[CRITIQUE] : Chronique d'une liaison passagère
Réalisateur : Emmanuel Mouret
Avec : Sandrine Kiberlain, Vincent Macaigne, Georgia Scalliet, Maxence Tual,…
Distributeur : Pyramide Distribution
Budget :
Genre : Comédie Dramatique, Comédie, Romance, Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h37min
Synopsis :
Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Engagés à ne se voir que pour le plaisir et à n’éprouver aucun sentiment amoureux, ils sont de plus en plus surpris par leur complicité…
Critique :
Si chacun de ses efforts peuvent s'apprécier comme des petits bonbons cinématographiques plein de tendresse et de bons sentiments, vissées sur les affres de l'amour et des relations sentimentales, force est d'admettre que le nouveau long-métrage d'Emmanuel Mouret, Chronique d'une liaison passagère, démontre la propension du cinéaste à aborder désormais le genre romantique et la douce mélancolie des sentiments, avec de plus en plus de précision et un regard sensiblement plus chirurgical que par le passé.
Tout démarre avec la forme la plus élémentaire de son cinéma : la rencontre entre un homme et une femme dans la quarantaine (un gynécologue marié et une femme célibataire), l'attirance puis l'amour qui se créent entre eux, et l'arrivée des complications car oui, l'amour n'est jamais simple.
Un point de départ plus que convenu - et encore plus chez lui - mais qui prend une saveur particulière puisqu'il explore cette formule éprouvée avec une fraîcheur bouleversante et même douce-amère, tout en restant quasiment tout du long vissé sur les partitions solaires de Vincent Macaigne et Sandrine Kiberlain (on ne voit qu'eux ou presque, jusqu'à ce que le duo se fasse trio dans l'acte final).
Tendrement enlacé entre la comédie de boulevard à la Guitry, la dramédie volubile et vaudevillesque à la Allen et la science du cadre de Rohmer, Mouret rafraîchit savamment les codes de son cinéma et de son incarnation de la comédie sentimentale du plus subtil (le timing précis de son montage, la minutie de ses plans) au plus évident (le jeu des acteurs et des dialogues crus, aux remarques cinglantes sur la profondeur des relations amoureuses qui rappellent - un brin - ceux du cinéma de Jean Eustache, résolument plus percutantes il est vrai), pour mieux raconter comment les caprices de la passion contredisent la rationalité et nous amène à vivre les plus absurdes des situations.
Traitant une nouvelle fois de la façon dont l'amour peut être une chimère, un territoire des apparences qui est à la fois enivrant et frustrant, Chronique d'une liaison passagère se fait une jolie ode à la liberté qui s'attarde avec élégance sur une relation fugace, rythmée par l'attachement et les doutes de ses personnages et à laquelle il est bien difficile de ne pas pleinement y succomber.
Jonathan Chevrier
Avec : Sandrine Kiberlain, Vincent Macaigne, Georgia Scalliet, Maxence Tual,…
Distributeur : Pyramide Distribution
Budget :
Genre : Comédie Dramatique, Comédie, Romance, Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h37min
Synopsis :
Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Engagés à ne se voir que pour le plaisir et à n’éprouver aucun sentiment amoureux, ils sont de plus en plus surpris par leur complicité…
Critique :
Enlacé entre la comédie de boulevard à la Guitry et le vaudeville volubile à la Allen, avec #ChroniqueDuneLiaisonPassagère, Mouret rafraîchit les codes de son cinéma avec un joli esprit de liberté, pour mieux conter comment les caprices de la passion contredisent la rationalité. pic.twitter.com/XhNztRhL52
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 11, 2022
Si chacun de ses efforts peuvent s'apprécier comme des petits bonbons cinématographiques plein de tendresse et de bons sentiments, vissées sur les affres de l'amour et des relations sentimentales, force est d'admettre que le nouveau long-métrage d'Emmanuel Mouret, Chronique d'une liaison passagère, démontre la propension du cinéaste à aborder désormais le genre romantique et la douce mélancolie des sentiments, avec de plus en plus de précision et un regard sensiblement plus chirurgical que par le passé.
Tout démarre avec la forme la plus élémentaire de son cinéma : la rencontre entre un homme et une femme dans la quarantaine (un gynécologue marié et une femme célibataire), l'attirance puis l'amour qui se créent entre eux, et l'arrivée des complications car oui, l'amour n'est jamais simple.
Un point de départ plus que convenu - et encore plus chez lui - mais qui prend une saveur particulière puisqu'il explore cette formule éprouvée avec une fraîcheur bouleversante et même douce-amère, tout en restant quasiment tout du long vissé sur les partitions solaires de Vincent Macaigne et Sandrine Kiberlain (on ne voit qu'eux ou presque, jusqu'à ce que le duo se fasse trio dans l'acte final).
Copyright Pyramide Distribution |
Tendrement enlacé entre la comédie de boulevard à la Guitry, la dramédie volubile et vaudevillesque à la Allen et la science du cadre de Rohmer, Mouret rafraîchit savamment les codes de son cinéma et de son incarnation de la comédie sentimentale du plus subtil (le timing précis de son montage, la minutie de ses plans) au plus évident (le jeu des acteurs et des dialogues crus, aux remarques cinglantes sur la profondeur des relations amoureuses qui rappellent - un brin - ceux du cinéma de Jean Eustache, résolument plus percutantes il est vrai), pour mieux raconter comment les caprices de la passion contredisent la rationalité et nous amène à vivre les plus absurdes des situations.
Traitant une nouvelle fois de la façon dont l'amour peut être une chimère, un territoire des apparences qui est à la fois enivrant et frustrant, Chronique d'une liaison passagère se fait une jolie ode à la liberté qui s'attarde avec élégance sur une relation fugace, rythmée par l'attachement et les doutes de ses personnages et à laquelle il est bien difficile de ne pas pleinement y succomber.
Jonathan Chevrier