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[TERRIBLE SEQUELS] : #21. The Scorpion King 2: Rise of a Warrior

Copyright Universal Pictures Home Entertainment

Qu'on se le dise, même si elles arrivent à incarner des morceaux de cinéma légitimes - voire même franchement excellentes pour certaines -, les suites ont toujours eu mauvaise presse.
Raison de plus donc pour que nous, petite bande de cinéphiles qui aiment sadiquement se faire du mal (mais pour la bonne cause), nous nous penchions non pas sur ses dits cas mais bel et bien sûr le fond de la cuvette du pire, ses suites regrettables, inutiles et terribles; le tout dans un esprit un minimum ludique (car pourquoi ne pas si les mauvais films ne sont même pas là pour nous faire triper, à quoi bon ?).
Alors prends ton magnétoscope (ou ton lecteur DVD, mais c'est moins fun), enveloppe-toi dans le drap de la nostalgie et laisse-toi aller à une bonne dose de régression qui sent bon le bousin, la Fucking Team est là pour jouer les pilotes de l'impossible !



#21. Le Roi Scorpion 2 : Guerrier de Légende de Russell Mulcahy (2008)

Avant même de se souvenir du spin-off en lui-même signé Chuck Russell, honorable et sincère tentative de renouer - vainement - avec l'heroïc fantasy Hollywoodienne qu'avait relancé le chef-d'oeuvre Conan le Barbare de John Millius, c'est surtout le final aux SFX méchamment risible du (très) divertissant Le Retour de la Momie de Stephen Sommers, qui vient à l'esprit à tous les spectateurs/cinéphiles lorsque Le Roi Scorpion du Rock est cité.
Un climax qui n'aura cependant absolument pas égratigné le ticket pour Hollywood qu'a incarné le film pour Dwayne Johnson, et encore moins les ambitions d'une Universal trop contente de trouver le terreau plus où moins fertile pour une nouvelle franchise.

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Passé un divertissant premier opus donc, au succès d'estime en salles (comprendre : suffisant pour être rentable et continuer à capitaliser dessus), le " Roi ", suite au départ du Rock, est gentiment rentré dans le rang en devenant une lucrative saga DTV-esque à la qualité toute relative, condamnée aux bacs à DVD à deux sous et aux éternelles rediffusions tardives sur NRJ 12.
Première pierre de cette destruction lente et sinueuse d'un concept de toute manière appelé à s'auto-détruire dès son premier épisode, Le Roi Scorpion 2 : Guerrier de Légende d'un Russell Mulcahy qui n'a jamais vraiment eu la carrière qu'il méritait (et qui peut clairement s'en prendre à lui-même - Highlander 2 bordel...), joue la carte du prequelle bordélique pour justifier l'absence du Brahma Bull et tisser la légende du bonhomme.
Motivé par une - très - facile vendetta d'un Mathayus voulant le scalpe d'un Sorgon/Roi Scorpion/Randy Couture échappé des octogones de l'UFC (mais pas encore un expendable), la narration - Randall " Speed 2 " McCormick au scénario - se fait le prétexte à une odyssée déglinguée et foutraque où le lascar passe par le labyrinthe du Minotaure, les enfers et même une forêt ensorcelée (oui, ça vend moins du rêve que les deux premières excursions), dans un traitement désinvolte et abracadabrantesque de la mythologie gréco-romaine.

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Faisant bien moins renaître l'esprit " barbare " de Conan que la production spaghetti péplum de feu la vénérée Cannon (à tel point qu'on espère voir débarquer à tout moment, Lou Ferrigno où les frangins Arnold), The Scorpion King 2, pas vraiment heureux dans ses interprétations (un Couture au regard bovin rivalise avec un Michael Copon cousin amorphe de l'endive Taylor Lautner) et encore moins ses effets spéciaux (pour ne citer que le minotaure où le fameux scorpion, dans un final où on ne fait que l'apercevoir quelques instants dans un brouillard qui limite un brin la casse), de faisait déjà le symbole d'une saga qui passait abruptement du bis décomplexé au Z (in)volontaire.
Et pourtant, ça fait étonnamment bien le café dans une soirée alcoolisée, ses suites ne peuvent pas vraiment en dire autant...


Jonathan Chevrier