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[CRITIQUE] : Enola Holmes 2


Réalisateur : Harry Bradbeer
Avec : Millie Bobby Brown, Henry Cavill, Helena Bonham Carter, David Thewlis,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Aventure, Policier, Action.
Nationalité : Américain, Britannique.
Durée : 2h09min

Synopsis :
Marchant dans les pas de son célèbre frère, Enola Holmes s'attaque à sa première affaire officielle en tant que détective privée ! Mais alors qu'elle se lance à la recherche d'une jeune fille disparue, une conspiration explosive laisse entrevoir un dangereux mystère que seul le soutien de ses amis (et de Sherlock lui-même) lui permettra d'élucider.



Critique :


C'est ce que l'on appelle battre le fer tant qu'il est encore chaud - voire même brûlant : deux ans à peine après la diffusion du premier film, Netflix dégaine déjà une suite au sympathique Enola Holmes, toujours chapeauté par Harry Bradbeer, ramenant à nouveau les spectateurs dans l'univers concoctée par la romancière Nancy Springer, où le célèbre détective Sherlock Holmes a une sœur cadette qui se trouve également être - évidemment - détective; une jeune adolescente têtue et sérieusement déterminée à tracer sa propre voie dans le monde, et ne plus être dans l'ombre de son illustre frère aîné.
Perpétuant la même formule gagnante, ce second opus joue la carte du bigger and faster avec une enquête certes plus étroitement tracée mais aussi résolument plus divertissante, voyant Enola (qui a désormais sa propre agence de détective) se lancer à la recherche d'une jeune femme disparue avant de réaliser que son affaire chevauche celle de Sherlock - une affaire de vol d'argent du gouvernement -, et de faire équipe avec ce dernier (et quelques aides extérieures) car deux Holmes valent toujours mieux qu'un.

Copyright Alex Bailey/Netflix

Tout aussi charmant que son aîné dont il reprend sa gimmick majeur - le courant sous-jacent féministe et la tendance d'Enola à souvent briser le quatrième mur -, tout en étant savamment moins dispersé et donc bien mieux rythmé, Enola Holmes 2 creuse légèrement plus la profondeur de ses personnages et donne de facto plus de grain à moudre à un Sherlock ici plus inquiet, l'implicant plus aussi bien au coeur de l'action que dans la vie même de sa jeune soeur, la narration les positionnant comme les deux faces d'une même pièce dont l'alchimie un brin buddy moviesque (qui démontre une nouvelle fois les talents de Cavill pour la comédie, mais aussi une Millie Bobby Brown bien moins irritante que dans ses aventures du côté de Hawkins) fait joliment son office.
Un détail loin d'être anodin tant cette suite pousse sensiblement le curseur de l'action à un cran, trop peut-être pour son bien tant son mystère ne nécessite pas forcément autant d'efforts (de nombreuses explosions, une évasion de prison,...) et laisse à penser que le tandem Thorne/Bradbeer (voire Netflix) n'a pas tant confiance au pouvoir attractif d'une bonne et solide enquête - aussi confortablement familière et facile soit-elle.

Copyright Alex Bailey/Netflix

Simpliste en surface - les défauts de sa structure YA - mais un poil plus riche quant on gratte un brin ses thèmes (les droits des femmes, l'égalité des sexes, la toxicité dans le milieu professionnel, la quête d'automatisation féminine complètement à contre-courant de l'époque,...), Enola Holmes 2 n'a pas vocation à être mémorable ni original mais bien d'être une version 2.0 plus énergique et divertissante que son aîné et en ce sens, il fait clairement le café malgré sa durée gentiment excessive (plus de deux heures au compteur), et s'avère même un chouïa au-dessus des attentes - mesurées il est vrai.
Vivement une troisième aventure ?


Jonathan Chevrier


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