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[CRITIQUE] : La Page Blanche


Réalisatrice : Murielle Magellan
Acteurs : Sara Giraudeau, Pierre Deladonchamps, Sarah Suco, Grégoire Ludig,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h40min.

Synopsis :
Adaptation libre de la bande dessinée éponyme de Boulet et Pénélope Bagieu parue aux éditions Delcourt.

Eloïse se retrouve assise seule sur un banc parisien. Qui est-elle ? Que fait-elle là ? Elle ne se souvient de rien ! Elle se lance alors dans une enquête, pleine de surprises, pour découvrir qui elle est. Et si cette amnésie lui permettait de trouver qui elle est, qui elle aime, et de réinventer sa vie ?



Critique :


Difficile de taper sur le manque d'originalité profond d'Hollywood et sa manie presque hystérique, à adapter tout ce qui bouge quand, de notre côté, le cinéma hexagonal ne cesse lui aussi de produire des adaptations de romans et autres bandes dessinées pour garnir un calendrier des sorties déjà gentiment corsé.
Reste que dans ce manque cruel d'originalité, nous ne sommes jamais à l'abri pourtant de faire face à d'agréables séances qui tire le meilleur parti de leur matériau d'origine, pour incarner des petites surprises que l'on attendait pas forcément.
Un statut auquel ne peut pas vraiment prétendre La Page Blanche, adaptation libre de la bande dessinée éponyme de Boulet et Pénélope Bagieu, qui marque également le premier long-métrage de la wannabe cinéaste Murielle Magellan; un morceau de cinéma désinvolte et existentiel dont la fantaisie rafraîchissante s'étiole avant même son ultime virage.

Copyright SND

Dommage car tout démarre avec une idée furieusement séduisante sur le papier : une jeune femme, Éloïse, se retrouve assise seule sur un banc à Montmartre (rien à voir avec Amélie Poulain... quoique) et ne se souvient de rien... où presque, une amnésie partielle mais surtout identitaire qui ne va pas la miner pour autant, puisqu'elle va prendre les choses en main pour retrouver les pièces des différentes composantes de sa vie, tout en évitant soigneusement de subir les affres d'influences diverses et variées.
Ludique et décalé, les prémisses de l'intrigue charme par son souci d'épouser pleinement l'aspect farfelu et invraisemblable de la BD, quitte à parfois se perdre dans un humour bon-enfant qui ne fait pas toujours mouche.
Mais c'est finalement dans son dernier tiers, bien moins fantasque, que le sortilège de séduction perd de sa force et que les gros traits de son écriture commencent sérieusement à entacher cette " page blanche " voulu comme une belle et référentielle comédie romantico-existentielle.
Reste alors de vraies et belles compositions d'actrices, que ce soit une formidable Sara Giraudeau où une pétillante Sarah Suco, pas de quoi remplir un livre ni même un film.


Jonathan Chevrier


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