[CRITIQUE] : La Petite Bande
Réalisateur : Pierre Salvadori
Acteurs : Paul Belhoste, Mathys Clodion-Gines, Aymé Medeville,...
Distributeur : Gaumont
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h48min.
Synopsis :
La petite bande, c’est Cat, Fouad, Antoine et Sami, quatre collégiens de 12 ans. Par fierté et provocation, ils s’embarquent dans un projet fou : faire sauter l’usine qui pollue leur rivière depuis des années. Mais dans le groupe fraîchement formé les désaccords sont fréquents et les votes à égalité paralysent constamment l’action. Pour se départager, ils décident alors de faire rentrer dans leur petite bande, Aimé, un gamin rejeté et solitaire. Aussi excités qu’affolés par l’ampleur de leur mission, les cinq complices vont apprendre à vivre et à se battre ensemble dans cette aventure drôle et incertaine qui va totalement les dépasser.
Critique :
On avait laissé le cinéma du génial Pierre Salvadori en 2018 avec ce qui était, sans l'ombre d'un doute, le plus bel effort du bonhomme : En Liberté !, une bulle de légèreté folle mais jamais malade, alignant les dialogues ciselés et les instants de pure comédie avec une frénésie férocement enthousiasmante, un pur bonheur de feel good movie jouissif et burlesque au casting vedette impeccable, emmené par le splendide trio Pio Marmaï, Adèle Haenel et Audrey Tautou.
Quatre ans plus tard et pour son dixième long-métrage, il retrouve sa Corse natale pour mieux arpenter le terrain gentiment sinueux de la chronique enfantine avec le piquant La Petite Bande, sorte de Stand by me revisité à la sauce écolo (mais qui n'aurait pas perdu pour autant de sa noirceur et de sa dureté), où quand une poignée de mômes simili-intégristes en culottes courtes, décident rien de moins que de faire sauter l'usine qui pollue leur rivière, tout en séquestrant et en torturant de manière totalement imprévue, le patron de la dite usine.
Un Club des Quatre qui se fera vite Cinq et qu'il ne faut définitivement pas emmerder, tant ils sont aussi drôlement inventif que férocement cruel dans leurs sévices...
Cocasse et plutôt corsé donc, le film se fait très vite une comédie d'aventure singulière, bifurquant autant vers une ode barrée et haute en couleurs à l'enfance/adolescence et à son champ de tous les possibles - même celui de la criminalité bardé de bonnes intentions -, entre initiation à la dure de la vie et amitiés/complicités charnières et salvatrices, qu'une chronique lourde de sens sur la difficulté de faire sa place dans un microcosme scolaire où être " différent " peut cristalliser une haine sourde et douloureuse, effet miroir d'un monde adulte irresponsable et - excessivement - violent.
Au travers de ces cinq gosses aux personnalités déjà bien affirmées, et surtout auprès de l'attachant Aimé (brillant Paul Belhoste), Salvadori conte l'importance d'appartenance à un groupe mais aussi et surtout comment les mensonges et la solitude imposés par les plus grands peuvent être des antagonistes dévastateurs face à la pureté et l'innocence - pas si naïve et un brin rageuse - de l'enfance.
Tant pis si quelques grosses ficelles scénaristiques sont visibles comme le nez sur la figure où que le jeu des jeunes comédiens n'est pas toujours frappé par le sceau de la justesse, La Petite Bande est une balade piquante, foutraque et enlevée qui mérite réellement que l'on s'y perde.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Paul Belhoste, Mathys Clodion-Gines, Aymé Medeville,...
Distributeur : Gaumont
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h48min.
Synopsis :
La petite bande, c’est Cat, Fouad, Antoine et Sami, quatre collégiens de 12 ans. Par fierté et provocation, ils s’embarquent dans un projet fou : faire sauter l’usine qui pollue leur rivière depuis des années. Mais dans le groupe fraîchement formé les désaccords sont fréquents et les votes à égalité paralysent constamment l’action. Pour se départager, ils décident alors de faire rentrer dans leur petite bande, Aimé, un gamin rejeté et solitaire. Aussi excités qu’affolés par l’ampleur de leur mission, les cinq complices vont apprendre à vivre et à se battre ensemble dans cette aventure drôle et incertaine qui va totalement les dépasser.
Critique :
Il y a un séduisant air de #StandByMe dans #LaPetiteBande, comédie d'aventure piquante et foutraque bifurquant autant vers l'ode barrée et haute en couleurs à l'enfance et à son champ de tous les possibles, qu'à une mise en images parfois sombre de la difficulté de faire sa place pic.twitter.com/7yuWFzHdxF
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 18, 2022
On avait laissé le cinéma du génial Pierre Salvadori en 2018 avec ce qui était, sans l'ombre d'un doute, le plus bel effort du bonhomme : En Liberté !, une bulle de légèreté folle mais jamais malade, alignant les dialogues ciselés et les instants de pure comédie avec une frénésie férocement enthousiasmante, un pur bonheur de feel good movie jouissif et burlesque au casting vedette impeccable, emmené par le splendide trio Pio Marmaï, Adèle Haenel et Audrey Tautou.
Quatre ans plus tard et pour son dixième long-métrage, il retrouve sa Corse natale pour mieux arpenter le terrain gentiment sinueux de la chronique enfantine avec le piquant La Petite Bande, sorte de Stand by me revisité à la sauce écolo (mais qui n'aurait pas perdu pour autant de sa noirceur et de sa dureté), où quand une poignée de mômes simili-intégristes en culottes courtes, décident rien de moins que de faire sauter l'usine qui pollue leur rivière, tout en séquestrant et en torturant de manière totalement imprévue, le patron de la dite usine.
Un Club des Quatre qui se fera vite Cinq et qu'il ne faut définitivement pas emmerder, tant ils sont aussi drôlement inventif que férocement cruel dans leurs sévices...
Copyright Roger ARPAJOU - 2022 L.F.P - LES FILMS PELLÉAS / GAUMONT / FRANCE 2 CINÉMA / TOVO FILMS |
Cocasse et plutôt corsé donc, le film se fait très vite une comédie d'aventure singulière, bifurquant autant vers une ode barrée et haute en couleurs à l'enfance/adolescence et à son champ de tous les possibles - même celui de la criminalité bardé de bonnes intentions -, entre initiation à la dure de la vie et amitiés/complicités charnières et salvatrices, qu'une chronique lourde de sens sur la difficulté de faire sa place dans un microcosme scolaire où être " différent " peut cristalliser une haine sourde et douloureuse, effet miroir d'un monde adulte irresponsable et - excessivement - violent.
Au travers de ces cinq gosses aux personnalités déjà bien affirmées, et surtout auprès de l'attachant Aimé (brillant Paul Belhoste), Salvadori conte l'importance d'appartenance à un groupe mais aussi et surtout comment les mensonges et la solitude imposés par les plus grands peuvent être des antagonistes dévastateurs face à la pureté et l'innocence - pas si naïve et un brin rageuse - de l'enfance.
Tant pis si quelques grosses ficelles scénaristiques sont visibles comme le nez sur la figure où que le jeu des jeunes comédiens n'est pas toujours frappé par le sceau de la justesse, La Petite Bande est une balade piquante, foutraque et enlevée qui mérite réellement que l'on s'y perde.
Jonathan Chevrier