où le moindre petit hasard se fait le catalyseur d'une nouvelle destinée, parfois excitante, parfois frustrante mais toujours intimement liée à la musique et le piano.
Nous baladant d'une vie à l'autre au travers d'une narration appliquée dont chaque rebondissement engendre un nouvel itinéraire qui répond douloureusement aux autres, la péloche se fait un vertige presque Lellouchien, un kaléidoscope entraînant d'une Julia (sublime et versatile Lou de Laâge) dont on sonde les choix et le libre arbitre autant que les imprévus qui façonnent son existence.
Odyssée humaine et fantastique riche en émotions porté par une distribution au diapason (magnifique tandem Grégory Gadebois/Isabelle Carré dans le rôle des parents de Julia), Le Tourbillon de la vie ne s'épargne pas quelques couacs, mais incarne un ambitieux et sensible mélodrame qui vaut décemment toute l'attention qu'on pourra lui porter en cette fin d'année un brin vampirisée par les aventures sur Pandora...
Jonathan Chevrier