[CRITIQUE] : In Viaggio
Réalisateur : Gianfranco Rosi
Avec : Jorge Mario Bergoglio.
Distributeur : Météore Films
Budget :
Genre : Documentaire.
Nationalité : Italien
Durée : 1h20min
Synopsis :
En 2013, pour son premier voyage, le pape François se rend sur l’île de Lampedusa, où il fait appel à la solidarité avec les migrants. Depuis le début de son pontificat, il a déjà visité 53 pays, s’exprimant tour à tour sur la pauvreté, la dignité, le climat, les migrations et la condamnation de toutes les guerres. A travers un montage d'archives, Gianfranco Rosi retrace l'itinéraire du pape, témoin de la misère du monde et toujours plus conscient des limites du réconfort de ses paroles.
Critique :
In Viaggio est sans doute le long-métrage le plus déconstruit de Gianfranco Rosi, alors qu'il épouse la forme la plus simplifiée du cinéma qui soit : le documentaire, et plus directement son désir de " suivre " les pas du pape François qui n'a eu de cesse de multiplier les voyages depuis sa pontifiction en 2013 jusqu'à aujourd'hui.
Des rencontres douloureuses auprès des plus démunis (des favelas brésiliennes aux terres Philippines ravagées par la crise environnementale, en passant par les terres divisées en Palestine) à celles moins glorieuses auprès des puissants gouvernants (que l'on peut intimement nommés oppreseurs dans la société contemporaine, même ceux issus de ce que l'on considère encore comme des " démocraties "), tentant fébrilement de rétablir l'importance de l'humanité et une culture de la solidarité de plus en plus en voie d'extinction.
Mais qui dit déconstruit ne dit pas fondamentalement moins dense et évocateur pour autant, tant dans ce chaos d'images (des archives de ces voyages, les images de son cinéma et celles de l'actualité,...) le cinéaste y trouve une simplicité mais surtout une puissance évocatrice incroyable salvatrice, puisée dans l'immédiateté d'un élan cinématographique qui fait fi des dogmatismes religieux pour devenir un véritable langage politique et révolutionnaire (re)mettant au centre des débats l'homme - le pape François, mais pas seulement - , l'aspiration à la paix et la recherche du dialogue et de la réconciliation même là où tout espoir semble perdu - soit une bonne partie du globe aujourd'hui.
Entre les grands discours et les petits regards encore plus évocateurs, In Viaggio donne un aperçu de la personnalité forte et infaillible du pape, un portrait un brin voyeuriste mais aéré sur une figure infiniment plus complexe qu'elle n'en a l'air.
Jonathan Chevrier
Avec : Jorge Mario Bergoglio.
Distributeur : Météore Films
Budget :
Genre : Documentaire.
Nationalité : Italien
Durée : 1h20min
Synopsis :
En 2013, pour son premier voyage, le pape François se rend sur l’île de Lampedusa, où il fait appel à la solidarité avec les migrants. Depuis le début de son pontificat, il a déjà visité 53 pays, s’exprimant tour à tour sur la pauvreté, la dignité, le climat, les migrations et la condamnation de toutes les guerres. A travers un montage d'archives, Gianfranco Rosi retrace l'itinéraire du pape, témoin de la misère du monde et toujours plus conscient des limites du réconfort de ses paroles.
Critique :
Entre les grands discours et les petits regards encore plus évocateurs, #InViaggio donne un aperçu de la personnalité forte et infaillible du pape François, un portrait un brin voyeuriste mais léger sur une figure infiniment plus complexe qu'elle n'en a l'air. pic.twitter.com/ZimPXPDE2a
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 20, 2022
In Viaggio est sans doute le long-métrage le plus déconstruit de Gianfranco Rosi, alors qu'il épouse la forme la plus simplifiée du cinéma qui soit : le documentaire, et plus directement son désir de " suivre " les pas du pape François qui n'a eu de cesse de multiplier les voyages depuis sa pontifiction en 2013 jusqu'à aujourd'hui.
Des rencontres douloureuses auprès des plus démunis (des favelas brésiliennes aux terres Philippines ravagées par la crise environnementale, en passant par les terres divisées en Palestine) à celles moins glorieuses auprès des puissants gouvernants (que l'on peut intimement nommés oppreseurs dans la société contemporaine, même ceux issus de ce que l'on considère encore comme des " démocraties "), tentant fébrilement de rétablir l'importance de l'humanité et une culture de la solidarité de plus en plus en voie d'extinction.
Copyright Météore Films |
Mais qui dit déconstruit ne dit pas fondamentalement moins dense et évocateur pour autant, tant dans ce chaos d'images (des archives de ces voyages, les images de son cinéma et celles de l'actualité,...) le cinéaste y trouve une simplicité mais surtout une puissance évocatrice incroyable salvatrice, puisée dans l'immédiateté d'un élan cinématographique qui fait fi des dogmatismes religieux pour devenir un véritable langage politique et révolutionnaire (re)mettant au centre des débats l'homme - le pape François, mais pas seulement - , l'aspiration à la paix et la recherche du dialogue et de la réconciliation même là où tout espoir semble perdu - soit une bonne partie du globe aujourd'hui.
Entre les grands discours et les petits regards encore plus évocateurs, In Viaggio donne un aperçu de la personnalité forte et infaillible du pape, un portrait un brin voyeuriste mais aéré sur une figure infiniment plus complexe qu'elle n'en a l'air.
Jonathan Chevrier